Edito

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Le gouvernement du Pm, Modibo Sidibé, a trop duré au laboratoire pour espérer qu’il en sortirait avec un vrai savant dosage politique, technique, géographique, social et sociologique. Au plan strictement technique qu’en dire quand ce ne sont pas des hommes du métier qui ont été investis à l’agriculture, à l’élevage, à la santé, au transport, etc. Les exemples ne manquent pas qui constituent autant d’entorses à un programme de la dimension du Pdes.
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rnOr, depuis la fin des législatives, il n’y a eu personne pour douter du caractère hautement technique de la représentation nationale.
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rnAu plan strictement technique, l’assemblée nationale est, toute proportion gardée, plus technique que le gouvernement. Donc, de belles joutes en perspectives.
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rnOn comprendra que la politique strictement politicienne est passée par là. Encore que la plus part de ceux qui ont été le mieux aperçus au cours de ces dernières élections sont renvoyés à d’autres occupations. C’est le cas de Choguel Maïga, Seydou Traoré, Oumar H. Dicko, Marimantia Diarra, Djibril Tangara… En tout cas, les politiques appelés au gouvernement n’ont jamais été surpris en train de prononcer un discours de campagne pour la rélection d’ATT.
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rnAu plan géographique, la région de Kayes se taille la part du lion avec six ministres. Suivent de près la région de Mopti (5) et le district (5). Les régions de Koulikoro et de Kidal n’ont aucun ministre dans le gouvernement. Notre analyse ici se fonde sur les lieux de naissance de nos illustres ministres.
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rnAu plan social et sociologique, force est de noter l’arrivée massive des femmes (7 au total). S’il est vrai, comme il se dit, que le président ATT a sollicité l’ensemble du gouvernement sortant en vue d’une plus grande représentativité des femmes, force est de se convaincre que ce ne sont pas celles qui étaient au front qui sont arrivées. Notant par ailleurs qu’avec la représentation du Mpr au gouvernement, c’est plutôt le ministre Choguel qui a été sacrifié sur l’autel des femmes. Toujours au plan social, force est de se convaincre que les amitiés et alliances ont été souvent privilégiées. En effet, les hommes, proches (ou supposés l’être) du Pm Modibo ou d’ATT lui-même sont plus nombreux que l’ensemble des appelés pour le compte des partis politiques.
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rnNotons enfin, au plan strictement sociologique, le gouvernement ne reflète nullement la composition sociétale du pays. Il est essentiellement constitué de ce qu’ailleurs on appelle le sang bleu. Excluant ainsi par exemple les hommes dits de caste et mettant ainsi sous silence une question presque tabou au Mali.
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rnBelco TAMBOURA
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rnBillet : Rectificatif

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rnDans le doute, le sage s’abstient de porter un jugement de valeur. Pourtant, l’équipe du Premier ministre, Modibo Sidibé -mis à part trois ou quatre- ne paye pas de mine. Nous jugerons donc sur pièce.
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rnCependant, qu’il nous soit permis un petit rappel. Certaines actions du premier mandat avaient entraîné de virulentes critiques culminant avec la publication de l’ouvrage ATTCRATIE. Même pendant la campagne présidentielle, il y avait dans le slogan une certaine confusion entre «un Mali qui gagne» et «le Mali qui gagne». Aujourd’hui, ces hommes et ces femmes doivent s’attacher à éviter cet écueil, à ne pas prêter le flanc à la moindre critique. Ouane, à lui seul, peut rendre le Mali riche grâce aux milliards qu’il récolte comme à l’entraînement. Mais, la destination a changé combien de fois par des usagers ? Alors quelle lourde tâche pour ce gouvernement chargé de la mise en œuvre du PDES !

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