Edito : À quand la fin du folklore?

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La gouvernance du régime IBK est orageuse. Au lieu de panser les multiples crises (front social, insécurité grandissante…) qui paralysent le fonctionnement du pays, à la surprise générale, le régime ouvre d’autres crises. Révision constitutionnelle, dissolution de la Fédération malienne de Football, sont-elles opportunes en ces moments ?

Décidément, au lieu de faire face à la résolution des problèmes ô combien nombreux, le régime IBK joue au folklore.  Comment voulez-vous que notre pays, le Mali, s’en sorte de sa crise quand les gouvernants qui donnent l’impression d’ignorer la gravité de la situation, constituent eux-mêmes le problème. Si ce n’est pas un pays comme le Mali, comment un Président de la République peut se permettre de convoquer un conseil des ministres extraordinaire tard dans la journée du Vendredi 10 mars 2017 pour adopter un avant-projet de révision constitutionnelle pour être adopté par une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale le Samedi 11 mars 2017, soit seulement quelques heures de différence. Cette crise si profonde ne doit-elle pas servir de leçon pour nos gouvernants, et surtout après les différents accords bâclés (de défense, d’Alger…), pour chercher à avoir l’adhésion des Maliens avant toute autre aventure ? Pas de sérieux mais on veut un résultat sérieux !

Cette révision est bel et bien anticonstitutionnelle si nous nous referons à l’article 118 de la loi fondamentale. Par ailleurs elle peut surtout ouvrir la porte à une dérive despotique et à une volonté de maintien éternel avec les modifications proposées à l’article 26 qui permettront à un pouvoir qui a une majorité parlementaire de tripatouiller à sa guise la constitution.

Peut-on et doit-on exclure le peuple de voter la loi fondamentale du pays?

La souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum.

Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

Avec ce tripatouillage constitutionnel, le président IBK agit-il pour le Mali ?

La commission de préparation de la révision constitutionnelle a travaillé dans une grande opacité. Il n’est pas normal que la constitution soit touchée quand le Mali est ingouvernable sur une grande partie de son territoire.

Tout va tellement si vite dans ce pays et sans l’implication de la majorité des Maliens qu’il faut désormais se demander si tout cela ne suit pas un schéma bien ficelé pour la partition effective du pays. Que Dieu sauve le Mali !

Cependant, force est de constater que le régime IBK qui est une déception, ne peut être soutenu par une tierce personne qui a un sens élevé de patriotisme. Dos au mur, les gouvernants actuels ne font que poser des actes énervants augmentant sur la crise et la souffrance des Maliens. L’acte de la dissolution de la FEMAFOOT par le ministre des Sports Housseini Amion Guindo en est une parfaite illustration. En prenant cette décision inopportune, il augmente ainsi le lot de crise qui secoue le pays. Alors à quand la fin du folklore ?

Aliou TOURE

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15 COMMENTAIRES

  1. Une grève n’est pas un parti de plaisir et surtout à répétition cela est très inquiétant pour tout MALIEN CONSCIENT . Depuis le temps de Moussa , au Mali il y a eu des GREVES PONCTUELLES mais pas EN MASSE comme on le voit aujourd’hui . Cette grève n’est ni au Nord ou à Kidal mais généralisée c’est le signe d’un VRAI MALAISE SOCIAL . Toute l’économie du Mali ou tout le budget du Mali n’est pas ou ne va pas à Kidal ? D’où le formidable titre de l’article ” A QUAND LA FIN DU FOLKLORE ” ?

  2. Si les gens ont a boire et a manger dans un événement du genre, ils pensent très peu à l’avenir du pays. Comment cette commission préparatoire fera pour se rendre dans les régions sous occupation djihadistes . Il est clair comme l’eau de roche, qu’aucune autorité civile ou militaire ne pourra se rendre à Kidal. Les 3/4 du territoire ne sont pas gouvernes par l’administration centrale du Mali, encore moins par nos forces de défense et de Securite . Il s’agit tout simplement de folklore pour manger, boire, toucher des perdiems, loger dans des hôtels luxueux au frais du contribuable malien, parler et partir comme un lapin.

