Edito : A qui l’accord profite-t-il ?

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Au Mali, dans la capitale, un nouveau vent soufflait, la semaine passée,  avec la forte présence de personnalités impliquées dans le processus de sortie de crise au Mali. L’an I de l’accord d’Alger, c’est bien à l’occasion de cet anniversaire que la médiation (Algérie), les Nations Unies (MINUSMA), la France, les groupes armés (rebelles et miliciens) et  l’Etat malien se sont retrouvés pour faire le bilan et peaufiner de nouvelles bases pour l’atteinte de l’idéal commun.

Premier constat, chacun, malgré l’optimisme affiché, s’estime victime et sollicite réparation pour la suite. Si ainsi un protocole d’entente est signé, son application est bien plus importante. Et cela n’est possible sans le strict respect de l’engagement de tous. La médiation algérienne, les nations unies, la France ont beaucoup insisté sur la question. L’Etat malien, de même la plateforme s’inscrivent dans la même dynamique.

Le  regard étant tourné vers les groupes rebelles, dont la sincérité est douteuse, ceux-ci aussi se sentent victime collatérale dans cette atmosphère tendue qui bloque la mise en œuvre diligente de l’accord de paix. Bilal, patron du MNLA, dont la présence à Bamako a fortement touché le peuple malien, a profité de l’occasion pour exprimer leur vision des choses. Dans son adresse aux médias, il touche aux points sensibles. La chronologie des rebellions au nord du Mali, ce fameux terme ‘’AZAWAD’’, mais aussi la problématique du fédéralisme qui d’ailleurs pour lui aguerrit une nation. Bilal estime plus urgent de prendre en compte les causes de ces rebellions à répétition que sont la mal gouvernance et des accords mal réfléchis, sources toujours de nouvelles rebellions.

La réalité du terrain cette fois-ci va au-delà d’une telle remarque avec la présence au nord du Mali d’autres identités aux objectifs divers. Djihad, terrorisme, trafic de drogue etc. Ces groupes sont aujourd’hui les maîtres du nord. Leurs capacités de nuisance dépassent les prévisions.

C’est bien eux le vrai problème du Mali. La rébellion touarègue ne profite que de leurs forfaitures. Dans sa stratégie très maligne, étant au centre, elle jouit des grâces des deux côtés. Elle joue le rôle d’espionne au profit  des forces du mal (ses premiers alliés), et se fait dorloter en même temps  par l’Etat malien qui voit en elle l’unique support pour sortir de cette situation.

Il est bien de noter que l’intérêt que l’Etat malien porte à ces rebelles (de l’indépendance à nos jours) est aussi une source du problème. Face à leur pression, des accords sont mal négociés (juste pour calmer le jeu comme le confirme Bilal) et la suite est pire que le passé. Un groupuscule, se substituant aux défenseurs des causes des régions du nord, amassasse  des milliards et autres avantages, et déclare la paix. Dans le lot, les perdants claquent la porte et en créent d’autres rebellions. D’où le concept, ‘’des cendres d’une rébellion naissent d’autres rebellions’’.

Face à ces causes profondes, seule une synergie d’actions, sans hypocrisie, entre forces républicaines pourra sortir le Mali de l‘impasse. Le patron de l’ONU l’a compris et nous espérons un mandat plus robuste capable de démantelés les réseaux mafieux qui plombent le progrès du Mali.

Les accords ont toujours profité aux autres, pas l’Etat qui saigne il y a plus de 50 ans.

Boubacar Yalkoué

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35 COMMENTAIRES

  1. Je pense que ceux qui sont septiques à propos de la bonne volonté de Bilial sont les ennemis de notre pays qui souhaitent voir l’accord de paix échoué.Mais qu’ils se détrompent car les acteurs de la crise ont trouvé une entente pour aller à la paix.

  2. Ce qui concerne cet accord, c’est le Mali qui en profite, l’accord a été signé par les maliens et pour le Mali, Mr le journaliste arrête de mettre de l’huile sur le feu.

  3. Ça c’est un pas vers la paix mieux vaut tard que jamais, la cma doit savoir une chose même si on fait 1000 ans en guerre un jour on retourne à la case de départ qu’est la paix. Tout ça c’est l’effort du gouvernement, il ménage aucun effort pour la bonne marche vers la paix entre les fils du Mali.

  4. L’accord de paix du processus d’Alger est vraiment très salutaire pour notre pays, le Mali ne pourrait en trouver mieux, le plus important reste maintenant la mise en œuvre effectif de cet accord de paix. Les populations maliennes sont avec le président IBK et son gouvernement pour la suite du processus de paix et sont certaines de la bonne foi des autorités maliennes.

