Edito : 18 juin 2023, une date fatidique pour le Mali !

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« Le  collège électoral  est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali,  à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution ». C’est la quintessence  du Décret N°2023-0276/PT-RM 2023, portant convocation, ouverture et clôture de la campagne électorale, lu ce vendredi 05 mai  à l’ORTM,  par le Porte-Parole du Gouvernement, ministre d’Etat en Charge de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Initialement prévu pour le 19 mars dernier, le  scrutin référendaire se tiendrait  désormais le 18 juin 2023.

S’il   arrive à se tenir à date, cette fois-ci,  et que  le OUI l’emporte, il consacrera l’entrée du Mali dans la quatrième République. Et  permettra  la tenue des autres scrutins  qui avaient été précédemment annoncés par le Gouvernement, à savoir : les élections des conseillers des collectivités territoriales, celles des députés en octobre 2023 et l’élection présidentielle en février 2024. Le 18 Juin 2023 est donc une date fatidique pour la République du Mali. Mais d’ores et déjà, de nombreux  problèmes  relatifs à la tenue  du referendum  existent.

À 38 jours de l’échéance référendaire,  la majorité des électeurs n’ont pas encore  reçu leurs cartes d’identité biométriques.  Or, au regard de  la loi électorale,  c’est le seul document valable pour pouvoir voter. S’il advenait que ce statu quo demeure, que se passerait-il ? Lors de son point de presse, tenu hier, le président de l’AIGE à rassurer que les électeurs qui n’auront pas de carte biométrique, pourraient voter avec des cartes d’électeurs (en cours de confection).

Au plan politique, il  y a des partis politiques et Associations qui défendent le projet de nouvelle Constitution. Ce sont, notamment : l’URD, l’ADP-Maliba,  et une pléiade  de mouvements de soutien à la Transition et au Col Assimi Goïta. L’ADEMA-PASJ, dont les ténors sont divisés sur le projet constitutionnel,  n’a pas encore  pris une position tranchée. Par contre, il y a également des partis politiques (le PARENA, CNAS Faso Hèrè, le Cadre des Partis politiques, l’UDD, le SADI)  et certaines  Associations et Organisations de la Société Civile (tel que le mouvement  ANTE ABANA) qui, dès le début, se sont opposés à l’élaboration  d’une nouvelle Loi Fondamentale. Qu’ils jugent inopportune et illégitime.  Nul doute que ceux-ci  vont logiquement battre campagne pour le NON.

Mais, il faut  surtout  redouter les organisations et mouvements  religieux  musulmans qui hostiles au projet de nouvelle,  à cause de la seule notion de laïcité qui est dans le texte. Ceux-ci sont sur le point  de se coaliser avec  des  partis politiques  et Organisations de la Société Civile (opposés  au projet de nouvelle Constitution)  pour former un front commun pour le NON. Déjà le samedi dernier, il a été mis sur place un mouvement de soutien à la Ligue Malienne des Imams et érudits (Limama) contre la laïcité dans la Constitution. Dont la CMAS de l’Imam Mahmoud Dicko est membre.

Il y a toutes les chances que ce tout nouveau mouvement politico-religieux batte  campagne pour le NON, si la notion de laïcité n’est pas abandonnée. Alors qu’il est aussi avéré que les mouvements religieux musulmans  ont une grande capacité de mobilisation au Mali.  Le président  de Transition, qui tient  mordicus à la forme républicaine et laïque de l’Etat,  sera-t-il, in fine, amené à reculer ?

Rien n’est moins sûr !

 

Gaoussou Madani Traoré

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1 commentaire

  1. Bonsoir

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