Edito : Avant la sève de 2025, les rêves de 2024 !

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Dans notre livraison du 02 janvier dernier, nous avions eu, certes timidement, l’occasion de vous présenter nos vœux de bonne année. Dans ce numéro, nous appuyons ces efforts timides afin que ces vœux soient plus ardents, plus forts. Nos lecteurs le méritent.

Nos lecteurs sont nos compatriotes et les amis du Mali, qui vivent parmi nous ou ailleurs et qui se souviennent chaque matin qu’il ya une source d’information appelée L’Essor. La presse a sa tradition de marquer le passage au nouvel an. C’est la rétrospective. C’est le moment de rappeler les hauts faits qui auront marqué l’actualité de l’année écoulée, les uns plus heureux que les autres.

Les inondations de l’hivernage dernier ont assombri le quotidien du nombre de nos compatriotes. En ce début d’année, la forte crue qui en résulte fait encore ravage dans nos contrées. Les groupes armés terroristes ont poursuivi leur barbarie, ciblant notre vaillante armée et nos paisibles compatriotes. Fort heureusement, la noirceur du tableau se laisse vite envahir par la blancheur des actes de prouesse de notre armée.

Nos vaillants FAMa ont été là, à chaque fois, pour démontrer leur montée en puissance et rallonger la liste des victoires. Nioro, il y a trois nuits comptera pour la nouvelle année, mais Tinzaouatène a compté pour 2024. Le 1er décembre dernier, on s’en souvient, les groupes armés terroristes ont subi une cinglante défaite face à la puissance de notre armée. Elle nous a rappelé l’an 1 de la vaillante reprise de Kidal célébrée quelques jours plutôt, le 14 novembre. Il n’y a pas que les FAMa qui nous apportent le sourire.

Le nouveau code minier et son appendice sur le contenu local ont commencé à faire briller l’or pour les Maliens. La pression du contrôle fiscal a renfloué les caisses de l’Etat. Comme l’a dit le Chef de l’État, le Général d’armée Assimi Goïta, mardi dernier, lors de la cérémonie de présentation des vœux à Koulouba, il était difficile d’imaginer un pays africain comme le Mali incarcérer des ressortissants étrangers , fussent-ils des grands chefs de multinationales minières. Mais, dira-t-il, pour l’intérêt supérieur des Maliens, aucun effort ne sera ménagé.

De même, l’ouverture de nouvelles exploitations minières dégage l’horizon de lendemains meilleurs. Dans ce sens, l’inauguration de la mine de Goulamina place le Mali au rang de 5e producteur mondial et surtout dans le cercle fermé des champions de la Transition énergétique au monde. Le renouvellement de la licence de Malitel avec l’actionnariat majoritaire détenu par l’État, les projets routiers du tronçon urbain Bamako-Koulikoro et des deux routes d’accès à Kati en 2×2 voies, la fusion absorption de la CMDT, l’adoption des textes de la compagnie aérienne Mali-airlines SA sont autant d’actes qui ont apporté du baume au coeur des Maliens.

La relance économique annoncée pour cette année 2025 aura besoin d’un contexte socio-politique calme. Ce contexte se dessinera dans le sillon tracé par les actes de pacification posés en 2024. Qu’il s’agisse du Dialogue inter-maliens qui aura mobilisé tout le Mali, à l’intérieur comme à l’extérieur, avec 300 recommandations à la clé, ou du processus d’élaboration de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale dont l’avant-projet a déjà fait l’objet de réflexion. En 2024, le textile, le cinéma, la photographie ont permis de colorier l’agenda culturel.

Mais il reste que l’année 2025 a été déclarée année de la culture par le Chef de l’État et donc elle promet en feux d’artifices dans le ciel culturel malien. C’est dire combien les ingénieurs culturels, les dépositaires et gardiens de tous nos arts, de nos patrimoines, de Diomaténé à Araouane, de Gavinané à Talataye, auront le vent en poupe pour montrer la profondeur d’une partie de notre identité. Tombouctou et sa biennale offriront l’espace d’éclosion et d’explosion culturelles souhaités.

Il y va de la construction du Malikura et de l’émergence d’un malikura den par la renaissance culturelle, dans un ensemble AES en construction et en harmonie. En bon sportif, je rappellerai, non sans un gros pincement au coeur, le quart de finale dramatique des Aigles séniors du Mali à la CAN de football en début d’année en terre ivoirienne. Heureusement que les U18 filles et garçons maliens du basket apporteront le sourire dans une double consécration, à la pointe sud du continent en Afrique du sud.

Dans la foulée, les stades de l’intérieur rénovés, de Kayes à Mopti, ont apporté leur paquet de belles couleurs pour cette année 2024 partie avec ses rêves réalisés ou brisés, ses hauts et ses bas. Regardons 2025 pleine de sève, avec nos gros yeux affamés de sourires aux lèvres, de verdure dans les prairies, d’azur dans le ciel et d’arc-enciel à l’horizon. Bonne année !

Alassane Souleymane

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