Il y a quelques jours, nous écrivions que le camp des troupes françaises à Bamako, baptisé “CBA Damien Boiteux”, a été démantelé en catimini. Tous ses équipements ont été emportés. Le comité syndical des Aéroports du Mali demande des explications. La direction des ADM donne sa langue au chat.
Réalisé par le Service des infrastructures de la défense de France (Sid), le camp a été officiellement remis aux Aéroports du Mali. Baptisé en souvenir du premier soldat français tué au Mali le 11 janvier 2013 lors de la campagne de libération du Nord de l’emprise des djihadistes et terroristes, le camp regroupait sur une même zone près de 1000 hommes qui armaient le poste de commandement interarmées de théâtre de l’opération Serval, le détachement air, les détachements chargés des transmissions et du soutien, incluant une antenne médicale.
Construit sur une superficie de 35 hectares à l’Aéroport international Président Modibo Kéita de Sénou, le coût de réalisation de l’infrastructure est estimé à plus de 3 milliards de F CFA, selon une source bien introduite. Reste qu’aujourd’hui, personne ne sait ce qu’on a fait du camp même si on est déjà convaincu qu’il a subi le même sort que d’autres équipements et patrimoines publics. En tous cas, le comité syndical des aéroports du Mali ne veut pas lâcher l’affaire et tient à découvrir ceux qui ont « mangé » le camp Boiteux. Affaire à suivre de très près.
DAK