Le ministre sénégalais des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, accompagné d’une importante délégation, a effectué, du jeudi 4 au Samedi 6 décembre, une visite de travail dans notre pays. Au menu des travaux, la relance de l’activité ferroviaire sur l’axe Bamako-Dakar, la problématique de la charge à l’essieu et la question liée à l’utilisation des doubles réservoirs. Les travaux, placés sous la haute présidence du ministre du Désenclavement du Mali, Mamadou Hacim Koumaré, se sont déroulés au Grand Hôtel.
Dans son allocution de bienvenue, Mamadou Hachim Koumaré a tenu à remercier, au nom de Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, Son Excellence Macky Sall, président de la République du Sénégal. Il a, ensuite, déclaré que la situation actuelle de Transrail SA constitue une préoccupation pour le président de la République et de l’ensemble du gouvernement du Mali. A cet effet, a-t-il continué, « la réaffirmation de notre engagement personnel à mettre en œuvre l’option institutionnelle, la gestion de la phase transitoire et la recherche de solutions appropriées pour relancer l’activité ferroviaire doivent être au cœur de nos échanges. Nous devons, sans relâche, préserver cet outil d’intégration afin de donner espoir à ces milliers de riverains qui n’ont qu’un seul souci : faire renaître ce mode de transport qui a fait jadis la fierté de notre pays». Ensuite Mamadou Hachim Koumaré a indiqué que la problématique du contrôle de la charge à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises sur l’axe Bamako-Dakar et la question liée à l’utilisation des doubles réservoirs ainsi que l’utilisation de la gare routière des baux maraichers de Dakar par des transporteurs maliens seront également passées en revue.
Et le ministre malien du Désenclavement de souligner : «s’il est vrai que des efforts sont faits sur le plan législatif et réglementaire ainsi qu’au niveau des infrastructures, il n’en demeure pas moins que des obstacles liés à la fluidité du trafic sur le corridor Bamako-Dakar continuent de renchérir les coûts d’exploitation des véhicules». Parmi ces obstacles il citera : la multiplicité des contrôles routiers sur les corridors, l’érection de barrages physiques, la perception des frais illicites. Ces pratiques, véritables obstacles à la fluidité du trafic et à la facilitation des transports et du transit constituent de sérieux goulots d’étranglement pour le développement de l’industrie du transport routier.
Pour conclure, il déclaré que la libre circulation des personnes et des biens constitue un élément fondamental, voire indispensable pour le développement économique et social de nos Etats dans le contexte d’intégration régionale. «A cet égard, je voudrais vous proposer que nous saisissions ensemble l’UEMOA et la CDEAO pour la création d’une autorité autonome de gestion du corridor Bamako-Dakar» a-t-il souligné.
Pierre Fo’o Medjo