Edito : rnLa honte vraiment!

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Avec les moyens de leurs Etats dont presque tous les peuples tirent la langue, y compris l’Afrique du Sud des écarts scandaleux, les émissaires de l’Union africaine ne se sont rendus à Nouakchott que pour constater la guerre civile revenue en Côte d’Ivoire et sommer Gbagbo sans le nommer d’arrêter le massacre de femmes aux mains nues. Quelle honte! Surtout que soucieux de leur confort à eux, voulant éviter les uns d’êtres conspués, les autres de respirer l’air pollué par l’odeur des morgues, les présidents ont préféré déléguer Jean Ping seul à Abidjan.

Pour délivrer leur message contraignant et pour l’usurpateur -ainsi que le suggère la résolution de l’organisation continentale- et pour sa « victime ». Non, l’Afrique doit être plus sérieuse que cela. Non, la Côte d’Ivoire ne mérite pas un tel dédain.

 Non, les peuples africains et en particulier ceux dont les leaders ont été désignés pour nous servir cette farce funeste doivent mettre le holà, imposer qu’on les respecte. Quant à la Côte d’Ivoire, elle doit savoir désormais à quoi s’en tenir. Elle n’intéresse ni l’Onu qui est pourtant partie au conflit pour avoir accepté de certifier les élections, donc de les arbitrer en fait. Elle n’intéresse pas plus l’Occident qui n’a aujourd’hui d’yeux que pour les derricks libyens. L’Afrique, elle, est pire. La plupart de ses leaders n’ont pas plus de légitimité que Gbagbo.

Et presque tous s’accrocheraient comme Alassane Ouattara, peu importe le prix que les militants peuvent payer. Mais c’est évidemment, aux côtés des dépouilles d’Abidjan, il y a celle d’une certaine Afrique : celle de la lisibilité et du sérieux. Indignons-nous, car c’est tout ce qui nous reste.
rnAdam Thiam
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