Du 22 au 24 janvier 2014, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a répondu à l’invitation de Son Altesse Tamin Cheikh Bin Hamad Bin Khalifa Al – Thani, Emir de l’Etat du Qatar. Il était accompagné au cours de cette visite dite d’amitié et de travail de son épouse, d’une dizaine de ministres et de plusieurs autres dizaines d’opérateurs économiques, tous secteurs confondus.
Arrivé ce mercredi à l’aéroport international de Doha, à 10 heures (13 heures temps universel), IBK a été accueilli au bas de la passerelle par le Cheikh Ahmed Bin Jassim Bin Mohamed Al-Thani, ministre de l’Economie et du Commerce. Les deux officiels ont eu droit à «l’inspection de la Garde d’honneur», avant d’être installés dans le salon d’honneur, pause suivie d’un rafraichissement.
Ensuite, le cortège du Président de la République s’ébranle vers l’hôtel Saint Régis, situé au cœur de Doha, entre une multitude d’hôtels, au luxe insultant, au bord de la Mer arabique. Passons sur les aspects architecturaux indescriptibles. A peine installé dans cet édifice grandiose, IBK a rapidement troqué son trois pièces contre un boubou tout blanc et une coiffure de la même couleur, pour aller à la rencontre de Son Altesse l’Emir du Qatar, à l’’Emiri Palace.
Accueil chaleureux, hymnes nationaux des deux pays, revue des troupes et «inspection de la Garde d’honneur», entretien en tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat, déjeuner en l’honneur d’IBK, ont été les temps forts dans le palais de l’Emir. Les repas servis ont impressionné certains de nos confrères qui, pour la première fois, découvraient la douce viande de chameau. Retour à l’hôtel aux environs de 15 heures.
Les ministres qui accompagnaient le chef de l’Etat se mettent à l’œuvre, avec des va et vient, les opérateurs économiques également attendaient impatiemment des rencontres dans le hall de l’hôtel. Après des réglages, des allers et retours, les membres du secteur privé ont été conviés pour le lendemain.
La visite entre ainsi dans sa phase économique le jeudi 23 janvier. L’hôtel était animé, avec des rencontres ministérielles dans toutes les salles de réunion. A deux, à quatre, à six et plus, les réunions se multipliaient. Les grandes sociétés comme Qatar Mining, Qatar petroleum, Hassad Food, Qatar holding, Qatar Foundation, Qatar investissement, échangeaient à la fois avec nos ministres et hommes d’affaires. Ces derniers ont présenté des projets qui intéressent le Qatar. Celui-ci également a manifesté un intérêt particulier pour investir au Mali. (Les grandes lignes des résultats auxquels les deux parties ont convenu sont bien détaillées dans le communiqué conjoint, à lire ci-dessous).
Ce qu’il faut savoir, c’est qu’IBK a aussi visité Diyar Qatar, le musée, avant d’être reçu par le ministre de la Défense du Qatar. Leur entretien a été, semble t-il, fructueux, mais rien n’a filtré pour la presse.
Parallèlement au programme présidentiel, l’épouse du chef de l’Etat, Mme Keïta Aminata Maïga, Présidente de l’ONG AGIR, a eu plusieurs séances de travail avec la Qatar Foundation et un entretien en tête-à-tête avec Son Altesse Cheikha Moza, Présidente de la dite fondation et mère de l’Emir du Qatar.
Le vendredi 24 janvier, une heure avant de quitter l’hôtel Saint Régis pour le retour à Bamako, la presse a rencontré les ministres impliqués dans les rencontres.
Des centaines d’ouvriers au Qatar
C’est ainsi que le ministre en charge du Travail et des Affaires Sociales, Hamadoun Konaté, nous a expliqué que les rencontres qu’il a eues sont de deux types. La première concerne une coopération de fourniture de travail (main d’œuvre) pour le Qatar. Elle se fera, à en croire le ministre, sur un plan légal. Nos compatriotes seront donc expatriés pour intégrer le marché de l’emploi au Qatar. La seconde porte sur l’action sociale, c’est-à-dire l’accompagnement du Mali, pour aider les déplacés à revenir chez eux. Cette requête, selon toujours le ministre, sera suivie d’effets dans les 15 jours.
