Edito : Que peut-on négocier avec le MNLA et Ansardine?

24

Le 9 juin dernier, le Président Blaise Compaoré, médiateur de la CEDEAO dans la crise maliano-malienne, a rencontré une délégation du MNLA conduite par  l’Honorable (disons plutôt  le déshonoré) Ibrahim Ag Mohamed Assalat, colistier de Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato à Bourem.

Ibrahim Ag Mohamed Assaleh

Ce député à l’Assemblée nationale du Mali, passé de l’autre côté,  continue de bénéficier de son salaire, qui tombe mensuellement dans son compte bancaire à Bamako.  C’est bien lui le négociateur en chef du MNLA. Seulement voilà: le jour même où il était reçu par le Président du Faso, son mouvement rendait publique la liste du Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad. Ibrahim Ag Mohamed Ag Salat est chargé des Azawadi de l’extérieur, des droits de l’homme et de l’action humanitaire.

Cinq jours après, cet organe exécutif de l’Azawad, présidé par Bilal Ag Achérif,  était solennellement investi au Gouvernorat de la région de Gao. Où est donc le sérieux dans les négociations? Pendant que Blaise Compaoré tente d’établir un pont avec Bamako, le MNLA accélère les choses et s’installe de façon de plus en plus confortable. maliweb.net.  Alors, que peut-on négocier avec des éléments disparates sur le terrain?

Certains parlent d’une hypothétique indépendance. D’autres défendent l’instauration de la Charia. Les adeptes de cette dernière sont en ce moment à Ouagadougou et attendent incessamment être reçus par le médiateur de la CEDEAO. C’est un autre député à l’Assemblée nationale, Alghabass Ag Intallah de Kidal, qui conduit la délégation des Jihadistes, incarnés par Ansardine.

Blaise Compaoré peut-il réussir cette négociation sans impliquer à la fois Bamako et le Collectif des élus du Nord ou celui des ressortissants du Nord? La réponse est non. D’entrée de jeu, le médiateur se doit d’être ferme: l’intégrité du territoire malien n’est pas à négocier et la laïcité du pays, conformément à la Constitution, doit être préservée. Tout autre langage n’est qu’hypocrisie.

Après ces deux vérités, le reste peut être mis sur la table: le pardon du peuple, à travers une loi d’amnistie, la réhabilitation politique et militaire des membres de deux organisations, à travers un Accord de réconciliation, de paix, de tolérance, lequel devrait être pratique et fonctionnel.

La grande problématique est de savoir si les combattants, à l’issue de négociations éventuellement concluantes, intégreront pour certains, ou réintégreront pour d’autres, les forces armées et de sécurité? C’est, à notre avis, le talon d’Achille de ces négociations. La situation est aujourd’hui très compliquée. Et l’on ne peut pas imposer sa vision quand on est en position de faiblesse.

C’est pourquoi nous insistons sur le fait que la meilleure issue, la plus favorable pour en terminer pour du bon avec cette rébellion cyclique, demeure une intervention militaire étrangère, sous drapeau onusien. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a d’ailleurs demandé à la CEDEAO et à l’UA de mieux peaufiner leur stratégie pour le chronogramme et les coûts de l’opération et au gouvernement malien de demander officiellement l’envoi de troupes.

Cette solution est plus prometteuse qu’une négociation avec des partenaires peu sincères, qui ne comprennent que le seul langage de la force.

Chahana Takiou

Commentaires via Facebook :

24 COMMENTAIRES

  1. comment que des députés indépendantistes peuvent encore toucher leurs soldes du mali pourquoi? PEUT ÊTRE MÊMES QUE LES SOLDATS DÉSERTEURS AUSSI SONT PAYES ENCORE. POURQUOI NE VONT ILS PAS SE MOQUER DE NOUS ENCORE LE MALI EST LEURS VACHES A LAIT SES GENS C’est ce MONSIEUR QUI CRITIQUAIT ATT POUR SA GESTION AU NORD DONC IL ÉTAIT UN PION DU MNLA OU ANSARDINE ALORS LA QUELLE TRAHISON 🙄 🙄

  2. JAMAIS ! JAMAIS ! JAMAIS ! nous n’accepterons jamais le Pardon, ni l’Amnesty aux auteurs des Crimes d’AGHELLOC, des VIOLS, des Profanations, des VOLS, des DESTRUCTIONS de toute nature.

