Edito : Aller au dialogue

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Boukary Daou

Tel un serpent qui mord sa queue, la rébellion qu’on croyait réduite, refait surface au nord malien. Aux déclarations fracassantes se joignent des actes qui compromettent sérieusement le processus de paix et la conduite de la feuille de route que constitue l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013.

 

Crescendo la situation se détériore au nord depuis la réunion de pré-concertation  du 15 au 17 septembre. La véhémente riposte du porte-parole du Mnla suite à la déclaration du président Ibrahim Boubacar Kéita présageait un lendemain corsé pour la marche vers la paix.

 

Le retrait collectif des quatre groupes armés nomades et sédentaires, du Comité de suivi, puis leur retrait du processus de mise en œuvre dudit accord, sont la conséquence du vide laissé au nord par l’absence de l’Etat malien. Et les négociations en cours pour la libération des otages français compliquent davantage une situation déjà complexe.

 

Le retour probable dans la région, du chef d’Ansar Dine Iyad Ag Ghali et ses Commandants, les attentats à Kidal et à Tombouctou, et finalement l’attaque hier après-midi, du camp de Kidal (si cela se confirmait), sont des résultats de non application de l’accord de Ouagadougou.

 

Au lieu de sa mise en œuvre concrète à travers le redéploiement effectif de l’administration et de l’armée malienne, l’on a mis en avant l’élection présidentielle, en pensant qu’un Président investi de la légitimité populaire viendrait avec une baguette magique. On doit se détromper pour revenir à la raison et appliquer cet accord qui prévoit des pourparlers dans 60 jours après la mise en place d’un gouvernement élu. Alors, savoir raison garder, c’est dialoguer !

B. Daou

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6 COMMENTAIRES

  1. BK un homme de poigne, un homme de discours. Les maliens veulent vraiment sentir ta rigueur dans les actes et non dans les bla bla comme la recréation est terminée . Si une recréation est terminée c’est bien la tienne. Apres ton plan machiavélique réussi il faut maintenant montrer les résultats pour ces vieillards qui ont brave la pluie et le poids de l’âge pour aller voter pour toi avec seulement 50% de participation alors que la Guinée vient de faire aisément 80% de taux de participation. On peut appeler cela mobilisation massive…
    Dans tous les cas on ve veut entendre de ministres caillasses ou de mutinerie a Kati…. rappelles toi c’est de la que la fronde qui a emporte le vieux commando est parti et on ne peut te souhaiter moins…. Et on attend impatiemment de voir ce que le ciel qui a deverse ses tonnes d’eau dévastatrice nous réserve pendant ton ère .

  2. Bjr Mr Daou,

    Je suis tout à d’accord avec vous. Dans un 1 er temps IBK est condamné à dialogué, et il n’a même pas le choix. Maintenant il faut être méthodique cela est important à mon avis. Il ne faut pas essayer d’arracher un accord en catimini avec ces gens. Il faut choisir des cadres qui ont l’habitude des négociations de ce genre pour qu’ils commencent déjà à se préparer pour les futures pourparlers.

    Salut.

  3. Quel drôle de conclusion dans cet article: après avoir correctement diagnostiqué le problème et proposé la solution (redéploiement efectif de l’armée et de la police notamment à Kidal), notre fameux journaliste conclue qu’il faut dialoguer. N’est-ce-pas ce qu’on a reproché à ATT???

    • Et pire, le journaliste pense qu’on ne devrait pas aller aux élections! en cela il défend les positions du propriétaire du journal: Tiébilé Dramé. Qui allait continuer à aider le Mali si nous n’avions pas un président reconnu? Quelle administration et quelle force de l’ordre allions-nous redéployer au nord dans cette dyarchie? Le monde entier a vu que Tiébilé avait tort de saboter la présidentielle et le plus grave c’est qu’il voulait rester à rayonner sur le devant de la scène avec son strapontin de médiateur en chef que de voir le Mali sur les bonnes rails. ET ça c’est un crime aussi.

      • Bonjour Monsieur le journalisme,
        soyez un peu sérieux dans votre analyse, ne cherchez pas à justifier la position d’un candidat aux échéances présidentielles passées qui s’est retirer à la dernière minute pour incriminer les autorités maliennes de non application des accords de Ouagadougou. Votre analyse de la situation suscite souvent l’indignation. On se demande finalement si réellement vous ne défendez pas la position des rebelles.

        • dans votre analyse c’est vous plutot qui defendez les rebelles car quand tu fait la guerre a celui qui lìa veut tu l’aide et tout ce qui veulent aujourd’hui aller a la guerre ne repondrons demain a l’appel de leur patrie demain sìil y a guerre rappelez vous les militaires maliens qui ont fui le mnla et leurs allies au nord pour venir faire le coup d’etat au sud et des ameriocains super armes et leurs allies qui fuient aujourd’hui l’afganistan et l’irak sachons raison gardee SEIGNEUR DIEU AI PITIE DE NOTRE PATRIE LE MALI

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