Le Qatar a également montré sa disponibilité à aider les 161 communes vulnérables du Mali pour réduire la pauvreté. La préservation du patrimoine culturel intéresse également Doha, qui s’engage déjà pour un film documentaire sur Aboubacar II, qui aurait découvert l’Amérique avant Christophe Colomb.
Le porte-parole du gouvernement, Mahamane Baby, ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, nous a dit que ses rencontres ont abouti, en ce qui le concerne, à une convention de travail qui sera signée prochainement entre nos deux pays, pour une intermédiation – emploi. Selon lui, c’est une grande opportunité pour relever les défis d’emplois liés aux arabisants. Il s’est réjoui également de la création prochaine de deux centres de formation, à Bamako pour les métiers de la mode et à Tombouctou pour les métiers de l’artisanat.
Quant à Moussa Mara, ses échanges ont porté sur la modernisation de Bamako, à travers un projet immobilier d’envergure, l’aménagement des berges, le désengorgement des camps militaires, qui seront situés en dehors de la ville et leurs anciens sites érigés en zones commerciales, l’assainissement, l’aménagement de la place de l’indépendance de Tombouctou et d’une passerelle à Koriomé (Tombouctou), la création d’une unité industrielle à Kidal pour rentabiliser le lait de chamelle et l’élevage et la reconstitution de la faune et de la flore, notamment dans la région de Sikasso. Ces requêtes seront examinées par l’autre partie, qui a besoin de projets concrets pour s’y engager.
Pour sa part, le ministre en charge des Investissements, Moustapha Ben Barka, a laissé entendre que le Qatar manifestait un intérêt particulier pour le Mali à travers des projets structurants, dans le domaine de l’énergie, de l’hôtellerie, de l’agro-business. «Nous allons signer prochainement deux protocoles d’accord à travers nos chambres consulaires, ce qui nous permettra de poursuivre les discussions, et surtout le suivi des dossiers. Le Président est très attentif sur la question».
Pour Boubou Cissé, les échanges ont été fructueux, et un permis d’autorisation de prospection d’or, dans l’Ouest du Mali, sera attribué dans trois semaines à Qatar Mining. S’y ajoute que le Qatar est disposé à aider le Mali dans la recherche pétrolière, notamment à Kidal et à Taoudénit. Idem pour accompagner l’industrie pour la transformation locale de nos produits et la reprise de Sukala, l’unité industrielle de Markala.
Le ministre en charge des télécommunications, Jean-Marie Sangaré s’est intéressé à Qatar Télécom pour le maillage à compléter dans les fibres optiques (une longueur de 2500 km) et pour la licence 4 G (internet haut débit). Il a également sollicité Al Jazeera pour le renouvellement des équipements de production de l’ORTM et la formation de ses agents, sans oublier une rotative pour l’Essor, laquelle pourra aussi profiter à la presse privée.
Le dernier intervenant a été le ministre en charge des Transports, le Général Abdoulaye Koumaré. Celui-ci a également formulé des requêtes pour le transport aérien (Compagnie aérienne Mali, Mauritanie, Niger), terrestre (la Transsaharienne et le renouvellement du parc auto, à travers des bus), fluvial (infrastructures multi-modèle pour Ambidédi, à Kayes) et, bien sûr, le réseau routier du Nord du Mali, sans oublier le 4ème pont de Bamako et le pont de Pogo (Koutiala). Le renouvellement du parc de la cellule des travaux d’urgence a également été souhaité.
Enfin, IBK a pressé les ministres pour qu’ils donnent le maximum d’informations sur les différents projets, lesquels doivent être bien montés et présentés à la rencontre de la commission mixte Mali – Qatar prévue en avril prochain.
