L’opération « tout sauf Mugabe » lancée par la Communauté Européenne et les Etats – Unis est aberrante. Elle est la résultante directe du refus du président Zimbabwéen de céder aux chantages de la Grande Bretagne et de ses Alliés, offusqués par la réforme agraire de 2002 qui a conduit à une expropriation des fermiers Blancs au Zimbabwe. Un crise de lèse majesté que Mugabe a commis et qui ne lui sera jamais pardonné.
D’embargo en embargo, le Zimbabwe et Mugabe sombrent économiquement. Tel est l’objectif visé par la Grande Bretagne et ses Alliés Européens et Américains pour pousser Mugabe vers la porte de sortie. Qu’importe le prix à faire payer par le peuple zimbabwéen. L’essentiel pour eux, c’est que le président soit politiquement décrié, renié et abandonné de sorte qu’il ne leur restera plus qu’à porter l’estocade finale. Le choléra est la bienvenue pour eux.
La campagne médiatique autour de l’épidémie et les mots politiques derrière les analyses scientifiques, montrent clairement qu’en réalité, ce n’est pas le bien – vivre des Zimbabwéens qui préoccupe les Européens et les Américains. Mais plutôt comment profiter de cette « crise » pour avoir la peau de Robert Mugabe qu’ils ne cessent, depuis un bon moment, d’insulter publiquement quand bien même il demeure un président élu et en exercice de ses fonctions et que de ce fait, il mérite tout le respect dû à son rang. S’agissant de la politique de Mugabe, nous ne dirons pas qu’elle est exempte de tout reproche, mais en Europe comme aux Etats – Unis, il existe des responsables politiques qui ne font pas mieux que Mugabe.
Tout comme en Afrique il y a pire que Robert Mugabe dans le monde. Mais ces hommes continuent de bénéficier du soutien total de ceux-là mêmes qui crient maintenant haro sur Mugabe. Alors, Messieurs et Dames, s’il est vrai que votre souci c’est d’aider le peuple Zimbabwéen, laissez de coté vos rancœurs et rancunes de l’après réforme agraire de 2002, et aider le Zimbabwe. Vous l’aurez fait pour les Zimbabwéens et non pour Mugabe, qui, comme tout être mortel, quittera un jour le Pouvoir, mort ou vif.
Aimé Rodrigue