  5. L'accord de paix profite à tous.Cet accord profite au Mali et à tous les maliens.Il faut que tous les maliens soient aux cotés des autorités maliennes pour que cet accord aboutisse pour le bien de notre pays.Nous sommes confiants que cet accord va nous apporter la paix très bientôt.

  6. Le gouvernement et les groupes armés ont eu un terrain d’entente sur les autorités intérimaires lors de la 9eme réunion du CSA. Les patrouilles mixtes vont commencer bientôt. Les décrets de création de la commission nationale d’intégration et la commission DDR (Démobilisation Réinsertion et Désarmement) ont été signés par le président de la République et les équipes vont bientôt être constituées.

  7. On doit être naïf jusqu’au dernier degré pour penser de la même façon que ce déplorable journaliste. Je suis contre toute idéologue tendant à créer de la différence entre les rebelles et les maliens, malgré leur acte. Car seule la paix compte actuellement.

  8. Le retour de la paix et de la réconciliation nationale n’est possible que si nous parvenons à laisser de côté nos indifférences et regarder dans la même direction.

  9. La nation malienne veut le retour de la paix mais certains citoyens ne veulent pas oublier certains faits qui peuvent entacher la bonne marche du processus de paix. La venue de Bilal Ag Acherif n’est pas celle d’un simple citoyen. L’Etat malien et ce dernier sont liés par un accord.

  10. Le Mali est et restera un Etat unitaire. Le fédéralisme ne sera pas promis dans ce pays. L’accord d’Alger que notre gouvernement a signé avec les groupes armés conserve les caractéristiques de notre Etat unitaire. Cela n’est même pas à polémiquer.

  11. Dans un Etat fédéral, tous les Etats fédérés doivent, au préalable, être indépendants et souverains. Comme c’est autour de l’expression Azawad que plane la polémique, j’ai quelques questions à vous poser, M. le journaliste : l’Azawad est-il un Etat ? Si oui, est-il indépendant ?
    Sachez que nos autorités sont des vrais plénipotentiaires.

  12. L’Etat fédéral ou fédération, se définit par l’existence d’un Etat fédéral se superposant à des entités fédérées, selon une organisation à double étage (la présence d’une constitution fédérale et des constitutions des entités fédérées). Avec le système contenu dans l’accord d’Alger, il est impossible de parler d’un Etat fédéral. On est toujours dans l’Etat unitaire du Mali. Et la question ‘’AZAWAD’’ qui doit être débattue en conférence d’entente nation que vous réclamez est une appellation et non un Etat. Arrêtez de pousser les maliens à l’amalgame, s’il vous plait cher journaliste. Bilal a été clair.

  13. Le Mali est un Etat unitaire. Les parties, dans le préambule de l’accord, se sont engagées à réitérer leur attachement aux : caractère unitaire de notre Etat, son unité nationale, sa laïcité, et son caractère démocratique.

  14. Je demande que veut dire ce journaliste ici, A qui l’accord profite-t-il ? je dirai à Mr le journaliste, parce que tu es un malien, tu te soucies de bien être de ton Mali c’est pour cela que tu te préoccupes de l’accord.

  15. Il est bien vrai que le gouvernement malien aimerait bien avancer dans ce processus de paix et de réconciliation nationale.Mais il s’avère que c’est pas du tout facile parce que malgré que des groupes armés ont signé un accord de paix mais leurs comportements prouvent qu’ils ne veulent pas la paix dans donc c’est difficile.

  16. Le peuple malien et son gouvernement n’ont d’autres soucies que d’avoir la paix et sécurité sur toute l’étendue du territoire nationale mais les ex-rebelles ne veulent pas la quietudes dans ce pays ils font tous ce qu’ils veulent sans tenir compte de l’accord signé en Alger.

  17. L’accord profite au malien sa bonne gestion est un devoir pour le gouvernement et le respect des textes sont une obligation pour tous les parties signateurs

  18. L’accord profite a toi ;moi a nous tous tant que c’est la paix que nous espérons l’accord profite a toi que tu sois du nord ou du sud tous les ethnies sont concernés

  19. l’optimisme affiché, s’estime victime et sollicite réparation pour la suite. Si ainsi un protocole d’entente est signé, son application est bien plus importante. Et cela n’est possible sans le strict respect de l’engagement de tous

  20. Nous savons tout cela mais nous n’avons pas le choix c est nous qui sommes en position de faiblesse de cette situation donc nous sommes obliges d’employer la méthode douce car nous n’avons pas le choix.Tous les maliens savent bien combien de temps nous avons pris pour avoir un accord avec ses rebelles.

