De quoi je me mêle : Diantre, nos garçons font comment pour gagner?

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Il parait que la crise du foot malien a été résolue. Les baguettes magiques existent. Strictement  interdit aux sceptiques de douter de l’embellie pour laquelle la Femafoot et le Parlement se congratulent.

Le règlement de la crise s’est fait sur des clubs décapités avec des “historiques suspendus: Salif Keita qui serait sur le point de faire  son deuil  de toute activité sportive; Moussa Konaté qui respire Cob et vice-versa et bien d’autres têtes tranchées. Le championnat peut maintenant commencer. Sur le gazon dernier cri de Baroueli le fief du député Modifie Ndiaye dont le témoignage est requis, les mauvaises langues invoquant un éléphant blanc en pleine savane. Toit comme à Kita et Kati, tous déclarés  bénéficiaires des fameux fonds Batter ou Hayatou pour le développement du foot. Donc, peine perdue pour ceux qui exigent que la  Femafoot publie ce qui lui a été payé, y compris les préfinancements consentis par le contribuable malien.

On est en terrain connu où la transparence viole la règle sacro-sainte de  l’ex Fifa. Quid de la promotion du football ? Les locaux ne veulent pas la lune. Un billet éco pour Praia  et une prime de match de 30 000 cfa font leur bonheur. Les seniors ? Heureusement qu’ils sont de la diaspora, qu’ils sont valorisés dans leur club et que le Mali chevillé au corps et au cœur, ils nous régalent.

Mais, mais le gouvernement et la Femafoot sont devant leur test de vérité de 25 mars où nos garçons affrontent la Guinée équatoriale et son département de Bresiliens naturalisés. Presque à l’anniversaire d’un certain Togo-Mali qui faillit mettre Bamako à sang après l’avoir mis en fumée. La victoire se prépare et se mérite. Or, au lieu de nous préparer à battre ici les  Équato, c’est Backsi qu’on tabasse. Sans parler de cette ambiance de guerre civile entretenue autour du foot. Et de meurtri rituel du mythique Domingo. Eeeeeeee Maliba!

Adam Thiam

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3 COMMENTAIRES

  1. Nos garçons n’ont pas besoin d’une fédération corrompue, voleuse, tricheuse, menteuse, sans cette fédération nos garçons iraient toujours glorieux et victorieux. Qu’Allah le tout puissant aide et protège notre très cher Mali.
    NB: C’est cette fédération qui bloque la réussite du football malien, il faut la démanteler au plus vite pour le bonheur du football malien et des maliens.

  2. De quoi je me mêle : Diantre, nos garçons font comment pour gagner?
    Par Le Républicain -14 Mar 2016

    Un champion du Monde de Football disait en substance que “Le football est le reflet de notre société. Regardez bien l’expression d’un joueur sur le terrain, c’est sa photographie dans la vie…” Aimé Jacquet.
    En se contemplant dans ce miroir malien la forme et le reflet sont loin de se regarder, si l’on se refère aux derniers résultats de nos garçons ces quatre dernières années, toutes catégories confondues, à la cacophonie endogène ambiante au sein de la Femafoot.

    Une vraie question à se poser donc de “comment ils font pour gagner, nos garçons” et de vraies questions à se poser de manière inquiétante, de plus sûr et à propos même de la moralité et des obligations des Hommes qui gèrent ce sport.

    Une des explications à cet exploit des garçons peut résider dans le fait que les jeunes sportifs maliens ont su que s’il ne fallait rien retenir de la médiocrité chronique de leurs dirigeants de football, il fallait en revanche :
    1- Se rendre compte très tôt que le football professionnel est devenu un métier, une école moderne où l’on discute de gros sous et vite, que le football pouvait être inscrit dans les gênes de chaque homme et qu’en cravachant même le jour du Sabbat chacun était un footballeur en puissance qui rêve d’être un jour sélectionné pour aller en finale !

    2- Et pour cela qu’il n’y avait pas à aller chercher loin : un face à face Djila vs Seydoublen lors des « clasico » espagnols ou une participation en Champion- ou EuroLeague pouvait inspirer plus d’un. Le scoop médiatique aidant, il suffirait seulement d’avoir le béguin du métier.

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