Le Transit Routier Inter- Etat (TRIE) est désormais une réalité entre le Mali et le Sénégal depuis le mardi dernier. Dubitatifs, hésitants voir même méfiants, à l’image de deux amants se posant de nombreuses questions avant de franchir le cap du mariage, le Mali et le Sénégal se sont finalement passés la corde au cou (TRIE), pour le meilleur et pour le pire ?
Si nos Etats n’ont rien à envier à l’athlète Usain Bolt quand il s’agit de la ratification des traités sous régionaux et internationaux, à l’inverse la tortue ne les envie en rien quand il s’agit de leur mise en œuvre effective.
Prévue par la convention de la Communauté des l’Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) depuis 1982, le Transit Routier Inter- Etat n’est que bénéfique pour toutes les parties.
On se posera alors la question pourquoi avoir attendu trente un ans (31 ans) pour qu’elle soit une réalité entre nos deux Etats qui , pourtant ont depuis toujours entretenu des relations commerciales très étroites ?
Mais bon passons, tout ceci est derrière nous, et l’essentiel aujourd’hui est que nos deux pays ont fait un pas de géant vers « une intégration économique régionale » selon les mots du Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye.
Ouf ! Pour les opérateurs économiques, qui à travers la réduction du temps de voyage (07 à 04 jours) et la réduction de la taxe d’escorte (de 145 000FCfa à 72 500FCfa) verront leur prix de revient qui était de 30% se réduire de façon considérable.
Ouf ! Pour les consommateurs maliens, qui éprouvés par la crise sentiront certainement l’impact de ces mesures sur leur portefeuille qui à tendance à se rétrécir jour après jour comme peau de chagrin.
Ouf ! Pour les transitaires, qui attendaient depuis belle lurette la mise en œuvre de cette mesure, qui avec le suspens de la taxe va vraiment les soulager.
Ouf ! Pour les deux Etats qui, à travers cette mesure vont certainement augmenter les échanges commerciaux, pour le bonheur des deux peuples.
Conduite par cellule chargée des réformes et de l’amélioration du climat des affaires du ministère du Commerce et de l’Industrie, l’histoire retiendra que sous le magistère, d’un certains Abdel Karime Konaté que le « vieux rêve », de l’ensemble des acteurs impliqués dans le commerce s’est réalisé. Si ses prédécesseurs n’ont pas démérité en activant les leviers de ce processus, lui, grâce à sa pugnacité et son sens élevé du devoir est venu à bout de ce TRIE.
L’automatisme du processus prendra sûrement un de temps, mais la bonne volonté affichée par les acteurs maliens et sénégalais présage de sa réussite. Nous n’avons donc plus qu’à souhaiter, heureux ménage aux nouveaux mariés.
Mohamed Dagnoko du journal Le Pouce étudiant au (CESTI Dakar)