Démocratie : Le donneur de leçon n’a pas bien appris ses matières principales 

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En s’insurgeant contre le Guide la Révolution libyenne et en apportant son soutien à des rebelles, Maître Abdoulaye Wade n’avait à aucun moment imaginé que la situation sociopolitique dans son pays allait prendre une tournure inquiétante comme elle l’a été durant ces derniers jours.

Le comportement de Maître Abdoulaye Wade doit donner à réfléchir à plus d’un parmi les Chefs d’Etat africains. A plus de 85 ans, le vieil ex-opposant sénégalais, qui a eu sa part de chance en devenant « Président de son pays en 2000 » à la faveur de l’une des élections les plus transparentes organisées en Afrique, n’a certainement pas appris les vraies leçons de partage et de changement que veut la démocratie. Le pouvoir n’étant pas éternel, Maître Abdoulaye Wade devrait comprendre une évidence : l’Afrique et ses pays ne vivent plus à l’ère préhistorique.

Fini donc désormais cet état de fait consistant à clamer : « Comme je suis le Président de la République, alors apprête-toi pour assurer la relève, mon fils ! ». Si un tel jeu était encore possible dans certains pays d’Afrique il y a moins de vingt ans, de nos jours, cette ère dynastique est rangée dans le tiroir des oubliettes et du passé, surtout à l’heure de la démocratie. Du reste, en dehors du fils à papa (Karim Wade), n’y a-t-il pas au Sénégal des hommes valables qui puissent diriger le pays après le vieux lion « Abdoulaye Wade » ?

Au regard des multiples stratégies qu’ils ont planifiées, bien que le plus souvent couronnées par de cuisants échecs, on est tenté de dire haut et fort que les vieux opposants politiques africains n’ont pas cette capacité de diriger un pays, surtout en Afrique. Tout comme  l’opposant historique ivoirien, Laurent Koudou Guiawily Gbagbo, a échoué dans sa mission de Président de la Côte d’Ivoire, le Président sénégalais, Abdoulaye Wade, est en train d’échouer à son tour, dans sa gestion de Chef d’Etat.

Après avoir eu à se poignarder lui-même en se rendant malencontreusement à Benghazi pour apporter un quelconque soutien à des rebelles libyens, et sans pour autant se donner le luxe de soutenir les rebelles de chez lui (en Casamance) Maître Wade vient d’échouer dans sa tentative d’imposer son fils Karim Wade au peuple sénégalais. D’ailleurs, pourquoi a-t-il attendu maintenant pour proposer aux Sénégalais un poste de Vice-présidence de la République ? Que veut-il ? Et que cherche-t-il ? Maître Wade reste le seul à pouvoir répondre à toutes ces questions. En attendant, de par ce à quoi nous assistons depuis quelques jours, nul doute que les Sénégalais ne sont pas dupes

Sur un tout autre plan, sans crier à l’avance ou prédire que la gouvernance du Président Alpha Condé pourrait elle aussi être vouée à l’échec, si le Vieux Condé n’y tire pas leçon de ce qui s’est produit en Côte d’Ivoire et au Sénégal ; on est tenté de souligner qu’en Afrique, les vieux opposants ne sont bien que dans le camp opposé au pouvoir. En tout cas, vu tous les échecs enregistrés en si peu de temps, nous on peut dire que le « donneur de leçon de démocratie », Maître Abdoulaye Wade, n’a certainement pas bien appris ses matières principales !
Par Zhao Ahmed A. Bamba

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