Depuis le 11 janvier dernier, notre armée nationale galvanisée et déterminée puisque rassurée par une hiérarchie militaire consciente et patriotique, la libération tant attendue des régions du nord débarrassées des islamistes et autres trafiquants de drogue, est engagée avec succès. Cela sans démagogie.
Ceux qui claironnaient que nous n’avons pas d’armée, doivent avoir honte car ce qui se déroule sur le théâtre des opérations, a démontré que nos soldats existent grâce à l’appui militaire très important de la France. La France d’un Président Hollande et son équipe qui ont compris la gravité de l’invasion terroriste dans le septentrion maliens, qui a été coupé du reste du pays, devenait un échec pour eux et pour l’Afrique entière. En ces moments critiques, la bataille pour la libération du Mali connaît sa vitesse de croisière. Mais, la bataille complète sera et devrait être celle de la mise hors d’état de nuire de tous ceux qui ont contribué à la destruction de ce beau pays. En clair, que ceux qui ont travaillé deux décennies durant à mettre ce pays dans ce piteux état, fassent leur mea culpa pendant qu’il est temps car, tout le monde le sait, en tout cas, les esprits avisés savent que les vrais auteurs de notre malheur se trouvent à Bamako. Et pour un oui ou un non, ces « démocrates » montent sur leurs chevaux mettant la « démocratie » pour se justifier et se défendre.
Dernière bataille de libération
Je pense que la dernière bataille de libération du peuple malien de ces sangsues et autres prédateurs aura de fortes chances de se dérouler dans la capitale malienne. Et pour cause, la perte de vitesse de la classe politique actuelle est à son comble. C’est la raison pour la quelle, que les forces vives se préparent activement pour les prochaines joutes électorales. Tout le monde est conscient que la vieille garde politique doit s’effacer. Même l’honorable et respectable El Hadj Ibrahim Boubacar, président du RPM, a fustigé le complot que notre pays a été victime. Il reste à savoir si la France nous aidera à instaurer une vraie démocratie dans notre pays car, depuis deux décennies, les règles ont toujours été violées, voir sabotées. Elle le sait à travers son ambassade, ses services spéciaux et même la presse malienne dans son ensemble.
La finale
Donc, la bataille de Bamako sera la finale pour mettre en place un Mali nouveau enfin débarrassé des vermines et autres « cancer » qui ont poussé leurs tentacules dans le tissu social créant la violation flagrante des règles sociétales: vols, impunités, politique de deux poids, deux mesures, exclusions, favoritismes et autres népotismes demeurent leur boussole.
Je ne suis pas étonné que l’opinion internationale soit surprise de voir en carton une « démocratie » malienne qui a été hissé au summum par ses acteurs : AOK et ATT épaulés de leurs principaux Lieutenants sans scrupules.
En tout cas, après deux décennies d’apprentissage démocratique, le bilan est honteux. Dans ce cas, n’est-il pas mieux de faire son mea culpa au lieu de continuer la même politique d’exclusion, de mensonge grotesque, de tape à l’œil et de mépris.
De nos jours, le peuple malien a vraiment mûri et le prouvera lors des prochaines joutes électorales. A moins que les mêmes règles et manœuvres politiques politiciennes ne se poursuivent.
Celles-ci pourront-elles contenir un peuple meurtri, trahi qui a soif d’une vraie démocratie ?
Wait and see !
Bokari Dicko
Vous avez tout à fait raison en déclarant que l’impunité est la plaie du Mali, tant au niveau des Collectivités territoriales que des Services étatiques. Et pourtant, rendez-vous à Bamako-Coura, vous serez surpris du nombre de hauts fonctionnaires et de gros commerçants qui méditent sur leur sort. Le problème de l’impunité, c’est qu’il faut : i) accuser, ii) trouver les témoins à charge et les preuves, iii) ensuite condamner, iv) et ensuite, que les maliens dans leur large majorité ne trouvent pas que vous êtes maudits si vous ne volez pas en tant que hauts cadres. En attendant de pouvoir condamner un élu ou un fonctionnaire s’il ne justifie pas l’origine de ses biens…
Quant aux élections prochaines, il ne faudrait pas se faire d’illusion. Une élection démocratique et transparente est gagnée par de gros moyens organisationnels et financiers que possèdent uniquement ceux qui sont déjà aux affaires. C’est dire que les mêmes reviendront. Tout ce que vous pouvez faire est de sensibiliser les populations pour qu’elles ne votent plus pour des T-shirts, du thé, du sucre, des pagnes et des billets de 2000 FCFA, en votant pour des programmes, à défaut à voter pour le plus sérieux des candidats. Si Zou a été excellent un moment sous Balla, CMD à son arrivée qui était supposé lutter contre les partis politiques dits pourris a prouvé qu’il n’est guère mieux. Et quid d’une société civile et d’un journalisme du ventre. Alors, de grâce, ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Cherchons des solutions bien réfléchies maliennes.
Comments are closed.