  3. Le TOUREKE me fait rire à sa juste valeur. Belle rédaction pour susciter une révolte populaire qui s’il y a lieu n’épargnera personnes, je dis bien, personne.
    Le désordre intellectuel a tellement gagné nos “ceux qui se croient instruit, intellectuel ” au point qu’ils n’analysent plus.
    L’Etat ne s’arrêtera parce que d’autres se plaignent.
    Je vais vous dire ce que je pense mon cousin TOURE et ce n’est que mon analyse à moi seul. La reconstruction d’un pays autrefois anéanti ne s’avère pas facile, elle est une lutte de longue haleine. Tous ces mouvements de grève que le Mali vit aujourd’hui est quelque part aussi une insouciance de la part des grévistes, pas seulement une incapacité de nos dirigeants. Pour dire que ce n’est pas une seule composante de l’Etat qui construit une nation prospère et forte. IBK, aujourd’hui n’est victime que de sa bonne foi pour le Mali qu’il aime tant, de son engagement à redéfinir les rapports entre son pays et le reste de la sous région.
    On oublie même que les filles de S.E.M ATT , l’ancien président de la république ont fêté leur milliards ici au Mali dans la tranquillité totale. Et ce n’était que les filles du président mais elles les ont eu comment ? Et qui a dit quoi face à ce fait ? Laisser le Vieux faire face aux défis combien délicat et complexe qui attendent le Mali. Aux grévistes de tous ordres, ayez pitié de ce pays qui a fait et qui continue d’ailleurs à faire de nous ce que nous sommes. Pitié

    • BIEN VU BIEN COMPRIS LA SITUATION DE CHAUVESOUMIS EH…SAUVESOURIE UMM…CHAUVESOURIE DES INTELLO-PRECHEURS (10% MM PAS DE MALIENS) 90% VRAIE FORCE CREATIVE SONT IGNORES, ET CONSEQS ON PATOGE ON NAGE DS LA MERDE, ON ASSASSINE LES BONNES VOLONTES CMME IBK CMD …AUTRES

  4. “Tout va tellement si vite dans ce pays et sans l’implication de la majorité des Maliens qu’il faut désormais se demander si tout cela ne suit pas un schéma bien ficelé pour la partition effective du pays.”
    HUM HUM C’EST TOI QUE LE DIT DEH!

  5. “Si ce n’est pas un pays comme le Mali, comment un Président de la République peut se permettre de convoquer un conseil des ministres extraordinaire tard dans la journée du Vendredi 10 mars 2017 pour adopter un avant-projet de révision constitutionnelle pour être adopté par une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale le Samedi 11 mars 2017, soit seulement quelques heures de différence. Cette crise si profonde ne doit-elle pas servir de leçon pour nos gouvernants, et surtout après les différents accords bâclés (de défense, d’Alger…), pour chercher à avoir l’adhésion des Maliens avant toute autre aventure ?”
    VOUS FEREZ MIEUX DE VOUS REVEILLER. IBK SAIT QU’IL NE VA PAS ETRE ELU EN 2018, C’EST POURQUOI IL VEUT CASSER CE PAYS. LE TEMPS DE CETTE REVOLUTION “MENTALE ET CULTURELLE EST VENUE POUR LE MALI ET LES MALIENS..

    • Élu ou pas en 2018, les maliennes et les maliens ne doivent pas accepter sous quelque pression , que la révision constitutionnelle se passe dans ces conditions actuelles. IBK a été élu avec la participation de Kidal , si cela n’est pas possible, pourquoi soumettre l’accord de paix au referendum ?

      • Quand le peuple dormeur du Mali se réveillera, ce sera la fin du Folklore.💡💡. 🔫 🗡🔪🏹🔫

  6. Mon très cher Aliou TOURE, sachez que nos dirigeants ne sont pas conscients du niveau de l’abîme dans laquelle le Mali se trouve actuellement, le chao total viendrait les surprendre par leur gorge de façon brutale au moment où ils s’attendent le moins. Cette fois, les choses évolueront comme une série de réactions successives en chaines avec embrasement des évènements dans un cycle complexe et compliqué que personne ne pourrait contrôler. Du courage pour l’ensemble des maliens.

  7. ECOUTEZ CES TOUREZ, ILS VONT VOUS FOUTRE DEDANS! FOLKLORE, LUI IL EST PROF NON? ON AURRA TOUT VU DU NORD PUANT DU MALI!!!

  8. Bonjour Mr Touré .Bonne analyse .C’est juste une manière de divertir le peuple pour faire oublier l’essentiel qui est la sécurité .Dans toutes ces régions du nord le drapeau du Mali ne flotte pas hors notre priorité c’est la sécurité.Les autorités intérimaires ne sont rien d’autres que des coupeurs de routes ,pilleurs et brigands connus de tous qui ont fait fortune dans les affaires d’armes,de drogue et pillages.

  9. “Un coup de baton reçu dans le dos, ce n’est qu’une offense ; un coup de baton reçu par-devant, c’est un affront.”

    L’affront est lance,la balle est maintenant dans le camp du peuple. 😐

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