    La seule SOLUTION démeure la GUERRE pour chasser le MNLA, ANçAR DINE, MUJAO et BOKO HARAM.

  3. Le pardon du peuple à travers des solutions juridiques? Possible. Mais le pardon des populations et des maliens? Jamais. Et c’est ça qui est le plus important.

  4. ON NEGOCIE PAS AVEC LES DIABLES . SEULE LE RECOURS A LA FORCE METTRA FIN A CETTE CRISE . L`ARMEE DOIT COMMENCER A RECONQUERIR LES POSITIONS RETENUES PAR MNLA PAR CE QUE C`EST UN MOUVEMENT INDEPENDANTISTE .IL Y`A RIEN A NEGOCIER ILS SONT VOLE LES ARMES DE KADAFFI ET IL FAUT , QU1ILS LES DEPOSENT UN POINT C`EST TOUT .

  5. QUI ? va négocier QUOI ? POURQUOI ? et Avec QUI ?

    Bonjour,
    Concernant la résolution du problème du Mali, la solution adaptée est basée sur la négociation et le dialogue en garantissant l’unité nationale et la réconciliation entre citoyens et entre communautés.

    Cette négociation et ce dialogue, avec la sécurité assurée par l’ONU/UA/CEDEAO, doivent se faire à travers une CONFÉRENCE DE COMPROMIS qui s’étendra à toutes les communautés Maliennes et à tous les Maliens, pas seulement au MNLA et à Ansar Dine.

    Dans ce contexte, il est important de répondre aux questions pertinentes suivantes que m’a posées un internaute et auxquelles je réponds brièvement ci-dessous :

    Qui ? va négocier Quoi ? Pourquoi ? et Avec Qui ?

    QUI va négocier ? (les MALIENS)

    QUOI négocier ? (LE DEVENIR DU MALI EN PARTANT DES BESOINS ET DES REVENDICATIONS QUI SERONT JUGES LÉGITIMES ET PERTINENTS PAR LA CONFÉRENCE DE COMPROMIS EN AXANT LA REFLEXION SUR LA DECENTRALISATION, L’INTEGRATION EQUITABLE DES COMMUNAUTES ET DES CITOYENS ET LE DEVELOPPEMENT EQUITABLE)

    POURQUOI négocier ? (Pour la PAIX ET LA SECURITE du MALI et de la sous-région)

    Avec QUI négocier ? (TOUS les MALIENS ENTRE EUX INCLUANT LE MNLA ET Ansar Dine).

    Chaque citoyen et les représentants des communautés participant à cette conférence de compromis auront à répondre aux questions précédentes.

    Pour une paix, une sécurité et une quiétude durables tout en garantissant l’unité et la réconciliation, la négociation et le dialogue basés sur une conférence de compromis est la solution pérenne.

    Bien cordialement

    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC et Gouvernance
    E-mail : Anasser_AgRhissa@yahoo.fr
    TEL 00336 15 39 67 79

  6. les maliens ont vraiment besoin d’être édifiés sur les touaregs.
    c’est un peuple qui n’aime que la liberté: la liberté des grands espaces, la liberté de faire ce qu’il veut, la liberté de voler, tuer, la liberté de prendre ce qui appartient à autrui (troupeaux d’animaux et tous autres biens, femmes, etc), en somme la razzia!
    les touaregs ne connaissent qu’une seule loi: la loi du plus fort!
    et qu’espère-t-on négocier avec un tel peuple?
    En vérité, je vous le dis, chers concitoyens maliens: mille fois la paix sera négociée et obtenue, mille et une fois elle sera rompue par une rébellion touarègue!
    A la force, il faut opposer la force! Hagh, j’ai dit!

  7. RIEN! RIEN! ET RIEN!

    NEGOCIER QUOI? AVEC QUOI?

    PAIX SUR L’AME DE NOS PAUVRES SOLDATS QUI SONT MORTS POUR RIEN….

    HONTES AUX PUTCHISTES DE SOLDATS RATES QUI ONT ETE LES PREMIER SUGGERER LA NEGOCIATION ALORS QU’ILS ONT FOUTU LE PAYS DANS LA MERDE TOTALE SOUS LE PRETEXTE QUE L’ADMINISTRATION D’ATT A MAL GERER LE PROBLEME DU NORD…

    QUELLE MALEDICTION!!!!

