Attention ! Président IBK, évitez de rater ce tournant…

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Lacine Diawara, dirpub Option

Le Mali est dans un tournant décisif. Ce tournant ne doit pas devenir un tourment pour les maliens. Tournant incontournable sur une pente raide. N’étant pas goudronné, ce tournant est trainant et même glissant. Dans de telles courbes, le gros Camion-Mali ne doit ni s’arrêter ni reculer. Car, ce tournant identitaire et utilitaire est un choix populaire et unitaire. Tourmentés pendant toute l’année 2012, de très nombreux maliens ont choisi, lors de la présidentielle de 2013, un chauffeur bien expérimenté : Ibrahim Boubacar Keita, IBK, pour éviter un autre tourment traumatisant. Choix motivé surtout par l’honnêteté et la fermeté de ce chauffeur aguerri. Largement victorieux au sortir des législatives, IBK, le Président-chauffeur a maintenant les deux mains sur le volant du Camion-Mali. Dans ce tournant qui n’est pas générationnel mais plutôt organisationnel, le Président-chauffeur doit bien maitriser son volant. Donc, transportant la quinzaine de millions de citoyens-passagers, IBK doit distinguer les routes sans issue de celles conduisant vers la sécurité et la prospérité tant souhaitées  par le peuple Malien. Cette lourde et difficile refondation nationale nécessite de solides réorganisations multisectorielles.

 
Maintenant, confortablement assis dans la cabine de ce vieux Camion-Mali bien nettoyé, IBK ne doit y faire entrer que des convoyeurs hors de tout soupçon. Si beaucoup de gens ont trouvé irréprochable la nomination de son premier ministre, Oumar Tatam Ly, tel ne fut pas le cas quant à la composition de son premier gouvernement comportant quelques personnes à la moralité douteuse. Des doutes nés de leurs fort probables implications dans les frauduleuses et nébuleuses gestions du régime ATT pendant 10 ans et dans la transition militaro-civile durant 18 mois. Il est tout à fait compréhensible que le Président-chauffeur qui n’avait qu’une seule main sur le volant, ait mis parmi ses convoyeurs quelques collaborateurs décriés à cause de leurs passés peu reluisants.

 

 

Mieux que quiconque, IBK doit retenir que le style de gestion consensuelle de ATT et la gestion alambiquée faite par la transition ont offusqué une majorité historique de citoyens. Cette majorité, très fâchée, a alors plébiscité un IBK qui avait déjà prouvé au Mali ses qualités d’homme d’Etat intègre aux postes de Premier ministre et de Président de l’Assemblée nationale. Aucune association, aucun parti politique ou groupe de partis ne doit se prévaloir d’avoir fait élire l’actuel Président de la République qui aurait pu devenir chef de l’Etat même s’il s’était présenté comme candidat indépendant. Mais, soulignons ici qu’il a présenté sa candidature sous la bannière de son parti, le RPM, Rassemblement pour le Mali. Cette formation politique devenue majoritaire à l’Assemblée nationale doit avoir le plus grand nombre de convoyeurs dans la cabine du Camion-Mali.

 

Quant à Soumaila Cissé, le vaincu qui a convaincu le monde de la démocratie par sa manière atypique de féliciter son adversaire, sa décision est tranchante: Lui et une vingtaine d’élus ne seront pas convoyeurs dans un Camion-Mali conduit par IBK.

 

Le consensus, comme style de gestion du pouvoir, ayant exhibé sa défectuosité au Mali dans le « moussalaha », l’amadouement, ne mérite plus d’être appliqué. Dans ce cas, le Président IBK ne doit embarquer dans sa cabine du Camion-Mali que des convoyeurs issus de son parti RPM, de la Société civile dépolitisée, des technocrates et surtout du regroupement dénommé IBK 2012 fondé le 29 octobre 2011 au CICB par 09 partis sous la présidence du très fidèle  doyen Pr. Mamadou Kassa Traoré du Miria. Un regroupement politique qui s’est greffé au RPM fragilisé. Tous les convoyeurs représentant d’autres partis dont l’Adema, qui se sont joints à IBK par suivisme, doivent être tous débarqués de l’exécutif. Car, à l’ultime moment du bilan quinquennal, ce seront le président de la république et les responsables du RPM qui endosseront, en premier lieu, les résultats bons, mitigés ou mauvais de la gestion du pays. Sans les mettre au garage, ces gens très habiles dans le retournement de vestes peuvent servir le pays dans d’autres secteurs publics moins visibles. Eux-mêmes n’aiment la visibilité que dans la facilité. Aux moindres difficultés embarrassantes du pouvoir, ils commenceront à se désengager, à s’éloigner.

