De Vous à Moi : A quoi joue la Minusma ?

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Sory de Mopti, Dirpub “La Nouvelle Patrie”

A la partition du Mali entre le MNLA et l’Etat central, soutiennent désormais la quasi-totalité des populations de la Cité des ‘’Askia’’. Bert Koenders, l’ancien patron de la force onusienne ici au Mali et depuis promu à une très haute fonction dans son pays, est parti. Mais ses pratiques favoritistes aidées en cela par les amours d’une chargée de missions, Carole Motet, ont la vie dure.

Leur méconnaissable et très intéressée sympathie à l’endroit du mouvement rebelle, sous tendue par une  visée territorialiste demeure. Les faveurs et attentions  accordées au mouvement rebelle, jurent avec le comportement des membres de la force internationale à l’égard des maliens. Tout et absolument tout est accepté, toléré et compris lorsque, ce sont nos frères égarés qui agissent, mais gare aux autres maliens ! Car,  la réponse fusera, comme ce fut le cas mardi dernier. Quatre(4) personnes laissèrent leur vie dans la manif organisée contre les agissements de cette force dite neutre. Une neutralité en vérité qui s’est révélée être une immonde accointance avec les rebelles. Les populations de la cité des ‘’Askia’’, ne demandaient ni plus, ni moins, que le retrait de l’accord de zone établi entre la force internationale agissant au nom de l’ONU et le MNLA, un accord inique, violant les droits les plus élémentaires des populations vivants dans leur propre contrée.

Ces populations agacées, choquées, violées et vilipendées sur leur propre terre, ont fini  par craquer. Dommage !  Ne voulant plus entendre parler de la MINUSMA sur leur terre, voilà que le ciel leur tombe sur la tête. Quatre(5) manifestants tués, de nombreux blessés.
Le gouvernement du Mali, n’avait – il pas connaissance de ce document d’accord entre les belligérants et la force internationale basée à Gao, pour exiger et sur le coup  son retrait pur et simple ? Les discussions qui se  sont déroulées entre les représentants de l’Etat du Mali, à en croire les  bonnes sources, auraient été fort houleuses.
Mais au finish, à quoi servira ce haut  ton, lorsqu’on sait, que les populations heurtées aussi brutalement, exigent le départ pur et simple de la Minusma de Gao ? La violente manifestation de Gao,  avec son corollaire de morts et de blessés, oblige le gouvernement du Mali a  exigé de  l’ONU, sinon de la France, des explications relatives aux comportements de  « deux poids deux mesures »  qui régissent les relations entre les forces (désormais considérées comme prétendumentimpartiales),  les populations maliennes et les bandits des mouvements armés

La France jouerait-elle, à la fois  au sauveur et au bourreau ?

Difficile de le faire comprendre aux populations qui ne juraient seulement hier  que pour cette même France, se retourner contre une force qui aurait dû avoir  encore sa confiance. C’est donc, peu de dire que, si aujourd’hui, le MNLA circule avec autant d’aise dans les régions du nord Mali, que c’est avec l’aide et la bénédiction de la France. Laquelle a, il faut le reconnaître,  considérablement aidé le Mali pour  la libération des régions du nord.  Tout en ramenant aussi dans ses bottes et  sous bonne garde les éléments du MNLA, lesquels étaient bottés et expulsés loin des frontières du Nord-Mali. Mais aussi, en empêchant à  nos FAMA l’entrée et la sécurisation de la région de Kidal. Ce qui fait que, notre sauveur  de facto, se soit lui-même placé dans la position du bourreau au regard de sa grande mansuétude à l’endroit des rebelles du MNLA. Aujourd’hui, après le carnage de Gao, la question que l’on se pose, est de savoir comment le pouvoir en place ici à Bamako, va- t –il s’y prendre avec les populations de Gao pour que celles-ci  puissent continuer d’accepter
chez elle les missions de  la Minusma ?

Sory de Motti

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