Après Alger V, Bamako I ?

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Adam Thiam
Adam Thiam

Soixante douze heures depuis le paraphe  d’Alger et habituels les communiqués de soutien au gouvernement qui inondent le journal télévisé du soir se font désirer. Les partis se tâtent encore et ceux d’entre eux qui ne cachent pas leur scepticisme vis-à-vis du dernier projet d’accord se taisent pour le moment. Préférant éviter de paraître jeter l’huile de la  désapprobation sur le feu d’un forcing qui a paru trop gros et trop risqué pour certains politiques mais opportun pour d’autres. D’autant que tout cela a traîné en longueur, que le pourrissement pourrait créer encore plus de mauvaises surprises à l’Etat malien, et qu’à juste raison, la communauté internationale que nous avons même eu la baraka de sous-traiter pour notre libération pourrait s’agacer de l’éternel recommencement de notre crise. Nul doute cependant, les heures à venir dévoileront les positions des formations politiques majeures et de la société civile sur le fruit d’Alger. A l’instar du parti de Soumana Sacko qui avait prévenu contre tout écart des pourparlers vis-à-vis de la constitution en vigueur.  Aux postures stratégiques et aux questions de forme, viendront vite s’ajouter les questions de fond et les interprétations qui sont généralement sources de passions. Surtout que le dimanche algérois a été d’un étonnant surréalisme même à côté du pragmatisme de ceux qui ont paraphé l’accord. La Coordination des Mouvements de l’Azawad qui n’est pas le grand perdant de l’opération a boudé la signature. Or le projet valide la référence Azawad, impose la dévolution aux collectivités et ménage pour les dissidents un espace où une partie de leurs troupes peut faire office de police régionale. Malgré tout, les fauteurs de paix sont arrivés à convaincre le médiateur et la communauté internationale de leur laisser le temps de la restitution à sa base de quelques milliers d’indépendantistes inconvertibles. Quatorze millions de Maliens vont devoir les attendre et surtout vont vouloir en savoir plus et mieux sur le projet de paix et de réconciliation que le médiateur algérien ne doit pas être excessivement déprimé de passer à Bamako.

Adam Thiam  

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4 COMMENTAIRES

  1. Regardons ensemble en direction de la paix.Il ne peut pas avoir un pays entre le mali et l’algerie du moins a ntre epoque.
    Les grande nations sont en conclave pour des reformes profonde dans leur system.La Chine populaire deviendra t’elle demogratique?
    J’ajoute que la volonte de la france et des usa a voir une paix durable au mali est indeniable.Reste au pouvoir Malien a tirer des lecons sur les erreur du passe ,passe present .Rien ne vaut un Mali unitaire comme a ete depuis les independance 1960.En doit on dit le temps puissant efface toute chose .Est ce ce temps va jour dans les esprits au mali pour oublier tout ce que le citoyens xyz a souffert dans sa chair?
    Wait and see.

  2. Ce qui est troublant pour ne pas dire inquiétant dans ce pays c’est qu’on ne tire jamais une leçon des expériences vécues. Sinon comment comprendre qu’on accepte encore de signer des accords bidons, que tout le monde sait totalement inacceptable après ceux qui ont :
    – démilitarisé le nord du pays au profit de ceux-la même qui nous tiennent tête encore
    – intégré des assassins de nos militaires au sein de nos forces armées
    – absout tous les crimes commis au nom de la paix

    Maintenant on accepte que la moitié de notre pays (de Kidal à Mopti) s’appelle AZAWAD et cela sous la seule volonté de quelques énergumènes qui passent le clair de leur temps dans les hôtels en Europe et au Burkina Faso, on accepte qu’ils crée leur propre police, etc. Avec la “COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE” prompte à cautionner “autodétermination des peuples” à disposer d’eux même, nous courons devant un danger de partition de notre pays. Le plus inacceptable dans tout cela est que cet IBK qui a demandé à la délégation malienne de parapher cet accord a été le premier à s’insurger contre ce type d’accord en son temps. Ou bien on réfléchit différemment selon qu’on occupe le palais présidentiel ou sa concession familiale – même si les 2 sont presque confondus dans son cas? Dans tous les cas le Président et son gouvernement ont déçu, la classe politique, n’en parlons pas, la Société Civile étant ce qu’elle est, notre salut ne peut venir que des religieux et de quelques associations telles que la COREN, MALI TE TILA, l’exception confirmant la règle, le parti politique de l’ex premier ministre Zoumana Sacko. Maliens et maliens, vous avez assez dormi et il est vraiment temps que vous vous réveillé pour prendre votre destin en main.

  3. / RDC : JOSEPH KABILA HAUSSE LE TON FACE A LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE \

    Convoqués à son bureau, le président congolais a annoncé à une vingtaine d’ambassadeurs de la communauté internationale, dont le chef de la mission de l’ONU en RDC, que son pays renonce à tout soutien des Nations unies pour mener une offensive armée contre les rebelles hutus rwandais FDLR. Joseph Kabila a également critiqué l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires intérieures du pays.
    Le ton de Joseph Kabila était poli, mais ferme. A en croire ceux qui étaient sur place, le climat n’était pas au dialogue mais à la mise au point. Convoqués à la présidence pendant près d’une heure, 18 ambassadeurs ont écouté le président congolais revenir essentiellement sur deux points.
    Le premier, l’offensive contre les rebelles hutus rwandais. Officiellement lancée fin janvier, Joseph Kabila a annoncé « renoncer à tout appui de la Monusco pour mener cette opération contre les FDLR ». La raison ? Selon le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé, Joseph Kabila a jugé « irrespectueux » que la mission de l’ONU en RDC demande le remplacement de deux généraux à la tête de l’opération anti-FDLR. Ni le président ni le gouvernement n’auraient été informés des accusations de violation des droits de l’homme qui pèsent sur ces deux officiers.
    Pas de réaction officielle de la Monusco, même si on précise que l’armée est toujours informée du statut de ses hommes, en termes de violations des droits de l’homme, puisque le tout est conditionné à un programme d’aide de l’ONU.
    Mais pour certains, le vrai problème est ailleurs. Refuser le soutien de l’ONU pourrait être une façon de ne pas engager de vraies opérations contre les FDLR. L’offensive lancée fin janvier n’a pas vraiment démarré sur le terrain.
    Reste que la Monusco se retrouve dans une position délicate. Son mandat exige qu’elle neutralise les rebelles hutus rwandais, mais elle refusait jusqu’à présent de s’engager seule, sans l’armée congolaise, vu la complexité de l’opération.
    Joseph Kabila a également critiqué la tendance de certaines ambassades de « s’ingérer dans les affaires intérieures du pays ». En mai dernier déjà, le président avait remonté les bretelles des ambassadeurs et demandé à ce qu’ils ne soient pas « des officines de l’opposition ».
    S’il n’y a pas encore eu de réaction officielle, certains diplomates rappellent que la RDC, ayant accepté la présence et le mandat de la mission de l’ONU dans son pays, voit sa souveraineté forcément restreinte par le chapitre 7 de la charte onusienne.

  4. Walaye A HALIII NGOGA.
    Ce sont quelques milliers d’individus tout au plus 3.000 personnes qui l’arme sur notre tempe avec la communauté internationale nous font chanté. C’est malheureux d’être malien aujourd’hui. Notre fierté et notre dignité ne seront que contées à nos pétits enfants.

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