À fleur de vérité : Piqûre de rappel

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À près de 80%, même si c’est à l’échelle de Bamako, donc à une petite échelle, ce peuple, avec lequel tu avais des relations fusionnelles -t’en souviens-tu- t’a confié une responsabilité historique. Celle de le débarrasser de ses vieux démons et de lui ouvrir un avenir meilleur, par conséquent. Penses-tu l’avoir fait ? J’admets un doute là-dessus. Tu avais le discours, peut-être la volonté, mais la capacité plus qu’improbable.

Cousin adoré, plus de modestie, moins de bling-bling, ce conforterait ta posture actuelle. Tu es le premier d’entre nous, peut-être, sans être le premier en tout. Cousin d’amour, faudrait-il que tu reviennes à la condition humaine, puisque tu sembles en être au-dessus. Mais si tu n’étais pas un être humain, pourvu et dépourvu de certaines qualités humaines, penses-tu que quelqu’un aurait accepté se déplacer pour te faire «Mandé Massa» ?

Cousin adoré, et c’est un lieu commun, les grands hommes savent raison garder, au contraire des petites gens. Ta grandeur d’âme, dont je ne doute point, devrait te faire comprendre la nécessité de prendre du recul, au regard de tes capacités qui se relèvent avoir été trop surestimées.

Cousin adoré, puisque «chaque pied au dos est un pas en avant», accepte de t’arrêter pour bien voir les choses et toi-même, t’analyser en conscience, et évaluer la situation pour mieux agir en conséquence.

En un mot comme en cent, on est dans le registre familier, cousin adoré, tu dois redescendre sur terre. Avant qu’on t’y oblige ! Considère ces quelques mots comme une piqûre de rappel.

Issiaka SISSOKO

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