Transrail : Des difficultés menaçant son devenir

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Les responsables  du syndicat des travailleurs du rail (SYTRAIL) ont rencontré les hommes de medias pour faire le point des difficultés que traverse TRANSRAIL. C’était le samedi dernier à la bourse du travail. La confé presse était principalement animée par Mahamane Tienta, secrétaire général de SYTRAIL et Madibou Sidibé, secrétaire général administratif de SYTRAIL.

Pour Mahamane Tienta, la concession de la régie des chemins de fer du Mali et de la société des chemins  de fer  du Sénégal est une décision politique du Mali et du Sénégal. L’objectif est d’ une part d’améliorer la compétitive des transports internationaux sur lesquels s’exerce une forte concurrence et d’autre part d’améliorer la gestion commerciale, financière et technique du chemin de fer. Les Etats ont confié à un operateur privé sous forme de concession l’exploitation technique et commerciale des services de transport ferroviaires des marchandises et voyageurs, l’entretien, l’exploitation, le renouvellement et l’aménagement des infrastructures et la gestion foncière du domaine concédé. Pour ce faire les Etats ont sacrifié la moitié du personnel des deux chemins de fer (763 cheminots).a-t-il ajouté.

Abordant la crise que traverse TRANRAIL, le secrétaire général a précisé que TRANSRAIL  a connu successivement 3 actionnaires de référence (Canac-Getma, Savage et Advens) avec 5 directeurs ce qui a favorisé la dilapidation du capital social et des richesses engendrées par le trafic. En 2009 un plan de sauvetage avec une réduction de 376 agents a été évité de justesse grâce aux syndicats avec à leur tête le secrétaire général de l’UNTM et au département ministériel du Mali et du Sénégal. Les partenaires sociaux ont fait leur plan de sauvetage qui n’a jamais été prise en compte par la direction générale. Les problèmes de trésorerie récurrents ont amené la direction générale à aller dans le règlement préventif qui assurait à l’entreprise une certaine garantie contre ses créanciers jusqu’ au 31 décembre 2012. A cela il a ajouté les cotisations sociales qui ne sont pas reversées à l’INPS (2 milliards) entrainant un arrêt de paiement des allocations familiales pour les travailleurs, le poids de la dette que fait que l’entreprise n’arrive plus a honoré certains de ses engagements.

Malgré que l’Etat a mis plus de 13 milliards pour l’acquisition du matériel voyageur. Le copinage et le favoritisme fait que le trafic est aujourd’hui au plus bas des recettes. Sur les 3 locomotives une seule est opérationnelle. La rame bleu est au garage pour manque de pièces de recharge. La direction générale entretien un climat délétère entre les principaux acteurs des syndicats. Chose qui ne favorise pas une bonne cohabitation entre les travailleurs et diminue la productivité. Face à ce tableau peu reluisant Mahamane Tienta a lancé un SOS pour TRANSRAIL et ses milliers de travailleurs d’un plan d’urgence (option institutionnel) qui doit être terminé le plus rapidement possible avant le 31 décembre 2012, pour éviter des explosions démesurées aux conséquences incalculables.

Madibou Sidibé a  lancé un cri de cœur au ministère de l’équipement et des transports de chercher à tisser un climat social  en d’une  amélioration de la situation .Il a souhaité que les travailleurs, les syndicats et la direction se donnent la main.

 

Harouna Niaré, Stagiaire.

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