La mise en scène la semaine dernière contre Bakary Togola a ému l’opinion publique en donnant l’impression d’une lutte implacable contre la corruption. Et pour cause, le détournement des deniers publics sous l’ère d’IBK a pris beaucoup d’ampleur avec de scandale financier et de mauvaise gouvernance à la pelle.
Même si certains applaudissent, d’autres n’hésitent pas de qualifier l’opération d’une scène de théâtre car la curiosité réside à savoir : jusqu’où ira le combat contre l’impunité au Mali ? A en croire la détermination du procureur en charge du Pôle économique et financier de Bamako, alors rappelez vous le régime malgré se réclame partisan autour de lui, a été hostile à la justice sur certaines questions parmi lesquelles plusieurs nécessitant de faire la lumière avant, le juge a été mis aux ordres pour ne citer la récente comparution du fils du président, lui-même dans l’affaire Birama Touré qui en témoigne.
En tout cas, en commençant par l’interpellation de Bakary Togola, simple président d’une faîtière au regard de l’ampleur de la corruption et de la mauvaise gouvernance, la justice malienne n’est pas toujours à l’abri de la critique d’une justice à deux vitesses. Réveil brutal d’une justice dormante ? Il s’agit là d’une occasion pour la justice malienne de se forger l’image d’antan d’une bonne réputation. Elle est attendue sur d’autres dossiers comme celui des avions cloués au sol sur lesquels l’opinion attend de pied ferme le procureur Kassougué. Même si les acteurs de la bonne gouvernance criant victoire, rassurent de porter plainte devant le pôle économique et financier de Bamako contre toutes personnes impliquées dont la plupart sont tapis dans l’entourage du président de la république Ibrahim Boubacar Keita. Mais l’opinion mesurera toute la dimension du courage prôné par le procureur anti-corruption qui se dit d’être en phase de garde des sceaux et des plus hautes autorités.
Il y a d’autres dossiers comme l’affaire de disparition forcée de notre confrère Birama Touré du journal « Le Sphinx ».
A D