Ça suffit ! De qui se moque-t- on la France!

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Encore une fois de plus, la France vexe les Maliens. Il y a quelques semaines, un enseignant de l’école française à Bamako appelée «  Ecole Liberté A »  a donné un sujet à polémique à ses élèves qui faisait l’allusion à l’Azawad. La polémique de ce devoir soumis aux élèves de Liberté A, à savoir «la capitale de l’Azawad serait Gao mais non Tombouctou », s’est transportée sur la place publique à travers les réseaux sociaux. Il faut saluer des confrères comme Sory Ibrahim Guindo et Kassim Traoré. Si le premier a été le premier à s’indigner de cette pratique sur sa page facebook, le second a le mérite d’interpeller le gouvernement sur le plateau de son émission « débat politique Klédu ».

Le comportement de cet enseignant est inadmissible et constitue une tentative de falsification de l’histoire du Mali. Nulle part dans les manuels de l’histoire, on ne fait allusion à cet imaginaire Azawad à plus forte raison sa capitale. C’est une injure aux populations de Gao, fiers descendants de Soni Ali Ber et Askia Mohamed.

Les désapprobations de l’opinion ont amené l’Ambassade de France basée à Bamako à présenter ses excuses au ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale. La représentation diplomatique tente de nier l’évidence.  Les masques tombent. On n’a pas besoin d’être un expert pour comprendre que « la situation de Kidal est née de la complicité de la France avec les rebelles ».

Pour le malien si ce blocus est resté longtemps entretenue c’est avec bien la bénédiction de  la France. Les dirigeants français tentent de convaincre que la France est pour l’intégrité territoriale du Mali. C’est plutôt un discours creux qu’ils ne pourront convaincre encore au Mali.

Mais l’histoire retiendra longtemps que cette crise durera autant que c’est la France, au nom de son intervention au Mali, s’est stoppée à la recherche de ses intérêts  au point qu’elle suppose la seule détenir le secret. Il est temps que les Maliens comprennent que la solution est l’union de tous les fils et non leur division.

Abdoulaye Adama Diarra

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6 COMMENTAIRES

  1. Ne cherchez pas à déplacer le débat. Une question sensible est toujours sensible. Il en est de même pour la question de Kidal qui laisse de gens sur leur fin quant à la manière dont la France gère le dossier. Cela devient d’autant plus délicat qu’il s’agissait de questions bien ciblées posées par les élèves et n’allez pas me dire que ni le responsable, ni aucune autorité administrative et politique liée d’une manière ou d’une autre à l’école liberté A, n’est au courant des intentions ce maître (qui aurait à coup sûr un agenda dictée). Toutes les écoles françaises en Afrique seraient infiltrées par les services secrets et cela, et ce n’est pas aujourd’hui que ça changera. ll est très facile de s’excuser après acte fait. L’ambassadeur a joué son rôle, car cela a permis de défendre la thèse de l’acte isolé.

  2. Une fois de plus en France ils font du bashing, en liquidation totale avant la fin de l’année… Comme si les nouvelles résolutions pour 2018 remettront à zéro

  3. Encore ce psychodrame ??? Et encore cette ecoeurante mauvaise foi qui consiste a faire semblant de croire que c’est “la France qui…” alors que tout le monde sait qu’il s’agit banalement de l’initiative maladroite d’un enseignant isolé dans son coin!!! Ce cinéma ridicule est proprement infantile… Combien de temps va-t-on encore nous saouler avec ce fait totalement insignifiant, en tentant hypocritement de le transformer en “action malveillante de la France” ? N’y a t il pas plus important dans le tragique quotidien malien??? Pathétique, vraiment…

  4. La colère et l’indignation sont bien compréhensibles, mais il est bon tout de même de savoir que le travail donné aux élèves a fait l’objet d’une correction et d’excuses au sein de l’établissement dès le lendemain, et que certains ont choisi d’en faire l’exploitation politique et médiatique.
    Il n’est pas interdit de se poser la question : à qui profite une telle polémique complètement disproportionnée (une erreur corrigée aussitôt dans un cours d’une classe d’une école) par rapport aux drames que vit le Mali quotidiennement ? Pour la seule semaine écoulée, des FAMAS se sont fait tuer à trois reprises sur le territoire du Mali.

    • Entièrement d’accord, mon frère ! Mais parmi nos couches de population les moins cultivées, tout ce qui peut pointer du doigt la France (et “les autres” en général !) reste le sujet favori.

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