La balle est dans le camp du gouvernement pour saisir l’opportunité que le Qatar lui offre. On saura bientôt si ce gouvernement est compétent ou pas, avec cette coopération naissante, parce que, il faut le dire encore, le Qatar n’attend que des projets concrets pour mettre la main à la poche. Au gouvernement de convaincre! Aux opérateurs économiques de se positionner! Lire en page 5 leurs réactions.
Chahana Takiou, envoyé spécial
Les opérateurs économiques réagissent
Ibrahim Touré, directeur financier de Ben&Co Holding :
«Nous avons un projet d’acquisition de 200 camions citernes »
Je représente le PDG de Ben&Co Holding, Aliou Badra Coulibaly. C’est la première fois que notre société participe à une mission présidentielle. Je souhaite que cela ne soit pas la dernière pour le secteur privé, les opérateurs leaders dans leur secteur, parce que c’est une excellente initiative du pouvoir pour accompagner le monde des affaires, qui crée la richesse et l’emploi.
Nous avons un projet d’acquisition de 200 camions citernes de 45 000 litres chacun, pour étoffer notre parc existant (NDLR : 165 véhicules), pour l’achat, le transport, le stockage, la distribution et le dépôt de 7,2 millions de litres (zone aurifère). Nous avons présenté un projet de 160 millions de dollars à Qatar Investments. Nous l’avons exposé en présence de notre banquier, Ecobank. Nous sommes leader dans notre domaine et nous représentons 45% de l’économie pétrolière. Le DG de la société nous a dit que le projet l’intéressait et a demandé des informations complémentaires, que nous ne tarderons pas à lui communiquer. Avec ce projet-là, il y aura quatre cent chauffeurs, mille emplois directs et indirects et, bien sûr, de la valeur ajoutée.
Babalaye Daou, Président du Conseil national des chargeurs du Mali:
«Nous considérons IBK comme le 1er agent commercial du Mali»
Nous avons un réel motif de satisfaction. L’ambition désormais affichée par IBK nous amène à le considérer comme le 1er agent commercial du Mali. Il est souhaitable que cela se poursuive, pour aider le secteur privé à trouver des partenaires et des investisseurs. Cela permettra de civiliser, j’allais dire d’humaniser, les relations entre les pouvoirs publics et le privé. Les opérateurs économiques se sentent valorisés, nous allons donc nous impliquer pour accompagner IBK dans cette vision. L’enjeu, c’est le Mali d’abord. Ce courant d’air, je l’ai senti fortement. Nous avons appris comment travailler avec le Qatar. Une volonté réelle existe d’aider le Mali et ses opérateurs économiques. Nous allons nous préparer pour leur soumettre des projets.
Mamadou Tiéni Konaté, Président du collège transitoire de la CCIM:
«Le ministre en charge des Investissements est un homme exceptionnel»
Nos impressions sont bonnes, parce qu’il y a une volonté politique affichée de soutenir le secteur privé. Le Président de la République a fait son travail, il comprend l’enjeu économique qui fonde les relations internationales. Son Altesse l’Emir du Qatar a également joué sa partition. Il faut dire aussi que le ministre en charge des Investissements est un homme exceptionnel, un bon manager, qui a accéléré les choses. Maintenant, c’est aux chambres consulaires de prendre le relais, avec l’accompagnement et le suivi des membres du gouvernement. Cette visite aura un prolongement avec la commission mixte d’avril prochain. Nous allons signer avec la Chambre consulaire du Qatar un partenariat. Nous avons un projet de parc d’expositions de 11 milliards de nos francs. Il s’agit d’équiper et de moderniser les marchés de Médine, du Dibida et le Marché rose. Les structures de financement qataries sont disposées à nous accompagner pour d’autres financements, tels que le projet sucrier SOSUMAR et l’agro-industrie.
Moussadeck Bally, PDG du Groupe Azalaï :
«Nous avons un plan d’investissement de 200 millions d’euros sur 4 ans»
C’est une très bonne chose. Le pouvoir est un défricheur. L’initiative du Président est excellente, elle mérite d’être encouragée, d’être maintenue. Le préalable pour les échanges consiste à signer un mémorandum avec nos interlocuteurs. Ce qui est sûr, ce que le Qatar a un intérêt pour le Mali. Il a besoin de gros projets pour les financer. Le pouvoir a fait son travail, la balle est dans le camp des opérateurs économiques.