    QUE VEUT ON LAISSER POUR NOS ENFANTS ET GRANDS ENFANTS…AUTANT DONNER LES TERRITOIRES A CES FARFELUS SI ON A LA TROUILLE DE LES COMBATTRE….

    HONTE A CMD ET A TOUT CEUX QUI PENSENT QUE UNE SOLUTION NEGOCIER DANS UNE POSITION DE FAIBLESSE DOIT ETRE LAISSE A NOS ENFANTS ET PETIT ENFANTS….

    CE N’EST PAS PARCEQU’ON EST PAS DU NORD…QU’ON S’EN FOUT DU NORD ET DE SES POPULATION….
    QUELLE HONTE…ON BRAILLE EN PARLANT DE FIERTE…DIGNITE…BRAVE..SOUNDIATA…CECI CELLA…

    MAIS NOUS SOMMES DES POLTRONS SI ON VA SUPPLIER CES FARFELUS QUI NOUS ONT PRIS NOTRE PAYS SOUS NOTRE NEZ…EGORGES NOS FRERES…TUES NOS POPULATIONS…VIOLES NOS FEMMES ET NOS SOEURS….

    OUI NOUS SOMMES DES POLTRONS SI ON NEGOCIE EN POSITION DE FAIBLESSE…PARCEQUE CA NE MENERA A RIEN DE BON POUR NOS ENFANTS ET PETITS ENFANTS….

    ET MOI QUI ESPERAIT COMME BEAUCOUP D’AUTRES QUE CMD ETAIT LA SOLUTION…LOIN D’ETRE CONVAINCU POUR LE MOMENT…MAIS J’ESPERE TOUJOURS QUE JE ME TROMPE…

    ON S’EST FAIT ATTAQUER PAR DES CRIMINELS SANS LEGITIMITE ET ON EST ENTRAIN DE RACONTER DES BOBARDS DU GENRE….”LA GUERRE QUI FAIT DE L’ENFANT UN ORPHELIN….LA GUERRE QU FAIT DE LA FEMME UNE VEUVE….”….

    NOUS SOMMES UN PAYS “SOUVERAIN”….NOUS NE SOMMES PAS LES AGRESSEURS….ET NOS AGRESSEURS NE REPRESENTENT AUCUN PAYS OU PEUPLE….QUELLE HONTE….

    NEGOCIER…SUPPLIER…PLEURER…TOT OU TARD ON AURA A MENER UN CONFLIT ARME….

    Moussa Ag, qui pense que le Mali est fou de penser qu’il peut negocier…

  8. Cher Chahana Takyou,

    Je crois que ta haine vicerale t’empeche d’illuminer ton intelligence.
    Toi bellah affranchi avec l’avenemment de la democratie, ta voie ne compte pas. Le mali et les maliens vont negocier. Tans pis pour toi.

    Des gens comme toi ont envahi tout le mali et empechent la reconciliation des coeurs et des esprits. Aujourdh’hui tous les bellah avec l’avantage de la couleur sont devenus soit des bambara soit des peulh et certains des sonrai, alors que je les connais tous. très prochainemment, je publierai ici leurs noms, pour que le Mali le sache et comprenne. Pourquoi tant de haine?

    • ainsi donc, le bellah n’a pas droit à la parole parce que c’est un esclave!?!
      voici l’autre facette des touaregs: des esclavagistes qui considèrent tous les noirs comme des esclaves; et à ce titre, les noirs n’ont même pas droit à la parole à plus forte raison les commander!
      Et dire qu’il y a des maliens qui pensent qu’il faut négocier avec eux.

  9. les maliens ne doivent pas tomber dans le piege!ansar dine sait que la communauté internationale commence à prendre conscience du danger que représente la situation au nord mali!elle sait que cette communauté, sous peu, avec ou l’accord des antipatriotes au pouvoir au mali, interviendra pour la bouter dehors, elle et le mnla!c’est pourquoi elle essaie de gagner du temps avec compaoré!

  10. Bonjour, Monsieur kassim; votre analyse est pertinente mais cependant il nécessaire de rectifier votre phrase:”Le départ du Millelium Challenge Account est une prémisse à cette exigence de légalité et d’état de droit”.

