Ce que je pense… : Les plus hautes autorités du pays sont passibles de haute trahison contre la Nation malienne ?

3

Devant l’indignation générale et les manifestations de colères suscitées par les récentes attaques meurtrières survenues dans le Nord-Mali, la question de la sincérité et de la droiture du premier magistrat de notre pays se pose plus que jamais. N’est-il pas lieu d’utiliser les tumultueux termes de haute trahison ou de  complot contre la sûreté de l’Etat ?

 

Certains historiens, à l’image du chercheur égyptologue Doumbi-Facoly, et d’autres observateurs politiques de notre pays situent le problème d’irrédentisme Touareg à l’orée des premiers coups de canon du colonisateur français. Ce qui est sûr et certain, c’est que nos pères de l’indépendance des années 1960 y ont été confrontés. Le Gouvernement du premier Président du Mali a adopté une politique dure face à toutes velléités séparatistes ou sécessionnistes. Négocier avec des rebelles ? Cela à commencer avec le second régime. De négociations à négociations, nous en sommes arrivés aux tragiques évènements du 24 janvier 2012. Sans vouloir revenir sur les tenants et aboutissants, il serait pertinent, au vu de la gestion chétive qu’en a fait le Gouvernement, de se poser la question sur les éventuelles implications d’ordres constitutionnels de cette situation macabre. A y voir de près, la Constitution malienne du 25 février 1992 contient toute une batterie de mesures visant à mettre en place les conditions pour éviter l’emprise d’une puissance quelconque sur le territoire malien. Le Président de la République, que j’ai l’habitude de qualifier de « Roi » tellement ses pouvoirs sont exorbitants, dispose, à cet effet, d’énormes pouvoirs pour mettre la République à l’abri de menaces potentielles (réelles ou supposées). A cet effet, l’article 25 alinéas 1 dispose : «  Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible… ». L’article 29 alinéas 1 et 2 dispose : « Le Président…est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité territoriale… ». L’article 44 dispose que : « Le Président est le chef suprême de l’armée. Il préside le Conseil Supérieur et le Comité de défense de la défense nationale ». Enfin, tout est fait en terme juridique, administrative et militaire pour permettre au chef de l’Etat de parer à tous périls menaçant la Nation.

Là où ATT a péché !

La promiscuité qui existait entre notre Président ATT et le défunt Guide libyen, Mouammar Kadhafi, n’était cachée à personne. Même si ce dernier nous donnait des cadeaux inestimables, son implication dans les multitudes rébellions Touareg n’était qu’un secret de polichinelle. Qui ne se souvient pas de l’exile dorée qu’il a offert dans un passé récent à  un certain Ag Bahanga chef rebelle déclaré à l’époque.

A force de répéter dans ses discours que l’insécurité au Nord ne concerne pas le Mali en premier lieu, mais les quelques occidentaux qui s’y promènent, notre cher président ATT a fini par envoyer à tous les malfrats de la bande sahélo-saharien que l’armée malienne est une passoire. Le comble de l’absurde a été atteint le jour où nos autorités ont accueilli avec des salves d’applaudissements accompagnées de sommes sonnantes et trébuchantes des anciens mercenaires de Kadhafi disposant des armes que notre propre armée n’a pas. En plus, le paradoxe de cette histoire s’explique par le fait suivant : Le Niger et la Lybie ont une frontière commune. Mais les autorités nigériennes ont trouvé le moyen de limiter les dégâts en interdisant les combattants proches de Kadhafi de fouler le sol nigérien avec leurs armements. Et c’est le Mali qui ne partage aucune frontière avec la Lybie qui en fait les frais comme si cette situation arrangeait nos autorités actuelles.

Cet acte commandité au plus haut niveau de l’Etat, n’est-il pas qualifiable de haute trahison ou du moins de complot contre la sûreté de l’Etat ? De toutes les façons, laisser des individus pénétrés sur notre territoire national avec des armes a, à coup sûr, mis en danger plus d’un citoyen malien. Devant cette situation, Je pense qu’il est plus que jamais judicieux et patriotique d’appliquer la teneur et la rigueur de l’article 95 de la Constitution aux potentiels coupables. Pour rappel, cet article dispose que : « La Haute Cour de Justice est compétente pour juger le Président de République et les Ministres mis en accusation devant elle par l’Assemblée nationale pour haute trahison…commis dans l’exercice de leurs fonctions ainsi que leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l’Etat ». Certains pourront me traiter de tous les noms, mais Je pense que si on appliquait rein que 40% des lois en vigueur dans notre pays, toute la Nation s’en porterait mieux. Chers députés de la Nation si vous voulez, en un temps soit peu, rendre service au peuple malien ayez le courage et l’honnêteté morale d’user de vos prérogatives pour faire la lumière sur cette situation. Dans le cas contraire, vous serez jugé par le tribunal de l’histoire. 

Daouda Kinda

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Att est un traitre. Comme tel, il doit être jugé. La haute trahison est un crime grave. Ses acolytes et lui doivent en payer le prix. Ce traitre analphabète veut s’accrocher au pouvoir pour jouir de nos biens. Sale voleur

  2. Moi j’approuve à 100% votre article!!! On était les rares à dire non à cette marche bidon de soutien à Kadhafi!!! On nous a traité de tous maux ce jour là!!! 🙁 🙁 🙁

  3. Finalement, un editorialiste integre et rationnel. Bravo Mr. Kinda, et chapeau pour avoir toucher le probleme de fonds. 90 pour cent de nos problemes au Mali est la non application des lois sinon comme vous dites tout es prevu. Une des premieres responsabilite d un Etat de droit est de securiser sa population et un president qui a fait de l arbitraire et le laxisme son modus operandi au point ou l existence meme du Mali est remise en cause doit etre juge pour haute trahison. Le courage est profondement defficient parmi l intelligentsia au Mali et ceci forcera la population a prendre le taureau par les cornes et faire justice elle meme avec son cortege de degats collateraux. ATT doit etre traine en justice.

Comments are closed.