Et ce n’est pas fortuit, loin s’en faut, à en juger les enjeux. Au nom de leurs consœurs sans voix et beaucoup moins visibles -au prix d’une grande théâtralisation sur leur misère indescriptible- une manne financière conséquente est mobilisée de l’extérieur, qui profite plus à une minorité de despotes éclairées qu’elle ne produit d’impact sur la condition féminine.
Jadis noble et sacerdotal, le combat pour la cause féminine s’affadit et devient de moins en moins sublime. Il a migré du champ des valeurs l’idéel pour se ravaler au rang de simple créneau d’exploitation de la femme par la femme, d’élargissement du fossé qui sépare différentes catégories du même sexe.
En tout cas, la différence de classe est si manifeste au sein de la gent, qu’il semble approprié et même légitime de se demander s’il n’existe pas autant de disparité entre les catégories de femmes que d’inégalités entre homme et femme.
La moindre catastrophe humanitaire est une opportunité pour les plus pourvues de conforter leur opulence et faire prospérer une sorte de trafic à peine dissociable du profit que tirent les proxénètes du commerce de la chair. Il s’agit de la prostitution, cette ignominieuse flétrissure de la condition féminine qui ne mérite presque jamais du clin approprié de la gent éclairée. Ne serait-ce que par quelques initiatives en vue d’endiguer les causes d’errements de leurs sœurs égarées.
Que dire de cette femme rurale submergée de tâches ménagères, sous le faix des corvées de la production familiale et des maternités éreintantes.
Comme tant d’autres semblables au bas de l’échelle féminine, le 8 Mars se résume pour celles-ci au privilège d’acquérir des gadgets estampillés de slogans creux.Pendant ce temps, d’autres se la coulent douce dans des villas cossues acquises en attendrissant des humanitaires sur la condition des premières.
La Rédaction
Bien dit
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