Après les manifestations à l’aéroport de Kidal : Le gouvernement malien s’étonne de l’inertie de la MINUSMA

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DaouAprès la renonciation du Premier ministre Oumar Tatam Ly, à se rendre à Kidal le jeudi 28 novembre, en raison de climat d’insécurité créé et entretenu par le MNLA qui a mis dans la rue femmes et jeunes de Kidal, c’est un vent glacial qui souffle sur les relations entre les autorités maliennes et les responsables de la MINUSMA, dont les casques bleus adoptent une attitude presque indifférente face aux menaces graves à la paix par des manifestants à contrario de l’accord de Ouaga. Selon nos informations, le chef de la mission onusienne, Bert Koenders, a été reçu par le président Ibrahim Boubacar Keita qui lui a fait part de son étonnement et son mécontentement.

 

 

Les communiqués produits le jeudi dernier par le gouvernement malien d’une part et la MINUSMA d’autre part indiquent bien que les deux parties sont dans une situation qui n’est pas loin regard des chiens de Faïence. Il n’y a pas de doute que le gouvernement malien désapprouve l’attitude attentiste, presque partisane de la MINUSMA à Kidal. Celle-ci n’aura rien fait pour assurer l’ordre à Kidal, et particulièrement à l’aéroport, en vue de cette visite annoncée du Premier ministre dans cette partie du Mali. « Le Gouvernement s’étonne de l’absence de mise en place, par la Minusma, d’un dispositif adéquat de sécurisation de l’aéroport et de la ville, en dépit de son information préalable de l’organisation de cette mission dont elle a assuré le transport », selon le communiqué du gouvernement en date du 28 novembre.

 

 

Le Gouvernement a déploré des incidents de ce jeudi, au cours desquels « trois personnes ont été blessées, et évacuées sur l’hôpital régional de Gao.
La volonté manifeste des casques bleus d’œuvrer dans le sens de l’intégrité territoriale du Mali, de l’unité et la cohésion sociale, est mise à rude épreuve à Kidal. Pour le gouvernement malien, « ces événements regrettables, moins d’un mois après l’assassinat des deux journalistes français le 2 novembre, indiquent que les efforts doivent être poursuivis en faveur de l’affirmation de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire du Mali, afin de permettre l’instauration d’un dialogue inclusif avec toutes les parties prenantes, de soustraire cette partie du Mali aux actions des groupes terroristes et d’y restaurer une paix durable », précise le communiqué. Le Gouvernement demeure déterminé à tout mettre en œuvre pour atteindre cet objectif conforme aux termes de la résolution 2100 du Conseil de Sécurité du 25 avril 2013.

 

 

Plan de sécurité piloté par le Mali

La MINUSMA de son côté refuse de porter le chapeau de responsabilité de ce laisser-aller qui règne à Kidal.« La Mission déplore le fait que des incidents sérieux aient eu lieu à l’aéroport de Kidal et ce, malgré le plan de sécurité coordonné mercredi par le gouvernement malien en coopération avec la MINUSMA et avec le soutien de la force Serval. La Mission, en coopération avec Serval, a aidé à évacuer trois blessés afin qu’ils reçoivent des soins médicaux appropriés à Gao ». La mission de la MINUSMA se confine-t-elle dans une simple action humanitaire d’évacuation des blessés ? Les attentes des Maliens dont le pays a été occupé aux 2/3 vont bien au-delà de l’humanitaire, car cette région est une poche et une porte d’entrée du terrorisme d’Al-Qaïda et du crime organisé.

 

 

A travers son communiqué, « la MINUSMA appelle à la retenue et encourage les parties à revenir à la table de négociation pour continuer les discussions en vue d’une solution conforme à la résolution 2100 (2013) du Conseil de sécurité et aux engagements, y compris en ce qui concerne les arrangements sécuritaires et les enquêtes, prévus dans l’Accord préliminaire de Ouagadougou ».

 

 

Jeudi matin, l’aéroport de Kidal a été pris d’assaut par des femmes et des jeunes du MNLA qui ont manifesté contre la visite du Premier ministre Oumar Tatam Ly qui était annoncée. Des manifestants non satisfaits d’occuper l’aéroport ont pris à partie les forces armées maliennes qui ont essuyé des jets de pierres. Des tirs de sommation n’ont pas suffit pour dissuader, semant un désordre qui ne permettait pas la réussite de la mission gouvernementale. Le premier ministre a ainsi renoncé à se rendre à Kidal.

 

 

B. Daou

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. Il y a juste une chose à faire transférer la capitale du Mali à Kidal
    et tous les Mercredi y tenir le conseil de ministre!!!!!

  2. Ce n’est pas à la MINUSMA de faire la POLICE…C’est au Mali aux maliens aux soldats maliens et à la Police malienne d’intervenir..C’EST UNE AFFAIRE DE POLICE INTERIEURE..La MINUSMA n’est pas aux ordres du gouvernement Malien elle aide le Mali contre les attaques extérieures!!!..C’est pas difficile de comprendre çà …

  3. Monsieur Kassin a en partie raison. Mais il oublie que l’usage d’un certain matériel militaire nécessite 8 mois de formation voire plus pour ce qui est des aéronefs. L’erreur de l’armée malienne a été de former seulement les militaires en tenant compte du matériel disponible sur place alors qu’il fallait anticiper.