    Tout comme vous beaucoup pense et croie que le départ du Millelnium est une conséquence directe du cout d’état du 22 Mars.
    contrairement à cette thèse; les plus hauts dirigeants de ce projet avaient bien annoncé sa fermeture prochaine pour septembre 2012 et cela depuis le mois de janvier 2012.
    Et si ma mémoire est bonne; en janvier 2012 ,le Mali était dirigé par des institutions légitimes.
    Alors demandez aux responsables du projet les vrais raisons de leur départ.

    De même demandez à la France l’arrêt de sa coopération militaire avec le Mali (surtout ses contributions financières à l’école militaire de koulicoro)

    • Tu es malade mais tot ou tard nous en coudrons avec vous, vous etes un vide qui a remplacé l’Etat dans cette zone comme la nature a horreur du vide mais ce vide va etre comblé et plus d’integration pour vous et plus de tolerance envers des fénéants qui ont su profité. Mais vous avez depassé les bornes cette fois ci.

  11. Chers voisins maliens. Vous êtes trop naifs! Reveillez-vous bon sang!

    Le MNLA est en position de force dans l’Azawad, car ses combattants sont motivés et prêts jusqu’au sacrifice ultime pour l’integrité territoriale de la Republique Azawadienne indivisible et non negociable! Pauvres maliens aux abois!!! Vous ignorez que Ançar Din est aussi un mouvement touareg? Si jamais Ançar din decide de marcher sur bamako, il aura le soutien total des 10.000 combatans du MNLA.

    Pour être bref, je vous garantie une chose: Plus jamais l’armée malienne ne mettra pied dans l’Azawad. Gardez ça dans vos têtes. C’est la vérité.

    Votre frère de la Republique Azawadienne une, indivisible et non negociable.

    Vive le MNLA, Vive nos frères d’Ançar Dine, Vive le Capitaine Sanogo, Vive l’armée Malienne qui nous a ravitaillé en armement de dernière technologie.

    • C’est ça , continuez votre propagande et votre campagne de désinformation. Le MNLA est simplement un groupe armé qui s’est allié au terrorisme international pour déstabiliser notre patrie. Si vous êtes motivés tant mieux pour vous ! De nombreux patriotes maliens sont à l’oeuvre pour récupérer l’intégrité de notre territoire et reconstruire notre pays sur de nouvelles bases saines et solidaires pour tout le peuple. VIVE LE MALI UN ET INDIVISIBLE

  12. TAKIOU PRENDS TON COURAGE ET RENDS TOI SUR LE TERRAIN AFIN D`EDIFIER TES LECTEURS . QUITTE LES BUREAUX D`AG IMBARKAOUANE ,TON DIRECTEUR DE CONSCIENCE.

    LA PAIX NE VIENDRA JAMAIS PAR LA FORCE. ARRETEZ DE FAIRE L`APOLOGIE DE LA VIOLENCE.

  13. je ne suis pas malien et je ne suis pas au mali.mais j’ai un coeur malien vous êtes un grand peuple ki m’errite honore et respect.mais votre sanogo ne connait pas votre valeur.c’est pour ça kil vous ridiculise en faisant n’importe kw.ag gamou finira le nord et viendra au sud pour sauter le fcuk de ce singe sanogo.unissez vous contre sanogo,pcq c’est lui ki favorise l’objectif du mnla.

  14. belle analyse de ta part.pour toi ki proposait une negociation avc ansa dine.mais les pro juntes sont bêtes.ils pensent fort q sanogo et sa bande d’ordure pourront aller combattre un simple petit groupe de touareg.non,c’est echouer d’avance.le hic c’est kw,c’est q les touareg sans prendre les armes q’ils detiennent,sont bien organisés et on un objectif bien tracé,ils ne s’embrouillent pas en allant arrêter arbitrairemt les civils du nord du mali.mais au sud c’est le desordre total,sanogo et sa bande n’ont pas d’objectif et font n’importe kw au sud,par exple s’emprendre au civil,etc…ils font tout au sud,sauf ce ki peur aider le mali a recouvrer son integrité territoriale et la paix.en un mot vaut mieux créer un Etat independant au nord du mali,afin q sanogo sache kil n’aide pas du tout le mali.mais le detruit.soyez fier d’etre malien.mais ne soyez pas fier q sanogo sois malien

  15. La paix des braves, une proposition de sortie de crise pour le nord du Mali.

    D’ordinaire, je suis partisan de la manière forte et la dessus j’ai beaucoup critiqué le laxisme et la naïveté dans la gestion du nord du Mali par le régime ATT.

