Comment sortir du problème créé par la solution

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L’élection du Président de la République, qui devrait constituer la solution est devenue un problème, au point d’ouvrir la porte à une crise postélectorale.

En ce 4 Septembre, date d’investiture du Président de la République, la ville de Bamako devrait arborer une allure de fête, mais hélas ! C’est tout le contraire qu’on observe aujourd’hui, cette élection ayant davantage divisé les Maliens : ceux qui crient à la fraude électorale et au bourrage d’urnes par le pouvoir, d’une part, et ceux qui soutiennent la réélection du Président IBK d’autre part.

Ce mardi, les membres de la cour suprême se transportent au palais de la Culture Amadou Hampaté Bâ, au bord du fleuve Djoliba où aura lieu la prestation de serment du Président de la République. Mais à moins de trois km de là se trouve le siège de l’URD, le parti dont le candidat Soumaïla Cissé aurait été réellement élu, selon « les résultats des bureaux de vote où il n’y a pas eu bourrage d’urnes ». Ainsi des dizaines de milliers de personnes à Bamako, dans les villes de l’intérieur, ainsi que des Maliens de la diaspora ont renoué avec des marches pacifiques de protestation et de dénonciation de la fraude et du bourrage d’urnes. Soumaïla Cissé a de nouveau donné rendez-vous à ses partisans au siège de l’URD ce 4 Septembre pour un rassemblement dont on ne peut exclure de l’issue, un déferlement de la foule sur le palais de la culture, lieu de la prestation de serment. Car pour le camp Soumaïla Cissé, la légitimité du Président IBK s’arrête au 3 Septembre à minuit, fin du quinquennat pour lequel il a été élu.

La situation post- électorale qui se déroule sous nos yeux, tente de faire mentir la devise du Mali, à savoir, Un peuple- Un But-Une foi. Avec l’échec des médiateurs traditionnels, dont les leaders religieux, qui n’ont pas su se maintenir au dessus de la mêlée, la solution de la crise postélectorale au Mali ne peut venir que des leaders africains de la CEDEAO, de l’Union africaine, mais aussi des non africains, de la France, des Etats-Unis, des Nations-Unies, du Maroc et de l’Algérie, dont les propositions pourraient se reposer sur celles d’un plan de gestion concertée du pouvoir publié par un avocat malien, en l’occurrence Me Cheick Oumar Konaré. Il propose en résumé une gestion inclusive, participative et concertée du pouvoir à travers un partage raisonné des responsabilités.

B. Daou

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3 COMMENTAIRES

  1. DAOU est dans sa logique . Il travaille dans un journal qui s’appelle le républicain . C’est le journal des TIEBLE DRAME . Continuez à passer votre vie à critiquer sans positiver .En cas de problèmes tout le monde sera perdant surtout vous qui souhaitiez le mal pour les Maliens.

  2. Bjr Mr Daou
    Ne prenez pas vos désirs pour de la réalité. Aucun problème, votre candidat a perdu les élections, qu’il arrête de pleurnicher, et vous, arrêtez svp, de donner des illusions à Soumaila et ses acolytes.
    Nous n’avons rien à faire d’une crise. Nous voulons passer à autre chose. Les élections sont derrière nous.
    La rue ne fera pas président.
    Salam

  3. De toutes les façons nous sommes dans une nouvelle dictature plus dangereuse que celle de Moussa TRAORE, mais, mais, mais ce qui reste certain, nous ne sommes pas en 1991 et cette nouvelle dictature est conduite par des hommes et des femmes qui font face à des maliens de 2018 et non à ceux de 1991. Car le mouvement de la démocratie est lancé et personne ne pourrait l’arrêté dans sa progression et cette progression passe obligatoirement par des phases que nous voyons actuellement au Mali. Cette nouvelle dictature serait battue avec toutes les forces des démocrates maliens, ce qui reste certain IBK ne pourrait pas satisfaire tous ces charognards qui lui ont fait gagner cette élection, à ce titre, beaucoup de personnes déçues seraient en lice dès le premier trimestre de son investiture et avec ça nous verrons comment les choses ferons dégrader le pouvoir d’IBK dont effritement se ferait comme un château de cartes qui ferait délier les langues. Donc rendez-vous dans quelques 90 jours après l’investiture d’IBK qui n’a jamais su comment choisir de bons cadres capables de l’aider à relever le Mali de sa chute vertigineuse de 2012. Tant que de bons cadres ne viendraient aux commandes de l’exécutif central du pouvoir, il n’y aura jamais de développement dans ce pays, on ne peut pas mettre un cireur de soulier à la place d’un docteur et vice versa, tant que celle ne sera pas intégré dans la tête du grand manitou, le Mali ira toujours dans un abîme plus profond et plus ténébreux.

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