Edito : Bérets rouges : la poire en deux

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Chahana Takiou, dirpub "22 septembre"
Chahana Takiou, dirpub “22 septembre”

Dans le cadre de la résolution du conflit qui oppose les Bérets rouges aux Bérets verts, le Président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, avait instruit, le 8 février  dernier, au Chef du gouvernement, Django Cissoko, de rencontrer les différentes parties pour lui faire ensuite des propositions. Ce dernier s’est immédiatement mis à l’œuvre à travers moult consultations : les représentants des forces vives de la nation, de la hiérarchie militaire, du 33 ème Régiment des Commandos-Parachutistes (RCP).

A l’issue de ce processus, il a formulé quatre propositions, approuvées par le chef de l’Etat. Il s’agit, d’abord, du maintien des décisions de mutation des éléments du 33e RCP, prises par les chefs militaires. Ensuite, le 33e Régiment des Commandos-Parachutistes sera restructuré: une compagnie d’Instruction sise au Camp de Djicoroni Para et  deux  autres Compagnies basées, respectivement à Gao et à Tombouctou. De plus, les éléments des deux compagnies de Gao et de Tombouctou seront déployés à Ségou et à Sévaré pour leur mise en condition, avant leur engagement dans les opérations. Enfin, le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants veillera à la mise en œuvre de toutes ces mesures. Celles-ci devront prendre effet, au plus tard le 1er mars 2013.

La recette de Django Cissoko doit satisfaire tout le monde pour la simple et bonne raison qu’il a divisé la poire en deux.

En effet, en maintenant les décisions de mutation, le Premier ministre renforce la hiérarchie militaire et la discipline au sein des Forces armées. Cela doit réconforter le chef d’Etat Major Général des Armées, le Général, Dahirou Dembelé, qui s’est montré intransigeant dans l’application des décisions qu’il a prises.

En proclamant la restructuration du 33e Régiment des Commandos-Parachutistes, le Chef du gouvernement rassure les uns et les autres que le Régiment n’est pas dissout. Les Bérets rouges doivent s’en féliciter. Maintenant, comme l’a si bien dit Me Mountaga Tall du CNID, « il ne faut ni instrumentaliser ni politiser l’institution militaire »

La seule chose qui vaille, c’est bien l’application de ces mesures, qu’elles plaisent ou non à une ou à toutes les parties. Les récalcitrants méritent les sanctions militaires qui siéent en la matière. C’est un bon début pour aller vers la restructuration de l’armée, la renaissance de la discipline et des valeurs cardinales du métier des armes.

On ne cessera jamais de le répéter, sans discipline, pas d’armées. Aujourd’hui, il faut le dire, le Mali a honte de son armée, à cause de la guerre fratricide qui la ronge et de la raclée qu’elle avait subie au nord du pays.  Il est temps, grand temps de nous faire oublier ce triste souvenir à travers une réconciliation digne de ce nom, des victoires éclatantes avec les pays alliés au Nord du pays.

La voie est toute tracée par Django Cissoko. Mais, il faut encore du suivi et de la rigueur pour parvenir au résultat escompté. Dans ce pays-là, on nous a habitués aux bonnes décisions, malheureusement, elles ne sont jamais mises en œuvre. Voilà le terrain sur lequel, on attend Django Cissoko et son succès à la tête du gouvernement dépendra de l’application effective des mesures prises, pas seulement pour les militaires, mais pour l’ensemble des composantes de la société.

Chahana Takiou

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15 COMMENTAIRES

  1. Depuis belle lurette,le malheur de l´afrique en général,et du mali en particulier,reside dans l´absence totale de déontologie,á tous les niveaux,dans tous les secteurs,et dans toutes les proféssions.Le journalisme ne fait pas malheureusement excéption,car il denie l´objectivité,au profit du clientélisme et du partidarisme.Chahana,vous ne faites que compliquer la situation de votre pays,en prenant faits et causes pour une frange de ce qui reste de votre armée au detriment de l´autre.Dans les armées classiques,qui ont pour base la discipline,tous les soldats,qu´ils soient de berêts verts ou bonnets blancs,ou tout simplement enturbannés,doivent servir fidélement les drapeaux,et obeir religieusement aux ordres de la hiérarchie.Mais hélas au Mali,c´est le monde á l´envers,le général obeit au capitaine,et pour ce fait infortuné,le chaos au sein de l´armée malienne a de beaux jours devant lui.

