Le lundi 3 et mardi 4 décembre, les transporteurs routiers de Bamako et des commerçants détaillants, contrôlés par Hama Cissé, un des vice-présidents du bureau sortant de la CCIM, ont appelé leurs militants à une grève. Malheureusement pour eux, la grève a été un flop magistral. En effet, tous les marchés de Bamako ont fonctionné. Il y a eu des perturbations au niveau des axes routiers. Les transporteurs (taxis et Sotrama), qui roulaient étaient arrêtés par des apprentis peu respectueux, lesquels font descendre les passagers et molestent souvent le chauffeur.
C’est dans cette atmosphère que les Bamakois ont passé les deux jours de grèves, qui sont plus politiques que la formulation de doléances, relatives aux tracasseries routières.
En effet, Youssouf Traoré, le président du syndicat des transporteurs routiers, a travaillé de mèche avec Hama Cissé, afin de paralyser la capitale. Leur objectif était, qu’il n’y ait ni viande, ni poissons, ni condiments, ni d’autres produits céréaliers. Ils ont échoué dans cette entreprise, puisque même les boutiquiers appelés «Koroboro» ont bel et bien travaillé. C’est le cas des bouchers également et des occupants des marchés.
Les taxis et Sotramas circulaient au fur et à mesure que la journée avançait, malgré les menaces qui pesaient sur ceux qui voulaient travailler.
Attention à ne pas confondre syndicalisme et politique. Le bureau sortant de la CCIM a été dissout. Il est remplacé par un collège transitoire, seul interlocuteur de ce beau monde. A suivre.
Chahana Takiou
