Malgré la guerre au nord du pays, le gouvernement en symbiose avec la classe politique, décide d’organiser les élections le 29 avril prochain. Pour cela, les candidats ont commencé à déposer leur dossier de candidature à la Cour Constitutionnelle. Le premier est le porte-étendard de l’URD, M. Soumaila Cissé, le second est M. Jeamille Bittar, candidat de l’UMAM, le challenger de la jeunesse et des femmes ; le troisième vient de déposer hier, son dossier, Dr Cheick Modibo Diarra. Les autres candidats ne tarderont pas à le faire.
Ce qui sera frappant dans cette élection, nous assisterons à une compétition entre deux groupes : la vieille garde composée de vieux briscards (Pr Dioncounda Traoré, Ibrahim Boubacar Kéïta, Soumaila Cissé, Modibo Sidibé…) et des jeunes de la nouvelle génération comme Fousséni Amion Guindo dela CODEM, Mouss Mara de Yèlème, Jeamille Bittar de l’UMAM qui sera bientôt érigé en parti politique dénommé : Union des Mouvements et Alliances du Mali (UMAM) pour ne citer que ceux-ci. A regarder à ce qui se passe autour de nous comme au Sénégal où déjà les Américains ont fait savoir leur préférence sur la jeunesse, au Mali assisterions-nous à ce changement ?
Tout porte à le croie car, les électeurs de cette année qui sont jeunes pour la plupart sont des mordus de la politique et pensent de l’avis général qu’ils ont été largement floué par la vieille garde. Donc, il semble que pour eux, c’est leur tour. Ce slogan est lisible et même visible dans les thèmes de campagne de la nouvelle génération.
Dans ce cas, un tsunami politique n’est pas à écarter au Mali au soir du 29 avril prochain lorsque l’on sait que c’est cette même classe politique qui exigé des pouvoirs publics actuels d’aller aux élections le 29 avril prochain. Donc respecter les dates des élections de cette année ; « Pas question de transition ! », martèle-t-on à l’unisson. C’est vrai que ceux qui sont contre cette mésaventure de : « Touche pas à ma Constitution » n’étant pas aussi écouté, tout comme l’Opposition emmenée par le parti SADI et la société civile responsable. L’histoire jugera.
A mon avis, puisque la classe politique dans son ensemble a décidé et obtenu des pouvoirs publics maliens d’aller aux élections malgré la guerre, en cas de défaite, surtout cuisante, elle doit s’en prendre à elle-même. Personne ne nous dira au soir du 29 avril qu’il y a eu ceci ou cela car, nous avons à Mali Demain » attiré l’attention des uns et des autres sur les risques énormes d’une telle décision.
En attendant, de part ce qui se passe sur le terrain : mobilisation des jeunes par leurs candidats de la même génération, il est possible que nous assistons à de grosses surprises. Et non les moindres !
Il s’agit d’un conflit de génération, me dit-on dans certains milieux respectés de la capitale. Donc il faudra y tenir compte.
B DICKO