  21. Un Fédéralisme pensé à la malienne avec l’élection des gouverneurs de région sur la base d’un programme de développement, semble être l’une des solutions pour désamorcer la bombe sociale latente. Pour la paix définitive je suis désole pour les pseudos journalistes n’ont pas compris et ils l’interprète a leur manière analphabète

  22. tous les observateurs s’accordent à reconnaître que depuis la signature du document, les différentes parties signataires (Gouvernement, Plateforme et CMA) ont respecté de façon scrupuleuse le cessez-le-feu. Même si on a parfois assisté à de vives tensions entre les combattants de la Plateforme et ceux de la CMA,

  23. Il faut dire qu’après une année de la signature des accords de paix et de réconciliation, presque rien n’a été fait sur le terrain car les acteurs du processus ne sont pas parvenus à un accord afin de permettre la mise en place des accords de paix qu’ils ont eux-mêmes signés. Mais il faut dire qu’aujourd’hui ils sont parvenus à une entente qui permettra de booster le processus de paix.

  24. Tous les maliens sont conscient ce que l’effort que le gouvernement malien a fourni pour pouvoir trouver un accord entre ces groupes armes.On peut même dire ces groupes armes ont été obligé de signer un accord contre leur volonté mais ils avaient plus le choix.

  25. un nouveau départ pour le processus de mise en place des accords de paix car après une longue année les partis signataires des accords sont parvenus à s’entendre afin de mettre fin aux différents blocages qui empêchaient le retour de la paix. nous devons croire cette fois à cette entente car un calendrier vient d’être donnée pour sa mise en place.

  26. Malgré que tout cela nous espérons vraiment qu’avec la mise en place de cette autorité intérimaire.Le gouvernement malien pourra trouver une solution a cette crise dans ce pays.

  27. Nous devons savoir que les accords profitent au peuple malien car il a souffert de cette crise qui n’avait pas sa raison d’être. Une chose est sûre c’est que le retour de la paix c’est pour bientôt et nous devons permettre la mise en place des accords.

  28. Pour résoudre le problème au nord Mali il faut attaquer le mal par les racines. Le nord a toujours crée des problèmes aux régimes précédents du fait d’un délaissement. C’est pourquoi le président IBK a jugé bon de conférer des pouvoirs décisionnels aux nouvelles autorités afin de poser des actions de développement dans ces zones.

  29. À qui profite l’accord d’Alger ?

    – En tout cas pas à l’État.

    – Pas au peuple Malien qui dans son ensemble (Nord +Sud) est victime d’un complot ourdi par le gouvernement et ses alliés terroristes.

    – En premier lieu cet accord profite aux bandits armés qui s’en sorte avec beaucoup plus que ce qu’ils demandent.

    – L’accord d’Alger profite au gouvernement de dormeurs qui s’en sert pour donner l’impression de faire quelque chose.

  30. Depuis la signature de l’Accord, les obstacles à sa mise en œuvre se sont multipliés, selon IBK , dans la mise en œuvre de l’accord, nous avons obtenu des résultats particulièrement édifiants qui sont autant de motifs de croire en la paix et qui nous engagent à poursuivre les efforts en cours. Comme actes posés, le président de la République citera entre autres : la nomination et l’installation des gouverneurs des nouvelles régions de Taoudéni et Ménaka pour lesquelles une enveloppe de 1 milliard huit cent millions de FCFA a été affectée pour la réhabilitation, la construction et l’équipement d’infrastructures de l’administration générale ; la promulgation de la Loi instituant les autorités intérimaires,

  31. Il faut croire à l’accord de paix comme l’ont signifié les partenaires en accompagnant le président dans sa mise en place. C’est le lieu d’interpeller tous les partis prenants de l’accord à s’impliquer davantage afin que tout ceci soit un mauvais souvenir dans l’intérêt de la nation malienne.

  32. Enfin le borné de Yalkoué reconnait que la crise du nord ne date pas d’aujourd’hui. Mais aujourd’hui, l’espoir est grand avec le président IBK qui met tout ce qui est en son pouvoir pour arriver ses fins c’est à dire la paix.

  33. A qui ne profite pas l’accord? Bien sûr sans ambages, c’est l’État qui s’est toujours fait roulé dans la farine par les autres ; groupes armés, la France, l’Algérie, la communauté internationale.
    Oui c’est lui même qui trahi les citoyens au profit des autres “soit disants partenaires”. Et aussi certains cardres et leader d’opinions malveillants qui s’ajoutent à ceux-ci pour remplir leur poche.

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