Vers un renforcement de Nyesigiso et de Kafo Jiginew : La part sociale d’investissement est lancée

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Autrement l’objectif visé par cette souscription est de proposer aux membres, une plus grande diversité de produits et services à de meilleures conditions par le renforcement des fonds propres des réseaux. Cette belle initiative est l’œuvre de la Confédération des Institutions financières de l’Afrique de l’Ouest (CIF). La CIF est une structure coopérative qui est le regroupement de fédérations de coopératives d’épargnes et de crédit. C’est un regroupement fondé sur la solidarité de six (6) grandes fédérations d’épargnes et de crédit réparties dans cinq (5) pays : le Bénin avec la Fédération des Caisses d’Epargnes et de Crédit Agricole Mutuelle (Fececam) ; le Burkina Faso avec la Fédération des Caisses Populaires du Burkina Faso (FCPB) ; le Mali avec Kafo Jiginew et Nyèsigiso ; le Sénégal avec le Partenariat pour la Mobilisation de l’Epargne et le Crédit (Pamecas) et enfin le Togo avec la Fédération des Unions Coopératives d’Epargne et de Crédit.

La part sociale d’investissement (PSI-CIF) ou part B a été lancée officiellement le vendredi dernier, au Grand Hôtel de Bamako, au cours d’une conférence de presse animée par notre compatriote Aliou Sidibé, ancien directeur général de Kafo Jiginew et présentement directeur général de la CIF, Modibo Coulibaly, directeur général de Nyèsigiso et David Dao, directeur général de Kafo Jiginew.

Aliou Sidibé, directeur général de la CIF, a soutenu que la part sociale d’investissement (PSI-CIF) ou part B est un nouveau produit de capitalisation qui offre une opportunité de faire des investissements financiers rentables et fiables à Kafo Jiginew et à Nyèsigiso. Pour lui, la cérémonie de lancement de ce nouveau produit est un processus de mutation de la CIF. C’est aussi l’aboutissement de plusieurs années de réflexion et d’actions pour l’enracinement de la CIF. Elle est donc une voie ouverte pour rendre effective la solidarité financière entre les réseaux. A en croire le directeur général, la CIF disposait en 2014 d’un réseau de plus de 800 points de vente avec 4 millions de clients. Il a enfin lancé un appel à tous les membres de différents points de vente de venir souscrire à la part sociale et devenir ainsi un acteur du développement.

Le directeur de général de Nyèsigiso, Modibo Coulibaly a fait une présentation sur la Confédération des Institutions financières de l’Afrique de l’Ouest (CIF), les défis à relever, le bien fondé de la part sociale de ses caractéristiques, ses avantages pour les adhérents, pour la caisse, pour la faîtière et pour la confédération. Selon le rapport annuel 2013, la CIF comptait 3,46 millions de clients ; 772 agences ; 297,17 milliards FCFA d’encours d’épargne ; 232, 67 milliards FCFA d’encours de crédit ; 409,52 milliards FCFA d’actif. Ces chiffres en termes de portée, selon le directeur général de Nyèsigiso, sont évocateurs. La vision de la CIF, a-t-il dit, consiste à être un mouvement coopératif reconnu : comme l’alternative sécuritaire et éthique au réseau bancaire ; pour son accessibilité et pour la qualité de la réponse aux besoins financiers évolutifs des membres enfin pour l’efficacité de son réseautage aux services des membres. Parlant des caractéristiques, le DG de Nyèsigiso a souligné que la valeur unitaire d’une part sociale est de 10.000 FCFA dans tous les réseaux membres de la CIF rémunérée à un taux de 5% l’an. Et d’ajouter que c’est un produit qui renforce les fonds propres. Aussi, le nombre de part est illimité. S’agissant des conditions de remboursement, il a retenu : la possibilité de cession à un autre membre ; en cas de démission du membre ; en cas de décès du membre et enfin en cas de liquidation de la caisse.

Les avantages pour les membres consistent à l’accès à un service accru ;  l’accès à des crédits à moyens et longs termes ;  l’augmentation de ses revenus par la rémunération des parts sociales à un taux concurrentiel ; la participation à la propriété par le mouvement (CIF et ses membres) du plus grand groupe financier indépendant et privé de l’UEMOA. Pour la caisse, il s’agira d’améliorer la qualité des services ; de renforcer sa capacité d’actions en renforçant ses fonds propres. Pour la confédération, les avantages sont entre autres : la mise en place d’un système de transfert d’argent indépendant sur les 800 points de service du mouvement CIF ; le financement de l’agriculture familiale et des petites unités enfin la consolidation de la solidarité financière entre les faîtières membres de la CIF. Le renforcement de moyens techniques, la formation des ressources humaines, la réduction de sa dépendance avec les partenaires financiers sont entre autres quelques défis à relever pour la CIF.

Les questions des journalistes ont tourné autour de la différence entre la part A et la part socialed’investissement (PSI-CIF) ou part B ; l’interconnexion entre les différents caisses membres de la CIF ; l’éventuelle concurrence avec les banques etc.

En réponse à la question d’un journaliste sur l’interconnexion entre les différentes caisses membres de la CIF, le DG de la CIF, Aliou Sidibé a dit que des études sont en cours pour faciliter l’interconnexion. D’ores et déjà une société a été sélectionnée. Elle procédera bientôt à la mise en place de tous les installations nécessaires pour rendre effective l’interconnexion. Cette interconnexion  va permettre d’améliorer les services. Elle permettra aussi d’accompagner les clients sur toute l’étendue du territoire couvert par la CIF. En plus, a-t-il affirmé, c’est une exigence de la BCEAO. Elle est indispensable au partage et au traitement rapide de l’information financière.

 

La différence entre la part A et la part sociale d’investissement PSI-CIF ou part B

Dans les explications du DG de la CIF, l’on retient que la part A exige d’abord l’ouverture d’un compte dans une caisse membre (7500 FCFA pour Nyèsigiso, 5000 FCFA pour Kafo). Cette somme une fois payée on devient membre ou sociétaire. Cela donne la possibilité aux membres de demander des crédits, de participer aux organes de gestion. En plus, la part A n’est pas rémunérée contrairement à la part B qui est rémunérée à un taux de 5% par an. Elle ne donne pas droit au vote. C’est un investissement financier, un placement qui rapporte un intérêt.

Des ambitions pour l’avenir

Sur un autre plan, l’ambition de la CIF est de devenir un établissement financier créée et fondée sur la loi qui régit les banques. Il s’agira de rendre les services bancaires aux clients. La CIF ambitionne également de créer graduellement une banque régionale, une compagnie d’assurance/pays, une unité d’affaires technologie et monétique, une unité d’affaires formations etc. La CIF viendra en appoint aux micros-finances. Elle veut miser sur la solidarité coopérative pour se doter d’une surface financière inégalée en Afrique de l’Ouest.

O.S, stagiaire

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