Sans être un diseur de bons mots, je veux dire une personne à l’ironie méchante, un diseur de bonne aventure déconseillera à mon cousin toute attitude «va-t-en-guerre» en cette période où il a plutôt besoin de l’empathie de ses concitoyens. Renouvellement de mandat oblige. Il gagnerait mieux à réprimer sa colère et son ressentiment.
Je peux te comprendre, cousin, tu ne saurais être bien luné ces temps-ci à moins d’être en goguette sans raison apparente. Tu te sens déclinant, tant ton autorité s’érode à l’approche de l’élection présidentielle. Certains pensent d’ailleurs que tu en as toujours manqué puisque la réalité du pouvoir est entre les mains de ta famille.
La fatuité étant masculine, tu crois devoir t’en revêtir pour nous intimider. Il aurait été intéressant de le prouver bien plus tôt, quand tu en avais encore l’occasion après ton élection-plébiscite. Tes concitoyens t’en avaient donné carte blanche (les pleins pouvoirs). Au lieu de cela, tu as préféré «bayer aux corneilles». Alors, réprime ta colère, puisqu’elle est injustifiée à l’heure du bilan.
Oh que si ! je peux comprendre ta nervosité à l’idée de perdre ton fauteuil «royal», puisque tu penses le tenir des cieux. Raison de plus pour que tu ne t’en émeuves pas. En tout cas, pas plus que de raison. Alors, réprime ta colère, cousin, puisqu’elle est injustifiée.
Cousin, si tu ne crois pas en la sincérité de mes propos, je te fais en entendre d’autres : «Il est fort, IBK, se faire supporter par de jeunes militaires qui ne connaissent rien de lui, par des religieux qu’il avait matraqués, par des populations qui avaient vu leurs enfants dans les rues à cause des années blanches décrétées par lui, et qui s’étaient entendu dire, qu’elles verront leurs enfants partir étudier pour revenir diriger les siens. IBK est fort pour atteindre ses objectifs, mais jamais pour atteindre les objectifs du Mali.
En président plébiscité en 2013, sans plan, sans vision, mais bien élu, il commence sa chute. Il a abandonné son parti pour sa famille, il a abandonné ses amis pour les courtisans, il a abandonné l’accord de Ouagadougou qui l’a fait élire pour un accord bidon, il a laissé le Mali pour des voyages de villégiature, il a cessé d’être président pour tenter de se faire empereur.
Aujourd’hui, il a fini par être un président répondeur de jeunes activistes qu’il a créés. IBK est une carapace, qui avait su se camoufler et surfer sur la vague, il est désormais démasqué. Il n’a jamais eu la tête de l’emploi (le profil de président de la République : ndlr)» (Macké DIALLO). Alors, réprime ta colère, cousin, puisqu’elle est injustifiée.
Issiaka SISSOKO
Je partage parfaitement cette analyse. Et je dois ajouter que le style me plais encore plus. IBK avait toutes les cartes en main pour empêcher n’importe quel autre prétendant d’oser lui barrer la route pour un second mandat.
Courage mon cher
Dommage pour un pays champion de la cohesion sociale, à travers le cousinage à plaisanterie et le jatiguiya. Aujourd’hui, les populations se massacrent entre elles et sont tueés pour un oui ou un non.
Quel Mali pour demain?
Chapeau Issiaka SISSOKO! Je valide.
Le régime d’IBK est pire qu’une dictature et pire qu’une démocratie musclée, il est sans état d’âme et il a détruit en douce tous les fondements de notre démocratie fragile et très fragile, car aucun président démocratique d’Alpha à ATT n’a songé à asseoir de façon solide cette démocratie fragile, mais ils n’ont pas triché comme IBK est entrain de faire, il sera déçu et très déçu et cela très bientôt. Il a touché même aux derniers remparts assurant une démocratie débout, car les hommes les plus solides garantissant la dignité du pays ont été prostitués avec de l’argent, cela s’appelle la honte pour ce pays qui n’a même plus de personnes de références. Notre pays va inexorablement vers une somalisation et cela pendant longtemps.
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