Face à la cherté de la vie marquée par la flambée des prix des produits de première nécessité, le Gouvernement de la Transition a pris le taureau par les cornes en subventionnant ces produits. Malgré cette décision du gouvernement, les prix de ces produits n’ont pas du tout baissé. Ils ont au contraire pris de l’ascenseur dans beaucoup de communes.
Le Gouvernement a fixé un prix plafonds en gros et en détail pour certains produits subventionnés. Le prix en gros du sac de 50 kg du riz brisure non parfumé importé est fixé à 15.000F et le kilo à 350F. Pour l’huile alimentaire importée, le prix du bidon de 20 litres est fixé à 17 000F et le prix du litre à 1 000F. Quant au sucre, le prix du sac de 50 kg est fixé à 22 500F et le prix du kilo à 500F. Quelques jours après l’annonce de ces mesures, le constat est amer. Les prix n’ont pas baissé. C’est ce que ressort du témoignage de certaines ménagères de Faladiè Socoura.
Ainsi, selon Sayon Samaké, ménagère, le prix des denrées alimentaires n’a pas baissé. L’huile alimentaire est toujours à 1.200 F CFA le litre. Le kilo du riz varie entre 400 F et 450 FCFA.
Pour Djeneba Dicko, le panier de la ménagère est vide. « Tout est cher, on ne peut plus rien acheter. Les frais de condiment ne suffisent plus à cause de la flambée du prix des produits de première nécessité. Le kilo du riz qui était à 375 FCFA frôle actuellement 450 FCFA. Le litre de l’huile alimentaire qui était à 800 FCFA est actuellement à 1 200 FCFA. Que dire des épices et des arômes ? Tout a augmenté. En plus, le kilo du lait et du sucre qui étaient tous de 500 FCFA ont augmenté. C’est nous les pauvres qui payons le prix de cette cherté de la vie », a-t-elle dit.
Chez Fanta Gakou, c’est le même constat. D’après elle, le prix de la viande a augmenté. « Avant, on pouvait acheter en détail 300 F de viande. Aujourd’hui, cette même quantité est vendue à 400 F », a-t-elle ajouté. « Nous avons appris les nouvelles à la télévision, mais nous ne sentons rien dans les marchés. Ces mesures ne produisent aucun effet pour l’instant.», déplore pour sa part Sitan Samaké.
Pourquoi les prix des produits subventionnés ne baissent pas malgré la menace de sanction du département du commerce ?
Hamidou Maïga, boutiquier, nous témoigne : « malgré l’annonce de la baisse des prix des produits de première nécessité par le ministère du commerce, nous achetons toujours ces produits au même prix qu’avant. Pas plus tard que le vendredi 19 Novembre, j’ai acheté le sac de 50 kg de sucre à 23 000 F et je vends le kilo à 600 F. Tant que le prix en gros ne baisse pas, le prix du kilo ne pourra pas baisser ».
Aminata SANOU