Transrail SA : Apres Lemieux, le pire laisser-aller

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ABT est un vieux cheminot qui a contribué de prêt et de loin à la prospérité du chemin de fer Dakar Niger. Il a été admis à la retraite mais continue toujours de rêver d’un chemin de fer prospère pour les maliens et les sénégalais. Comme lui, beaucoup de cheminots vivent aujourd’hui dans la détresse et assistent sans force à l’injustice au sein de la boîte. Nostalgiques du passé et surtout soucieux d’un bon avenir, certains pensent que le départ de François Lemieux est la cause première du laisser-aller qui s’est installé dans la société.

François Lemieux, directeur sortant en 2007 fut, avant d’être le premier dirigeant de cette entreprise, le directeur des opérations. Ce poste lui a permis d’avoir la main dans la pâte et de connaître les hommes et les vrais problèmes de Transrail. Venu aux affaires en remplacement de Daniel MASSE en 2005, François est confronté à la haine de Belanger, président du conseil d’administration de Transrail sous Canac Gesma, resté comme tampon entre Savage et l’Etat du Sénégal qui a tout seul assumé la sortie frauduleuse de Canac de la concession dont il était sensé être le responsable pendant sept ans.

Directeur de Savage, François Lemieux ne se laissait pas faire. Il était dure vraiment dure non seulement avec les actionnaires, mais aussi avec les travailleurs qu’il poussait sans arrêt au travail tout en veillant sur la fraude. Il suivait personnellement les opérations 24h/24 et intervenait à chaque fois que c’était nécessaire.  Il mettait en éveil le personnel chargé des opérations par sa présence et son souci de faire bouger la boîte. Il engageait le bras de fer à juste titre avec le ministère qui lui commandait des choses qu’il considérait comme une ingérence. Il a assumé les plus grandes décisions telles que l’harmonisation de l’âge de la retraite, les frais de mission, le temps de travail, les heures supplémentaires et les sanctions.

Cette mesure de justice faisait monter la température générale mais ne baissait pas la pression de Lemieux qui avait décidé de tout mettre en œuvre pour la réussite de sa mission.

Avec François, les sanctions tombaient quand il le jugeait utile et ne savait renoncer avant  de prouver le contraire. Pour ce cheminot nostalgique, le départ de Lemieux à toujours été une grande perte pour la société. Le licenciement de dix huit agents  en 2007 pour sabotage d’une machine suite à un mot d’ordre de grève boycotté, a fait bruler le torchon entre le département de l’équipement et des Transport dirigé en son temps par Monsieur Abdoulaye Koita  et Transrail. Les Etats du Mali et du Sénégal, les syndicats et les actionnaires n’eurent aucune peine à abattre Lemieux. C’est là où commencera le laisser-aller  à Transrail. C‘était à une période électorale au Mali où les autorités n’avaient que les élections. Les cadres qui ont contribué à livrer le DG sortant  ont accueilli en grande pompe le nouveau directeur Eric Peiffer. Ils lui caressent dans tous les sens et ouvrent la guerre du règlement de compte. Ils frustrent les cadres, résilient des contrats sans laisser entrevoir un seul instant qu’ils cassaient le sucre sur son dos. La porte de l’entreprise s’ouvre à une prostitution sans précédant des cadres et une farouche chasse à la sorcière. Le climat social devient tendu. Ceux qui doivent se donner la main pour construire Transrail vivent dans un dialogue de sourd et la méfiance s’installe confortablement, créant des foyers de tentions.

 Un plan  de sauvetage vint éclater un certain 26 mars 2009 lors de la rencontre entre direction et représentants syndicaux à Kayes. Ce plan de provocation savamment monté par des experts de la déstabilisation était une table à quatre pieds, selon  Djibril Nama lors d’une conférence. Un des pieds de la table était visiblement trop long où trop court, ce qui aboutira au licenciement de 360 travailleurs pour motif économique. Les syndicats renversent la table et annoncent le divorce. La direction joue le jeu et la débandade devient totale. Les représentants syndicaux ont ouvert ainsi les hostilités, semant la terreur, miroitant discrètement dans la conscience populaire, la légendaire grève des cheminots de 1947 (celui là même qui a inspiré « Les bouts de bois de Dieu’ de Semène Ousmane !), qui a donné du fil à retordre aux dirigeants du pays en campagne électorale à l’époque. Le gouvernement à travers le  ministère de tutelle tente la réconciliation, les ulémas aussi sont mis à contribution. Le ministère a fini par durcir le ton en promettant aux travailleurs qu’aucun plan social ne sera exécuté sans l’avis des syndicats. La direction générale fait machine arrière dans le constat patent de l’échec des allier intérieurs qui avaient promis monts et merveilles pour calmer les ardeurs. Une chose est sure, les dirigeants de la boîte sont conscients  que des tigres en carton de syndicalistes d’aujourd’hui ne ressemblent en rien à ceux de 1947 dont l’image plane sur eux. Voila pourquoi, leurs réactions est considérées comme du « chien aboie la caravane passe ». Les syndicalistes d’aujourd’hui sont capables de vendre leurs âmes aux diables. Beaucoup d’entre eux mangent dans le même plat que Eric Peiffer, ce qui fait que les cheminots sont devenus leurs fonds de commerce. Sinon, comment comprendre qu’au moment où 360 familles partent en chômage pour des raisons économiques, des fêtes et autres formes de distractions son organisée, donnant lieu à spectacles de ‘’farotage’’ sur les griots qui chantent les louanges de Transrail, Eric le français ou Djibril Nama.

 

 

Service de communication Transrail

 

Le contenu à revoir

Le service de communication de Transrail,  qui doit être la porte d’entrée des journalistes et communicateurs, se trouve être un lieu de repos. Le soit disant chargé de communication qui occupe les locaux, doit en toute honnêteté démissionner. Il ne peut rien décider. Pour certains, il est la par solidarité du président de la république. Comme le disait un confrère de la place, ‘’le charge de communication n’a aucun pouvoir de décision et reste rangé et classé dans son coin. C’est du gâchis pour le pays’’.  Aujourd’hui la société à besoin de communiquer dans le bon sens, n’est il pas nécessaire de lui redéfinir ses missions ? Chargé de communication, la mission de Djibril Diallo reste confuse.

D SACKO

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