    Mais la politique du bâton marche ou pourrait marcher pourtant qu’on ait la force de le soulever ou de le faire soulever en notre faveur pour espérer pouvoir frapper avec une intensité telle qu’il produirait effet souhaité.

    Actuellement l’armée malienne est loin d’être en position de combat ou plutôt en position de pouvoir remporter des victoires au combat à cause de ses faiblesses psychologiques, matérielles, financières, et stratégiques.

    Je ne m’attarderai pas sur les trois dernières faiblesses tant elles sont d’une évidence sonnante.

    Psychologiquement, les erreurs de commandements du PC de Gao (sous les généraux Gabriel Poudiougou et Kalifa Keita) et les défaites cuisantes qui ont suivies sous le sceau du “repli tactique” avec comme points d’orgue les massacres d’Aguelhoc et la prise du camp d’Amachach, ont sérieusement entamé le moral des troupes au nord comme au sud.

    Le coup de force (j’allais dire pluôt de farce) du 22 mars 2012, la guerre des bérets, et les règlements de compte dans l’armée qui ont suivi ont définitivement ébranlé la psychologie du groupe dans l’armée.

    Les membres du CNRDRE ne pensent aux opérations militaires que pour consolider leur position dans le pouvoir transitoire à Bamako et sécuriser leurs arrières à Kati, plutôt que de définir une réelle stratégie de reconquête militaire du nord.

    Le nord n’est évoqué par la junte que pour blâmer le régime déchu ou pour réclamer une assistance logistique à la CEDEAO qu’elle sait pertinemment qu’elle n’aura pas car celle-ci veut voir les putschistes dans les casernes plutôt que de diriger une transition politique.

    Cet état de fait met les hommes de rang dans l’expectative, surtout au front. 

    Ce qui explique le retour du Colonel Major Gamou à Niamey en abandonnant sa position à la frontière nigérienne faute d’appuis et de signaux positifs venant de Bamako et Kati.

    Reste la solution de l’envoi des 2000 à 3000 hommes de la CEDEAO, elle est bloquée par une opinion nationale, majoritairement et à tort, hostile à la CEDEAO et par les divergences de vues entre l’organisation sous-régionale et les membres de la junte dans la conduite de la transition politique au Mali.

    La CEDEAO, qui est soutenue par l’ONU, les États-Unis et la France, veut intervenir avec mandat d’un gouvernement civil et le plus constitutionnel possible au Mali pour une simple question de droit et de légalité.

    En effet l’intervention militaire doit s’inscrire dans la légalité du droit international avec mandat du conseil de sécurité de l’ONU (ce qui explique le rapide rapprochement de Yayi Boni, président en exercice de l’Union Africaine, au nouveau président élu de la France membre permanent du conseil de sécurité de l’ONU, François Hollande) comme ce fut le cas avec la coalition internationale en Koweit en octobre 1990 pour y déloger Saddam Hussein et son armée d’occupation qui avait, à l’époque, envahi ce pays souverain du golf persique.

    La CEDEAO sait, pertinemment, que les États-Unis ne donneront jamais leur voix au conseil de sécurité de l’Onu pour intervenir au Mali tant qu’on a un pouvoir illégal quand bien même qu’ils sont en première ligne, depuis le milieu des années 90, dans la lutte contre le terrorisme.

    Le départ du Millelium Challenge Account est une prémisse à cette exigence de légalité et d’état de droit.

    On ne peut pas construire du légal avec de l’illégal, les américains en ont conscience depuis 1776. C’est pour cela que le président Obama a réclamé, à Accra en juillet 2009, des “institutions fortes” plutôt que des “hommes forts” pour l’Afrique. C’est la ligne directrice de sa politique africaine.

    Les membres du CNRDRE doivent comprendre cela s’ils veulent comprendre la communauté internationale. En s’immisçant dans l’exercice du pouvoir, ils ne barrent pas la route à Dioncounda, mais ils tuent dans l’oeuf l’essence du système démocratique lui même au Mali et ouvre la porte à toutes les aventures possibles, en matière de conquête du pouvoir, qui ne peut que conduire à un pays instable avec des “institutions faibles”.

