Le discours d’investiture de Zounzani 1er, grand champion de la ruse devant l’éternel, n’a pas surpris les observateurs avertis du landerneau politique malien. Il y a ainsi prôné le changement dans la continuité. Avec beaucoup plus d’attentions à la lutte contre la pauvreté et au développement durable. Se reconnaissant dans le slogan de campagne d’un adversaire intime à la présidentielle martelant avec force conviction que la «situation doit et va changer…». Il prône avec lui le changement de mentalité, de comportement et surtout de gofernance.
Une autre gofernance qui amènera Zounzani 1er à composer avec une opposition à laquelle il reconnaîtra un statut particulier et la considération requise. La norme démocratique, qui va être l’épine dorsale de la nouvelle gofernance marquée du sceau de ATT II, donne à réfléchir à ses ouailles qui semblent déjà déboussolées par son discours et, qui plus est, par la reconduction totale du gofernement démissionnaire de Pinochet.
Là, ATT a surpris plus d’un, s’il ne s’est piégé lui même. A force de calculer, son casse-tête est demeuré intact. Aucun signal de changement même pas un léger réaménagement pouvant montrer que les non méritants ou les incompétents ne seront plus d’aucune écurie de ce second mandat. Ainsi plein de ministres qui ont contribué à ankyloser l’administration, à approfondir la corruption et le mal-vivre des maliens se la couleront douce pendant au moins un trimestre. Ce qui n’est pas de nature à apaiser la pression sociale et la montée vertigineuse du coût de la vie en cette période de soudure dure comme roc.
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Le moins qu’on puisse dire c’est que Zounzani 1er, en fin limier, laisse les politicards à leur jeu en attendant de sévir. Car les législatives ne changeront rien fondamentalement, quand on sait que la représentation parlementaire à venir ne configurera pas grand chose de nouveau. Sauf que la bipolarisation telle que dessinée par la présidentielle ne sera pas forcement de mise en septembre – octobre.
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Mahamane Hamèye CISSE
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