C’est ce samedi 17 juillet 2010 que sera porté sur les fonts baptismaux, le nouveau parti politique qui se réclame entièrement du président Amadou Toumani Touré. Le PDES voilà comment il s’appellera. L’annonce officielle a été faite par le président en personne à l’occasion de sa traditionnelle conférence de presse du 8 juin dernier.
Une bonne récompense politique pour des hommes et des femmes qui ont mouillé le maillot pour lui et qui, à la veille de sa retraite exprimèrent leur volonté de se jeter dans le marigot. Le Ok et la bénédiction sont tombés par celui là même qui trouve leur ambition tout à fait légitime, comme tout malien remplissant les conditions d’ailleurs. L’objectif affiché de ces amis là, tourne autour de la sauvegarde et de la consolidation des acquis du président sortant, tout ce qu’il a réalisé ou qu’il a mis en chantier depuis 2007, année de sa réélection, donc de l’avènement du grand programme de campagne que l’enfant de Soud’baba a proposé aux maliens. Les concepteurs de cette nouvelle formation politique ne connaissent que le PDES et c’est pourquoi, ils empruntent cette appellation. Autant dire, qu’à leurs yeux, tout d’Amadou Toumani se résume au second mandat.
Mais est-il vraiment possible de faire de ‘’l’Amadou Toumanisme’’ sans Amadou Toumani, cet homme qui ne restera un seul jour ici à Bamako après le 8 juin 2012 et qui se propose de retourner dans notre village commun pour s’occuper de son champ de riz ? Après le malheureux référendum de 69, le général Charles De Gaulle s’était retiré à Colombey – les Deux Eglises, laissant à ses héritiers le lourd challenge de continuer pour
Mais connaissant mon grand – frère et ayant nagé dans les mêmes doux marigots de Gangal et de Wayenkorè, la perspective de faire pour lui sans lui et dans son dos lui fait rire. Il sait ce dont ces amis là sont capables. L’histoire adore les répétitions. En 92, lorsqu’il rentrait de Koulouba après avoir passé la main à Konaré, combien ont accepté de le raccompagner jusqu’à la base ? Tous ceux qui courent derrière lui aujourd’hui, reprendront le même chemin avec celui qui viendra après lui. Il le sait et ce n’est pas moi qui viendrais le lui apprendre. Seulement avec tous les enfants de Soud’baba, nous prions et souhaitons un retour entier et tranquille à notre aîné au village afin que le riz de vertes plaines bondisse dans nos greniers comme jamais. C’est possible avec un ancien président excellant dans l’agriculture.
Sory de Moti