Nous, en tant qu’Azalaï, promoteurs hôteliers, nous sommes présents dans quatre pays et nous avons des projets dans 5 autres (Côte d’Ivoire, Sénégal, Guinée, Mauritanie, Niger). Le plan d’investissement est de 200 millions d’euros sur 4 ans. Il pourrait donc intéresser Qatar Industrie Hôtelière. Pour terminer, je dirai qu’il y a quand même une faille dans l’organisation. On doit mieux faire prochainement.
Mme Coulibaly Aïssata Touré, spécialiste de l’agro-alimentaire:
«Notre projet a été réceptionné par Qatar Food»
Nous sommes ravies et réconfortées par la composition de la forte délégation qui comprend tous les acteurs du secteur privé. Le souci du Président de la République de faire du secteur privé le moteur du développement est clair. Il sera donc intéressant de multiplier ce genre de rencontres, pour créer des opportunités en faveur du monde des affaires.
Nous sommes venues au Qatar avec un projet à deux volets, parce que, depuis 1995, nous exportons des mangues. Nous voulons aujourd’hui assurer la transformation sur place de nos produits et, surtout, créer un verger industriel. Nous implanterons 400 ha pour produire de la purée de mangues. Nous sommes donc satisfaites, parce que nous avons eu des contacts avec Qatar Food. Notre projet a été réceptionné et nous fondons beaucoup d’espoirs pour sa concrétisation. Le reste est un suivi, avec la CCIM et le ministère en charge des Investissements
Cesse Komé, promoteur hôtelier:
«Nous félicitons le Président»
C’est la première fois que nous participons à une telle mission. Le Président de la République a été bien inspiré de se faire accompagner au Qatar par une forte délégation d’opérateurs économiques maliens. C’est une véritable opportunité pour ceux qui ont des projets viables. Nous, nous sommes venus explorer le marché. Nous nous sommes rendus compte que le Mali intéressait le Qatar et que le secteur privé malien pouvait en tirer profit. Nous allons nous préparer rapidement, pour voir ce que nous pourrons faire avec les investisseurs qataris.
Propos recueillis par Chahana Takiou
🙄 Et c’est parti, pour la course aux faux diplômes et au faux papiers pour faire partir de ces ouvriers en partance pour le Qatar…
Mais au fait, je suis un lointain cousin de la femme du fils d’IBK moi, héhéhé…j’ai toutes mes chances…papa IBK a le sens de la famille…
Le Qatar: le flop d’IBK!
Une fois n’est pas coutume aujourd’hui je vais vous parler de développement et d’économie à l’issue du voyage présidentiel à Doha pour vous livrer mes impressions et mes points de vue sur la stratégie de développement en cours du Mali.
Tout d’abord avant d’arriver à IBK et à son voyage qatari, je m’en vais vous faire part d’une discussion que j’ai eue en 1995 avec un responsable Afrique d’une des institutions de la banque mondiale, en occurrence la Société Financière Internationale, SFI, à Bamako.
Il venait d’Abidjan pour une réunion de travail avec les opérateurs économiques maliens et les cadres du ministère des finances du Mali à l’époque.
Il s’agissait de voir si son institution pouvait recenser des projets avec de sérieuses chances de rentabilité économique et de faisabilité afin de les financer.
Je l’ai eu à sa sortie de réunion et au cours d’une discussion à la mission résidente de la banque mondiale au quartier du fleuve à Bamako, j’ai été étonné de son désarroi quand il me disait qu'”il y a pas de projet”.
Il faut noter que la SFI à l’époque finançait des projets dont le coût dépassait 5 millions de dollars.
Cela est typique du cadre et de l’homme d’affaires malien.
Nous aimons des projets à minima voir des micro projets comme si nous avions perd du développement ou de quelque chose de bien structuré qui est vivant et qui a de l’avenir.