 

 

Tout comme ils ont pu aisément sauter de « l’ATTmania à l’ATTphobie », titre d’une de nos bulles que nous avions ainsi libellées : « …Notre très cher général président bien aimé (ce n’est pas un compliment creux) depuis un certain temps devient de plus en plus la coqueluche des politiciens qui lorgnent Koulouba…c’est le nom ATT qui est dans les bouches mais hors des cœurs de ces candidats déclarés et ceux qui sont dans les couloirs pour escalader la colline du pouvoir…Chacun jette politiquement des fleurs sur notre ATT national pour éventuellement avoir son soutien dans la lutte d’occupation du fauteuil présidentiel qu’il laissera vacant dans quelques petits mois. Finalement on doit demander à ces prétendants à la couronne royale si, au Mali, c’est le président sortant qui choisi son remplaçant ou plutôt le peuple qui élit son président ? En attendant, pour eux, c’est…ATTmania.» « Mais, hélas, depuis la fin du régime d’ATT par le coup d’état du 22 mars 2012, c’est l’Attphobie( le refus de se réclamer d’ATT) et même son dénigrement  que pratiquent la plupart de ceux qui ont été ses constants laudateurs pendant au moins 10 ans.»

Pourtant des écrits pertinents invitant cet ancien président à la méfiance n’ont pas manqué dont le percutant texte : « ATT, Sabali » de feu Ousmane Sow, journaliste audacieux. Verbalement et publiquement, lors de certaines rencontres officielles ou officieuses, des rares personnalités dont Mahmoud Dicko qui osaient critiquer la gestion de ATT, étaient considérées comme des ennemis à éviter et à neutraliser.

 

 

Au BIPREM Fasoko, regroupement de communicateurs et d’activistes sociaux, nous préférons tenir des propos sévères mais sincères au risque de continuer à être marginalisés que d’adresser aux dirigeants des paroles mielleuses, tendancieuses et fallacieuses pour leur plaire.

 
2014 est déclarée au Mali année de la lutte contre la corruption et la délinquance financière. Cela réconforte le BIPREM, Bloc d’Intervention Pacifique et Populaire pour la Réunification Entière du Mali, qui a déposé en mai 2013, auprès du procureur général Tessougué, sa plainte contre ATT pour haute trahison avant que le gouvernement n’exprime son intention d’agir dans le même sens. Face à un tel futur procès judiciaire et tant d’autres, le président IBK ne prendra-t-il pas assez de risques en mettant ou maintenant dans le gouvernement des gens qui vont devoir comparaitre devant la justice suite à d’éventuelles dénonciations des inculpés ? Afin de prévenir une telle situation incongrue, notre IBK national ne devrait, cette fois-ci, embarquer dans sa cabine de commandement que des personnes qui sont, à la fois, propre et probe comme lui-même. Ayant déjà dans son équipe dirigeante au moins une douzaine de convoyeurs crédibles, devrait-il avoir de la difficulté à les compléter ? Si nécessaire, le président-chauffeur peut consulter des notabilités qui, sans avoir aucune ambition d’occuper un quelconque poste, lui prodigueront de sages et sincères conseils. Genres de conseils différents de ceux des conseillers complaisants soucieux de conserver leurs postes ou ceux de leurs proches.

