À fleur de vérité : Au piquet !

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Il est chaque jour confronté à un problème depuis sa demeure de Sébénicoro, où il se la coule tout doucettement. L’espace d’un moment, j’ai craint le pire pour lui. Il ne le fallait pas, car rien de la clameur publique ne l’atteint. Il se moque de l’opinion des Maliens comme de sa première chemise crasseuse. Obnubilé qu’il est par le confort et le luxe inespérés de son élection à la magistrature suprême du Mali.

En effet, il nous a montré à mille occasions qu’il n’était forcément pas au courant de tout ce qui se passait dans son pays. Quand tous les Maliens déploraient la mort d’un médecin de la Clinique Pasteur des suites de la maladie à virus Ebola, mon cousin s’épanchait sur l’amélioration de son état de santé. Vous savez pourquoi ?

Je vais vous le dire : mon cousin s’est fait craindre par son entourage et ses collaborateurs au point que ces derniers hésitent à troubler sa tranquillité pour lui donner des informations pourtant capitales. Mon cousin prend toujours le train en marche. Ce qui est paradoxal au regard de sa haute responsabilité.

Saviez-vous que mon cousin n’était pas au courant de l’attentat de vendredi dernier à la Rue Princesse ? Ce sont les appels téléphoniques du président français, François Hollande, qui l’ont arraché des bras de Morphée, à 02 heures du matin. Oui, il dormait à poings fermés et ronflait à tout rompre. Sacré cousin !

Ne pensez-vous pas que mon cousin mérite d’être mis au piquet, comme un enfant qu’on punirait pour lui faire comprendre le sens de la réalité ? Parbleu !

Issiaka SISSOKO

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