    Toutes choses que redoutent les américains, et tant que les mutins de Kati sont font la loi, rien ne changera sur ce point.

    Mes chers amis, c’est pour cela que le “bâton CEDEAO” est cassé et ne pourra pas, pour l’instant, nous être utile pour récupérer le nord.

    Ce qui écarte, pour un long moment, l’option militaire car seule la CEDEAO l’avait envisagée.

    Aucune autre puissance militaire ne semble être intéressée directement par cette option d’envoi de troupes terrestres pour en découdre avec Iyad et compagnie.
     
    Une monnaie a deux faces, soit c’est pile, soit c’est face.

    Alors quand on tourne la face “intervention militaire” on a toujours la face “négociation” derrière la pièce de monnaie qu’on a en main.

    Mais dans le cas du Mali, elle est tout aussi difficile que l’option militaire.

    Cela est dû à la multiplicité des parties prenantes, des objectifs stratégiques des uns et des autres, des retombées sous-régionales et internationales du conflit malien, des rivalités locales entres tribus et ethnies du nord.

    Groupes indépendantistes, islamistes du charia, islamistes du terrorisme international, trafiquants de tout genre, milices ethniques sont autant d’intervenants qui doivent nous inviter à nous poser la question avec qui faudrait-il négocier et quoi négocier.

    Dans ce melting pot, un groupe sort du lot, il s’agit du mouvement Ansar Dine d’Iyad Ag Ghali, objectif avoué, l’application de la charia.
    Il n’a ni l’extrémisme et le jusqu’au-boutisme ni du Mnla ni de l’Aqmi ou du Mujao.

    Il est contre l’indépendance du nord du Mali, bête noire de la majorité des maliens, matérialisée dans le fameux refrain populaire depuis janvier 2012: 
    “Le Mali est un et indivisible”.

    Mais Iyad n’est pas un inconnu, il est chef rebelle depuis la rébellion de 1990. Il a constamment navigué entre la négociation et les attaques meurtrières en narguant tour à tour régime Alpha, régime ATT, et ex alliés des rébellions touareg.
    Il entretient des liens étroits et dangereux avec l’Aqmi et autres groupes islamiques et criminels. Il est l’ennemi numéro un du Colonel Major El hadj Gamou.

    Opportuniste et calculateur, il n’hésite pas à faire et défaire des alliances au gré de ses intérêts du moment sans perdre de vu son objectif de départ.

    Il est l’incarnation même du parfait stratège.
    Je vous rappelle qu’en 1990 il portait fièrement une moustache sans barbe à la Saddam Hussein, et maintenant c’est lui qui conduit les prières façon Mollah Oumar.

    Cela prouve à suffisance que sa conviction confessionnelle du moment bâtie autour du charia peut avoir des failles car il n’est pas un pur produit des talibans du Pakistan, et qui donne une place à la négociation et aux compromis.

    Ansar Dine ne serait peut être qu’un moyen d’affirmation de son leadership au nord et non une fin en soit pour lui.

    Pourtant il est énigmatique, ténébreux et imprévisible capable du crime le plus atroce comme de la largesse la plus généreuse.

    Ce qui ont survécu à la bataille d’Aguelhoc et les 160 militaires maliens prisonniers libérés, après le coup d’état du 22 mars 2012, par lui peuvent en témoigner.

    Sans vouloir insulter les victimes des crimes de guerre d’Iyad Ag Ghali, il est pourtant l’homme de la situation en cas de sérieuses négociations pour la paix.

    Il a une supériorité militaire sur le terrain à cause de ses alliances savamment calculées.

    Il ne demande pas l’indépendance et ne prend pas directement des otages mais collaborent étroitement avec les preneurs d’otages et d’autres criminels pour arriver à ses fins.

    Compte tenu du personnage et de la situation militaire au nord, qu’est-ce qu’on peut négocier avec lui et pour quel résultat?

