Suite à la déclaration des ministres en charge des Infrastructures et du Transport routiers des Etats membres de l’UEMOA, du Ghana et de la Guinée Conakry, le 23 Septembre 2016 à Cotonou, sur l’application intégrale du règlement N°14/2005/CM/UEMOA du 16 décembre 2005, les acteurs se sont prononcés cette semaine à travers un atelier d’information ici à Bamako. C’était le lundi 20 mars à l’Hôtel de l’amitié.
Mme Traoré Seynabou Diop, ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a en présence du ministre de l’Economie et des Finances, le ministre du Commerce, le ministre de la Défense et de la Protection civile présidé l’ouverture de l’atelier.
Ces trois personnalités ont chacun apporté leur soutien au règlement N°14, cette lois qui, selon la déclaration des ministres de la zone UEMOA, il y a juste 7 mois, vise à éliminer les surcharges sur les routes de l’espace UEMOA dans les meilleur délais. La tenue du présent atelier d’information se veut ainsi un facteur d’appropriation des résolutions de la dite déclaration pour l’ensemble des acteurs et professionnels du transport au Mali. Cette loi qui sera mise en vigueur à partir du 1er avril 2017 est pour le ministre des Transports du Mali Mme Traoré Seynabou Diop une bonne affaire pour tous. Elle rappelle que cet atelier d’information qui regroupe l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre des textes communautaires, est une étape importante et devra permettre à chacun d’entre nous d’appréhender au mieux les enjeux et les impacts positifs attendus de l’application intégrale du règlement N°14/2005/CM/UEMOA à partir du 1er avril 2017.
Elle regrette les pertes occasionnées par les surcharges seulement au Mali : « la dégradation des chaussées dûe à la surcharge est estimée à 40 milliards de F CFA par an, soit l’équivalant de plus de 130 km de routes en béton bitumeux. Le surcoût financier de la sécurité routière s’élève à environ 3 milliards de Francs CFA », souligne Mme Traoré.
Quand au représentant de l’UEMOA M. Hyacinthe François Akoko, il remercie le gouvernement du Mali d’avoir compris cette politique qui est indispensable pour toute la sous-région. Pour lui, ce règlement entre dans le processus de la construction du marché commun de l’UEMOA caractérisé par la libre circulation des personnes et de leurs biens. Une politique qui se caractérise outre par le développement d’axes de communication entre les principaux ports et les capitales et principales villes de la sous-région ainsi qu’à la suppression des barrières tarifaires et non tarifaires notamment en limitant les postes de contrôle au départ à la frontière et à l’arrivée. M. Akoko note que l’adoption de ce règlement N° 14 par les Etats membres de l’UEMOA est relative à l’harmonisation des normes et des procédures de contrôle du gabarit, du poids et de la charge à l’essieu des véhicules lourdes de transport de marchandises dans les Etats membres de l’UEMOA.
Enfin M. Tandina Abdoulaye Mahamane représentant des partenaires techniques et financiers, il encourage les Etats membres à la mise en application des nouveaux engagements qui ont été pris à Cotonou le 23 Septembre 2016, conformément à la déclaration des ministres en charge des infrastructures et des transports routiers, dont le plan d’action est le suivant : application du règlement N°14/2005/CM/UMOA par les ports au 1er février 2017 ; application du règlement N°14/2005/CM/UEMOA par les plateformes générales plus de 200 000 tonnes de fret par an et sur corridors au 1er avril 2017. Les trois personnalités ont certes eu des points de vus plus larges les uns aux autres mais ils ont tous résumés en un point commun en ces termes : « la surcharge est l’ennemie N°1 de la sécurité routière ».
La rencontre a enregistré la présence du représentant du président de la commission de l’UEMOA M. Hyacinthe François Akoko et le représentant des partenaires techniques et financiers M. Tandina Abdoulaye Mahamane et d’autres partenaires.
A kodio