  2. CPI POUR LES COMMANDITAIRES DU 22 MARS SANOGO? YAMOUSSA; MOUSSA SINCO ET AUTRES, C EST PERSONNES DOIVENT REPONDRE devant la justice internationale

  3. Monsieur Chahana Takiou, vous n’avez dit que ce qui a été fait. c’est-à-dire que vous n’avez dit que la vérité. Ceux qui ne veulent pas de cela doivent tout simplement se boucher les oreilles pour ne rien entendre, et se bander les yeux pour ne rien voir. Certains ne veulent lire ou entendre que ce qu’ils aiment et refusent de voir la vérité en face.
    Du courage et bonne chance!!! Le chien aboie et la caravane passe.

  4. un journaliste qui mérite d’être au front et déchiqueté par la population du nord;pendant nous cherchons une issue favorable Mr chahana se contente de l’huile sur le feu en faisant l’avocat du diable.Qu’elle honte pour le monde de la presse.Ne changez pas de langue mon chère car un noble ne fait jamais ce que tu viens de faire.”””””horon kolon””””

  5. Le problème de l’armée malienne, c’est bien ce Sanogo qui est à la tête d’une bande d’indisciplinés ayant précipité la Mali dans ce gouffre. L’attitude du président par intérim me réconforte dans mon idée que Jonkunda n’a pas la carrure d’un homme d’Etat. Par contre, le premier ministre oui. Il a su trancher dans le vif car l’armée d’un pays en guerre n’a pas besoin de division. Par ailleurs, avec le salaire et avantages que ce Sanogo s’est taillé…, il montre qu’il n’a pas comme Thomas Sankara l’amour de son pays. Ce dernier avait gardé inchangé son salaire de capitaine soit 215 000 frs CFA à l’époque. A sa mort, il avait comme biens une guitare et un vélo.

  6. chahana . soi homme, ton souhait a pas été accordé ,vue l’article que tu a ecrit sur ceut histoire de beret.et vue ton article d’aujourdhuit Takiou tu est escro,arrête ses magouie et contente toi de ton salaire qui vaudras mieux

  7. Oui oui cool… Tout le monde au boulot maintenant… Les politiques à la politique, les militaires aux armes, les journalistes au journalisme sérieux, les internautes avec moins de bluff et plus d’objectivité… Vive l’armée malienne au service du pays… 🙄

  8. TOUTE LA GESTION DE L’ARMEE NE DEVRAIT PLUS ETRE UN SECRET DEFENSE POUR L’ASSEMBLEE NATIONALE, LE VERIFICATEUR GENERAL ET LES DIFFERENTES STRUCTURES DE CONTROLE, LES MINISTERES DES FINANCES, DU BUDGET OU DE LA JUSTICE… CE SUPPOSE SECRET DEFENSE EST A LA SOURCE DE TOUS LES RECRUTEMENTS NEPOTIQUES, DETOURNEMENTS ET MALVERSATIONS EN TOUT GENRE DANS L’ARMEE MALIENNE.

    • Réponse à nonalinertie.
      Quelque soit le secret défense, ce n’est jamais un secret pour l’Assemblée Nationale. Il me semble que vous sous-estimez l’AN. Et tout ce qui se rapporte aux finances au niveau de l’armée n’est jamais un secret pour le Ministre des finances. Car c’est à lui que sont fait les compte rendus et c’est à lui que sont adressées les demandes de fonds. Ne pensez pas que l’Armée est aussi indépendante que cela. C’est le ministre des finances qui approuve et finance les projets de recrutement.

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