Aujourd’hui dans la sous région, le Mali est le seul pays qui n’a pas de routes dignes de ce nom (ATT et son PDES en ont fait un peu mais il reste beaucoup à faire . Il faut minimum 10 000 nouveaux kilomètres de routes goudronnées au Mali).
Il y a 100 000 jeunes qui vont à l’université aujourd’hui au Mali, sûrement le double dans 10 ans et on n’a pas de réseau universitaire digne de ce nom (facultés avec amphithéâtres dignes et suffisants, campus, laboratoires, bibliothèques, corps professoral bien formés et bien entretenus, etc).
Les hôpitaux du Mali sont pleins à craquer sans soins de qualité et les malades sont comme laissés pour compte à leur pauvre sort (équipements désuets voire inexistants, manque de spécialistes, gestion calamiteuse des structures sanitaires, déficit de médicaments, soins approximatifs, etc).
Rien que pour Bamako, il faut minimum 4 nouveaux hôpitaux de haut standing pour répondre convenablement à la demande sanitaire de la capitale.
Avec minimum deux autres écoles de médecine de spécialités diverses surtout en chururgie cardiaque, réparatrice, neurologie, urologie, etc.
Autant d’effort doit être fait dans les régions en matière de santé et d’éducation.
Pour l’électricité et l’eau potable nous devons investir 100 fois plus que ce qui est fait actuellement au lieu de continuer à subventionner inutilement l’électricité comme l’a si bien dit Christine Lagarde et à attendre que la pluie tombe du ciel.
L’industrie et les services doivent prendre toute leur part dans l’économie malienne avec la construction d’au moins 5 nouvelles zones industrielles avec usines ultramodernes dans des domaines variés comme l’agroindustrie, la chimie, la pharmacie, l’électronique, l’industrie lourde, etc.
C’est la seule manière de créer des dizaines de milliers d’emplois qualifiés directs et indirects, salariés ou non pour nos jeunes diplômés ou non.
Le développement industriel d’un pays influe beaucoup sur les secteurs économiques du tertiaire (transport, transit, finance, marketing, commerce, télécommunication, immobilier, conseil juridique, audit, comptabilité, design, assurance, protection sociale, média, information et communication, informatique de réseau, etc).
Cela démultiplie les possibilités de vrais emplois salariés du pays et non pas des micro projets de type APEJ et volontariat qui en réalité conditionnent la jeunesse malienne à un sous développement perpétuel.
Alors vous allez me dire que tout cela est beau mais que nous n’avons pas de moyen au Mali.
Je suis ici aujourd’hui devant vous pour vous dire que cela est faux et archi faux.
D’abord le développement ce sont les idées.
Et les idées doivent être transformées en projets bien réfléchis et bien structurés avec définition claire des objectifs, des moyens et du timing pour les atteindre.
C’est seulement une fois les idées transformées en projets qu’il faut chercher à les financer.
Et aujourd’hui il existe une infinité de possibilités pour un État de se financer ou de faire financer son développement.
Nous avons, entre autres :
-Les solutions multilatérales (banque mondiale, Banque africaine de développement, banques islamiques de développement, Banque européenne d’investissement, etc).
– Les solutions bilatérales (Qatar, Chine, France, USA, Japon, etc).
-Les marchés financiers : Uemoa (emprunts obligataires), ou marchés financiers internationaux à la city de Londres ou au quartier de la défense à Paris auprès des “Corporate And Investment Banks” littéralement les banques de financement et d’investissement.
-Le partenariat public-privé avec possibilité de plusieurs montages financiers.
-La mobilisation de l’épargne nationale avec lancement d’un grand emprunt national par exemple.
:
Etc.
La communauté internationale avait promis au Mali une aide financière (emprunts et dons) de 3,25 milliards d’euros.
La directrice du FMI a personnellement fait le déplacement à Bamako et est sur cette dynamique.
La banque mondiale, la Bad, La banque islamique de développement, la France, la Chine,l’Allemagne, les États-Unis, et maintenant le Qatar, tous sont résolument déterminés à financer le développement du Mali.
