Après deux cent sept milliards cinq cents millions de F CFA d’emprunt obligataire levés fin mois d’août dernier, soit 3 mois après, le Mali, à travers la direction générale du trésor et de la comptabilité publique, vient d’obtenir de nouveau un emprunt obligataire de 123,310 milliards de F CFA sur le marché financier de l’Uemoa, par appel public à l’épargne dénommé « Etat du Mali pour un taux de 6,30% sur la période de 2022-2032 et Etat du Mali pour un taux de 6,20% sur la période de 2022-2029».
Pour rappel, le Mali avait lancé le 15 août 2022 sur le marché financier de l’Uemoa pour un montant de 200 milliards FCFA, un taux de 6,20% et une maturité de 10 ans, et qui avait été clôturé le 31 août 2022. Ladite opération a permis au Trésor public de mobiliser (207,5 milliards FCFA), soit un taux de souscription de près de 104%. Soit 3 mois après, avec les mêmes procédures, le pays a réussi encore à lever 123,310 milliards de FCFA sur le même marché. Cette information a été rendue publique dans un communiqué produit par Alousséni Sanou, ministre de l’Economie et des Finances. C’est opérations interviennent juste après la levée des sanctions illégales et illégitimes de la Cedeao que le pays a subi durant 6 mois et dans un contexte de crise économique mondiale.
« Le ministre de l’Economie et des Finances a l’honneur d’informer le public de la clôture de l’emprunt obligataire « Etat du Mali 6,30% 2022-2032 et Etat du Mali 6,20% 2022-2029. L’opération a été réalisée par la SGI-Mali, arrangeur et Chef de file du syndicat de placement, avec comme co-chefs de file : SGI Benin et SGI Togo», peut-on lire dans le communiqué.
Selon les explications données par le ministre Sanou, cet emprunt obligataire, lancé le 21 novembre 2022 sur le marché financier de l’Uemoa, pour un montant de 120 milliards F CFA, a été clôturé le 02 décembre 2022. Ainsi, soutient-il, il est reparti en deux (02) tranches : Tranche A pour un montant de 70 milliards de francs CFA au taux de 6,30%, avec une maturité de 10 ans ; Tranche B pour un montant de 50 milliards de francs CFA au taux de 6,20%, avec une maturité de 7 ans.
Aux dires du ministre, ladite opération a permis au Trésor Public du Mali de mobiliser cent vingt-trois milliards trois cent dix millions (123,310 milliards FCFA), soit un taux de souscription de près de 103%. Par ailleurs, il a tenu à remercier le syndicat de placement et l’ensemble des investisseurs pour la confiance renouvelée. Il s’est également réjouit de leur accompagnement pour le financement des projets structurants de développement économique et social du Mali.
C’est quoi un emprunt obligataire ?
Un emprunt obligataire, selon les cours magistraux, est un instrument financier émis par une personne morale (Etat, collectivité publique, entreprise publique ou privée) qui reçoit en prêt une certaine somme d’argent de la part des souscripteurs des titres. Il est donc un titre de créance, c’est-à-dire qu’il représente une dette, remboursable à une date et pour un montant fixé à l’avance, et qui rapporte un intérêt. En cours de vie, la valeur d’une obligation évolue à la hausse ou à la baisse. Le capital étant intégralement remboursé à l’échéance, la vente avant l’échéance peut donc entraîner des plus-values ou des moins-values. Et l’avantage de l’emprunt obligataire est qu’il vous permet de rester seul au capital de votre entreprise, vous n’avez pas à laisser une partie de votre entreprise à quelqu’un d’autre. La contrepartie est que vous aurez des intérêts à payer à l’organisme émetteur de ce prêt … mais vous restez maître à bord !
Comment accéder à un emprunt obligataire ?
« Il y a des conditions pour accéder à un emprunt obligataire. D’abord il y a l’obtention d’un visa de la part du régulateur, la désignation d’une société de gestion et d’intermédiation pour conduire l’opération auprès du régulateur, la production d’une note d’information sur l’opération en donnant tous ces détails (le montant, la durée, le taux), en fin, la production d’un certain nombre de documents et de renseignements concernant l’émetteur. C’est un financement à long terme même si l’Etat prêteur a annoncé dans les secteurs auxquels il veut investir ces fonds, le régulateur ne va pas jusqu’au suivi de la dépense faite de ces fonds, après tout c’est l’Etat qui rembourse», a expliqué Ousmane Kassé, trésorier du département financier et Comptabilité à la BNDA.
En effet, l’objectif d’un emprunt obligataire, c’est de permettre au prêteur la mobilisation des ressources afin d’assurer le financement de certains investissements prévus au budget de l’Etat. L’opération est destinée au public investisseur. L’emprunt obligataire n’est pas obligatoire pour un Etat, mais c’est une opportunité qui lui offre une bouffée d’oxygène surtout dans ce contexte c’est aux autorités donc de les utiliser à bon escient au profit des citoyens.
L’emprunt obligataire expliqué par un autre économiste chevronné du pays, Modibo Mao Macalou. «Quand c’est auprès de plusieurs prêteurs on parle d’emprunt obligataire. Ces prêteurs peuvent être des personnes physiques, morales, des banques, des assurances, des organismes socioprofessionnels, des investisseurs et de la sous-région et aussi à l’extérieur de la sous région. Généralement les charges budgétaires sont supérieures aux ressources budgétaires ce qui amène un déficit public. Et ce déficit public doit-être financé par la dette publique. Et généralement les Etats vont sur les marchés des capitaux, dans notre sous-région c’est de l’Union économique monétaire ouest-africaine (Uemoa), donc les Etats vont se refinancer sur les marchés des capitaux, et les emprunts obligataires font partis des instruments qui sont mis à la disposition de l’Etat pour financer leurs activés. Les modalités de paiement sont définies à l’avance parce que c’est un prêt et l’Etat du Mali s’engage à rembourser sur 10ans aux conditions définies. Les emprunts obligataires, ce n’est pas moins de 10 milliards et il faut au moins 100 investisseurs», a-t-il fait savoir.
Moussa Sékou Diaby
Tant que c’est la France qui préside à la destinée de cette organisation, les dirigeants maliens n’aurons pas de paix quant au fonctionnement de cette institution sous-régionale. Il faut que nos dirigeants trouvent d’autres solutions pour relayer les fonctions de cette organisation, sinon le pays ne vivra jamais en paix. Les gouvernants maliens doivent rapidement ouvrir leurs yeux pour le bonheur de ce pays.
« Et venant je me dirais à moi-même : Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse. » Aime CESAIRE
« Bon jumma. Que le bonheur et la grâce d’Allah nous accompagnent toujours. Qu’Allah nous donne la force d’apprendre de leçons qui nous rendent plus forts dans nos moments heureux et difficiles. Avançons avec confiance aux bons soins de notre seigneur en déposant tout à ses pieds, nos fardeaux, nos soucis, nos peines car nous n’avons d’assurance qu’avec lui. Prions pour la paix dans notre pays. Meilleure santé à nos malades, repos éternel à nos défunts. Acar TOURE
Comments are closed.