15 mai 2013-15 mai 2014, un an après : Les bailleurs de fonds à Bamako pour contrôler la gestion des 3 milliards d’euros accordés Mali

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Communiqué de presse : La Secrétaire d'Etat française au Développement et à la Francophonie reçue à Koulouba
Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, a reçu en audience ce jeudi matin Madame Annick Girardin, Secrétaire d’Etat au développement et à la Francophonie

Les bailleurs de fonds se sont rassemblés, hier jeudi 15 mai 2014, à Bamako, capitale malienne, pour une réunion de suivi. L’objectif de cette réunion c’est d’abord de faire le bilan de tout ce qui a été réalisé grâce aux trois milliards d’euros pour le Mali mobilisés par la communauté internationale il y a tout juste un an.

Il y a un an, le Mali sortait tout juste d’une guerre de reconquête ayant permis la libération du nord du pays par les groupes islamistes. En un an, le pays a organisé des élections présidentielle et législatives ; l’administration a progressivement réinvesti les régions du Nord où, par exemple, on a pu mettre en place la rentrée scolaire, au moins dans les grandes villes. On a aussi pu rétablir, en grande partie, la fourniture d’électricité. La restauration des mausolées, détruits par les groupes islamistes à Tombouctou, a elle aussi été lancée.

 

Bref, qu’on parle d’agriculture ou de santé, de réconciliation ou d’administration, beaucoup de progrès ont été accomplis et les bailleurs sont venus faire un peu l’inspection des travaux finis et non finis.

 

A titre d’exemple, le Commissaire européen en charge du développement, Andris Piebalgs, a prévu, à l’issue de cette conférence, de visiter un projet éducatif à Tombouctou. La secrétaire d’État française en charge du Développement, Annick Girardin, va se rendre à la faculté de médecine de Bamako pour visiter un programme de lutte contre le paludisme. Bref, les bailleurs viennent voir ce qui a été fait et ils viennent aussi le montrer.

 

CONTRÔLER L’ARGENT OCTROYÉ

Les bailleurs de fonds ne viennent pas seulement dire “Nous sommes toujours avec vous”. Il s’agit aussi de contrôler l’utilisation de l’argent octroyé au Mali car, en contrepartie du soutien de la communauté internationale, le pays a pris des engagements, à savoir rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique, stabiliser l’économie, mais aussi mettre en œuvre ce qu’on appelle la bonne gouvernance c’est-à-dire lutter contre la corruption, assurer la transparence de l’utilisation des fonds publics et donc des fonds apportés par les bailleurs.

 

Et c’est sans doute la partie la plus délicate de cette conférence puisque les bailleurs ne manqueront pas de demander des comptes aux autorités maliennes, officiellement ou en coulisse.

 

Rappelons qu’en ce moment, le Mali est secoué par une polémique de taille avec le Fonds monétaire International (Fmi) lui-même qui demande à Bamako des explications sur l’achat d’un nouvel avion présidentiel et sur un important contrat d’armement passé par le Ministère de la Défense.

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