Mais en face qu’est-ce qu’on voit?
Eh bien on voit un Jamil Bittar et son Conseil économique et social raconter leur vie à la directrice générale du FMI en lieu et place d’une vision claire d’assainissement structurel de l’économie malienne pour préparer le cadre macroéconomique à une croissance économique accélérée de type 10% par an.
Manque de spécialistes ou méconnaissance de l’opportunité offerte par madame Lagarde?
Allez-y savoir!
Rebelote à Doha avec IBK et sa nuée de ministres et opérateurs économiques.
Résultat des courses devant cet grand argentier du golf:
Ce n’est ni Hôpitaux de grand standing, ni zones industrielles, ni universités ultramodernes avec centres de recherches et bibliothèques, ni réseaux autoroutiers, ni quartiers d’affaires…
…mais ce sont des “centres de formation professionnelle…en artisanat” (s’il vous plait) et des “promesses de formation des agents de l’Ortm par la chaîne de télévision Al Jazira”… (S’il vous plait).
Mais chers amis Doha a été un flop magistral parce qu’il n’y a ni vision claire, ni orientation à long terme accouchées dans un document unique avec objectifs quantifiables, chiffrés et mesurables et identifications claires des moyens pour les atteindre.
Et pourtant des exemples dans ce domaine ne manquent pas même dans la sous région:
1. Alassane Dramane Ouattara en Côte d’Ivoire, à son arrivée à la présidence de ce pays, n’a pas hésité de demander le doublement du financement de la banque mondiale à son pays.
Aujourd’hui la Côte d’ivoire est un chantier à ciel ouvert.
Et vous allez voir dans 5 petites années comment ils vont bondir dans ce pays voisin.
2. Le “Plan Sénégal Émergent” du président Macky Sall où plus de 200 éminents spécialistes sénégalais et africains ont travaillé pour l’offrir au Sénégal.
Allez y voir de vos propres yeux l’aéroport international Blaise Diagne de Dakar et les autoroutes et les projets d’autoroutes, de tramway et de quartiers d’affaires de ce pays voisin sans ressources en or ni en pétrole.
Et vous allez comprendre.
Wa salam!
2016 ça discute fort à Koulouba
Karim:
j’étais à Miami beach pour mon anniversaire et puis j’ai fait un tour à Malibu avec 65 filles canons toutes plus belles que Kim Kardashian, jet privé et champagne.
C’était trop bien!
Neveu d’IBK ministre:
Moi j’étais à la côte d’azur avec des italiennes j’ai tellement impressionné les milliardaires russes et qataris qu’ils m’ont donné 10 yachts.
Karim:
Arrête ton mensonge tu n’es pas connu en France.
Neveu d’IBK ministre:
Tu racontes ta vie toi, moi je suis dans la jet set depuis 10 ans maintenant.
Karim:
Tu es dans quelle la jet set toi?Tu n’as jamais porté du Ferragamo ni conduit du Buggati…
Neveu d’IBK ministre:
Toi tu parles trop.
Peux-tu faire ce que j’ai fait?
Karim:
Moi j’ai vendu les mines d’or de Morilla et Sadiola pour mon anniversaire et toi.
Neveu d’IBK ministre:
Moi j’ai vendu l’office du Niger et la CMDT et toi.
Karim:
Moi j’ai vendu l’assemblée nationale du Mali et le RPM et toi.
Neveu d’IBK ministre:
Moi j’ai vendu la cité administrative Mouammar Kadhafi et le troisième pont de bamako et….
IBK:
Oh purée, je n’ai plus de glaçons sur mon whisky…
Ah que Dieu bénisse la qualité et le savoir faire des fabricants de la bonne boisson.
Eh les enfants qu’est-ce que vous faites?
Karim:
On travaille sur ton programme électoral de 2018 papa.
Tu es trop négatif Kassin. S’il te plait arrête un peu car c’est pas en sortant chaque fois des trucs négatifs que tu vas faire évoluer quoi que ce soit. Vraiment aides les gens à être mieux positif, à mieux croire en l’avenir!
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