    Pour ce qui est de l’artillerie (notamment des pièces de 125 mm) il faut en plus des aspects mécaniques avoir une solide formation en maths et topographie et cela nécessite beaucoup de temps et d’entraînement alors que ce qui manque le plus au Mali à l’heure actuel, c’est le temps.

    Je pense que pour l’heure il faut compter bon gré mal gré sur Serval et la Minusma et après tirer des leçons du passé.
    Ici au Sénégal (c’est juste un exemple) notre armée de l’air ne dispose pas de mirage mais nous avons des pilotes capables de les faire voler car l’armée anticipe.

    • Au Mali on veux faire certaines choses uniquement avec certain!
      Nous avons d’exellent mathématiciens qui veulent intégrer l’armée, mais qui chaument. Mais voilà des salauds pensent qu’il faut former d’autres personnes parce que il y’a une limite d’age, de taille et de poids!
      Les terroriste n’ont pas besoin de ces conneries! Ils recruterons s’il le faut des nouveaux-nés s’ils savaient tirer.
      L’armée ce n’est pas forcement ceux qui ont 22 ans.

  4. Walékoum Salam KASSIN,
    Merci pour cette brillante contribution. je la soutiens entièrement.

    Qu’Allah aussi l’agrée! Amine.

  5. La MINUSMA a pris partie pour le MNLA c’est à cause de ce mouvement qu’elle est là pour eux regarde leur communiqué aucun éléments terroristes du MNLA ne sera intégré dans notre armée. C’est fini ça

  6. La MINUSMA a pris partie pour le MNLA c’est elle est là pour eux regarde leur communiqué aucun éléments terroristes du MNLA ne sera intégré dans notre armée. C’est fini ça

  7. Mon message s’adresse aux 15 millions de maliens.

    Ici Paris, les maliens parlent aux maliens.

    Retenez cela une fois pour toute:

    1. Ce n’est ni la France, ni la Minusma, ni aucune armée étrangère qui pourrait nous aider à mettre de l’ordre à Kidal contre les apatrides du Mnla et acolytes car les forces non maliennes les considèrent comme des maliens et pour eux c’est une affaire interne au Mali dont ils n’ont pas à prendre position du moins officiellement.

    2. Cette situation doit nous permettre de prendre notre responsabilité en tant qu’état souverain pour sécuriser nous mêmes Kidal et le faire rentrer de force dans le giron malien.

    3. Mais depuis Alpha, ATT, Dioncounda+Sanogo+CMD+Diango, rien n’a été fait pour doter l’armée malienne de moyens de guerre adéquats (formation adéquates des troupes et équipements performants) pour bâtir une armée de combat au Mali.

    4. Cette erreur stratégique de nos dirigeants successifs est à corriger le plus rapidement possible par IBK en commandant MASSIVEMENT DES ÉQUIPEMENTS MILITAIRES PAR AVION POUR SE FAIRE LIVRER TRÈS RAPIDEMENT EN PROVENANCE DE PARTOUT OU CELA EST NÉCESSAIRE ET À AFFRONTER SANS FAIBLIR LES VOYOUS ARMÉS DANS KIDAL ET ENVIRONS DANS UNE GUERRE OUVERTE ET TOTALE SANS MERCI JUSQU’À ÉRADICATION COMPLÈTE DE LA VERMINE REBELLION AU NORD DE NOTRE PAYS.

    5. Stabiliser le pays par une forte militarisation des régions nord du Mali et engager de vraies actions de développement pour tous les peuples de ce pays qui ont tant souffert de la médiocrité de nos dirigeants.

    Wa salam!

    • En fait le MNLA n’a jamais été une force militaire sans les djihadistes ; après l’intervention de SERVAL et des Tchadiens, il n’y a plus au Mali de menace militaire sérieuse. La seule explication de la pagaille actuelle kidaloise est politique:
      – la France qui a créé le MNLA et l’entretient malgré ses journalistes assassinés ;
      – IBK qui a le culot d’utiliser les criminels du HCUA en les faisant élire comme députés RPM ;
      – l’éloignement de Kidal qui fait qu’elle ne menace pas immédiatement Bamako.
      Sinon, l’armée n’est pas conçue pour s’occuper de maintien d’ordre à Kidal :
      – il suffit pour cela, d’y acheminer un bon contingent de policiers ”Ninjas” (les étudiants en savent quelque chose, de même que les ”religieux” il y a quelques années avec le même IBK, ainsi que les ”kabila” de Kita) ;
      – la réalité primaire est que l’armée malienne a aujourd’hui tous les moyens de combattre les combattants fantoches restants du MNLA (la preuve en a été donnée il y a quelques mois à Annefis et c’est SERVAL qui a sauvé ses amis farceurs du MNLA) ;
      – la menace actuelle est avant tout asymétrique, et là la solution n’est ni SERVAL, NI MINUSMA, NI MEME FAMA quelque part, elle est avant tout celle DE LA PREVENTION ET DU RENSEIGNEMENT AVEC LE MILIEU NOMADE, DE LA REVITALISATION DES BRIGADES D’AUTODEFENSE BENEVOLES, CREEES ET ENCADREES PAR UNE ARMEE REGULIERE DONT LE GROS DE LA TROUPE DEVRA PERMANEMMENT PATROUILLER DANS LE DESERT AVEC DES APPUIS AERIENS SOUTENUS. Il faut reconnaître que cette stratégie a UN COUT IMPORTANT.
      Evidemment, qu’il faut lutter contre le chômage des jeunes…

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