 

 

Le Président-chauffeur, détenteur de la clé de contact ou du démarreur à distance, est un homme de confiance qui devient locataire mais jamais propriétaire du Camion-Mali. Il est la tête pensante, le cerveau. Ses bras et ses pieds sont ses convoyeurs, proches collaborateurs. Quelques soient les bonnes réflexions et décisions émises par la tête, si les bras sur le volant et le levier tout comme les pieds sur les pédales d’embrayage, de frein et d’accélérateur n’exécutent pas adéquatement, le fonctionnement ne sera pas normal. Ce qui augmente la possibilité de déraper ou de rater un tournant si décisif. Ainsi, le véhicule entrerait dans l’ornière ou dans le décor. Quand, par erreur humaine, un tournant deviendra un tourment, les dégâts matériels et moraux seront imprévisibles. Que Dieu nous en garde !

 

 

Selon nous au BIPREM Fasoko, diriger, c’est allier la prévoyance à la persévérance. Diriger, c’est aussi et surtout mettre le pragmatisme au dessus du sentimentalisme avec perspicacité pour atteindre l’efficacité. Ainsi le tournant de la productivité nous facilitera le parcours vers la prospérité dans l’intérêt de toute la société.

 

 

Lacine Diawara, écrivain et président du BIPREM Fasoko, en vacances à Montréal.

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7 COMMENTAIRES

  1. Daccord avec Franc Tireur, Ce Diawara est de bonne volonté mais est nul. Il faut pour le Mali autant des gens dignes et intégres que des gens compétents. Mais bon, tout le monde a le droit de s’exprimer. Néanmoins, dés qu’on écris deux lignes, on est critiquable, c’est une règle universelle (sauf dans les dictatures). Donc c’est bien que l’on soit exigent dans ce que l’on lit, surtout quand cela concerne le Mali.

  2. Ce DIAWARA est sans dout un ancien routier qui doit avoir certainement de l’expérience sur l’axe Bamako-Konacry…Si le Mali est un camion selon vous conduit par un chauffeur-président,et nous,les citoyens,nous sommes de la marchandise à vos yeux?C’est si difficile de s’exprimer en termes clairs,précis et simples?

  3. Mon cher Lassi, apres t’avoir completement lu, je me demande qu’est ce que c’est que “ca”: est-ce un article ou t’es devenue precheur? Les deux ne s’accomodent pas. Et c’est l’un des tares de la presse nationale avec nos journalistes-experts en tout. “Le President devait faire comme ca”, il devrait suivre mon conseil”, “se mefier d’un tel ou tel”. La majeur partie des journalistes ne donne aucune information: seulement “des conseils” au President sur comment gerer un pays. Si IBK n’etait pas capable, pourquoi s’est-il presente s’il est honnete? Depuis plus de 20 ans qu’il est la, peut-il honnetement dire , comme le suggerait son conseiller Camara “qu’ils n’inamginait pas l’ampleur de …”?
    Selon toi, ” confortablement assis dans la cabine de ce vieux Camion-Mali bien nettoyé, IBK ne doit y faire entrer que des convoyeurs hors de tout soupçon”. ET MOI JE TE REDIS LA MEME CHOSE: L’EAU SALE PEUT-ELLE NETTOYER? Cherche qui est l’eau “sale” et qu’est ce qui est a nettoyer?

  4. Bonjour Mr Diawara et bonnes vacances à Montréal quoique le sale temps ne s’y apprête pas.
    Beaucoup de sensationnalisme dans votre article; je pense que vous en mettez trop. Ça fait penser à l’époque ATT dont les principes furent le griotisme institutionnalisé et véhiculé par la presse et l’État. Comme vous voulez tant imager, pensez-vous que le camion-mali dont apparemment il manque toute une roue est assez équilibré pour des routes aussi sinueuses qu’accidentées ?
    Mettre de l’ordre dans l’habitacle ou la cabine de commandement à coup de gesticulations stériles et bagabaga et tenir le camion dans la bonne direction font DEUX.
    S’il vous plait; vous qui avez voix aux chapitres; usez de votre tribune pour dire la vérité au vieux; ne le caresser pas dans le sens des poils, cela nous rend pas services.
    Bonne journée.

  5. Des doutes nés de leurs fort probables implications dans les frauduleuses et nébuleuses gestions du régime ATT pendant 10 ans et dans la transition militaro-civile durant 18 mois.
    Mais Diable IBK était où pendant tout ce temps avec ces néos et toi ???

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