    – Tout d’abord il faut délimiter le cadre de négociation dans l’esprit de la préservation de l’unité nationale et de l’intangibilité des frontières issues de l’indépendance de 1960 pour garder un pays uni territorialement et socialement;

    – Négocier dans un esprit de réconciliation et de pardon entre toutes les composantes des populations du nord dont il faut intégrer chaque ethnie et chaque tribu dans les négociations pour régler définitivement le problème de rivalités ethniques et tribales du nord;

    -Accepter des concessions sur les visions de l’islam d’Ansar dine compatibles avec la république et en phase avec les pratiques millénaires de l’islam au nord du Mali;

    – Définir un cadre clair de leadership local au nord et les modalités d’exercice de pouvoir au nord dans le respect de la démocratie et de la république;

    -Définir un cadre de développement du nord en tenant compte des possibilités du pays et de la coopération internationale et de tous les points précédents;

    -Déterminer un plan de sécurisation du nord et de lutte contre les groupes criminels récalcitrants en collaboration avec les pays voisins, les États-Unis (parce que première puissance militaire mondiale) et la France (colonisateur de tous les pays de la zone et qui y a gardé beaucoup d’intérêts, comme l’uranium nigérien et le pétrole mauritanien, qu’il faut sauvegarder pour une paix durable).

    -Charger Iyad de trouver une issue favorable aux problèmes des otages et de convaincre l’Aqmi et aux groupes criminels de négocier avec les pays originaires des otages, surtout l’Algérie et la France, pour mettre fin à cette forme de lutte contre une sorte d’amnistie et d’engagement de ces pays envers un islam tolérant au nord et un effort constant de développement dans la zone.
    -Négocier une implantation militaire américaine à Tessalit dans un bail de 50 ans reconductible par tacite reconduction et assorti d’aide financière américaine annuelle de 200 à 300 millions de dollars américains pour le développement spécialement pour les régions du nord.
     
    Ce ne serait pas facile, mais on doit essayer de faire la paix des braves pour récupérer le nord, mettre fin à la souffrance inutile de nos populations du nord et sauver la face tant qu’il est temps.

  16. RIEN!
    NEGOCIER QUOI? AVEC QUOI?

    PAIX SUR L’AME DE NOS PAUVRES SOLDATS QUI SONT MORTS POUR RIEN….

    HONTES AUX PUTCHISTES DE SOLDATS RATES QUI ONT ETE LES PREMIER SUGGERER LA NEGOCIATION ALORS QU’ILS ONT FOUTU LE PAYS DANS LA MERDE TOTALE SOUS LE PRETEXTE QUE L’ADMINISTRATION D’ATT A MAL GERER LE PROBLEME DU NORD…

    QUELLE MALEDICTION!!!!

    QUE VEUT ON LAISSER POUR NOS ENFANTS ET GRANDS ENFANTS…AUTANT DONNER LES TERRITOIRES A CES FARFELUS SI ON A LA TROUILLE DE LES COMBATTRE….

    HONTE A CMD ET A TOUT CEUX QUI PENSENT QUE UNE SOLUTION NEGOCIER DANS UNE POSITION DE FAIBLESSE DOIT ETRE LAISSE A NOS ENFANTS ET PETIT ENFANTS….

    CE N’EST PAS PARCEQU’ON EST PAS DU NORD…QU’ON S’EN FOUT DU NORD ET DE SES POPULATION….

    QUELLE HONTE…ON BRAILLE EN PARLANT DE FIERTE…DIGNITE…BRAVE..SOUNDIATA…CECI CELLA…MAIS NOUS SOMMES DES POLTRONS SI ON VA SUPPLIER CES FARFELUS QUI NOUS ONT PRIS NOTRE PAYS SOUS NOTRE NEZ…EGORGES NOS FRERES…TUES NOS POPULATIONS…VIOLES NOS FEMMES ET NOS SOEURS….

    OUI NOUS SOMMES DES POLTRONS SI ON NEGOCIE EN POSITION DE FAIBLESSE…PARCEQUE CA NE MENERA A RIEN DE BON POUR NOS ENFANTS ET PETITS ENFANTS….

    ET MOI QUI ESPERAIT COMME BEAUCOUP D’AUTRES QUE CMD ETAIT LA SOLUTION…LOIN D’ETRE CONVAINCU POUR LE MOMENT…MAIS J’ESPERE TOUJOURS QUE JE ME TROMPE…

    Moussa Ag, qui pense que le Mali est fou de penser qu’il peut negocier…

Comments are closed.