Transport routier : La tendance est à 5,5 millions de tonnes de marchandises transportées en 2011

0

Le président du CMTR (Conseil malien des transporteurs routiers), Youssouf Traoré, PDG de Bani Transport, se veut rassurant. Malgré la vétusté des camions, le transport routier connaît une nette amélioration quant au tonnage de marchandises transportées. Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt, le transport routier fait face à d’énormes difficultés en commençant par le contrôle

 

Après l’installation de son bureau et des délégations régionales, explique le président Youssouf Traoré, le CMTR a aussitôt procédé à l’organisation du transport à la base. Puis Il a lancé une vaste campagne d’explication des bien fondés du Conseil malien des transporteurs routiers et de ses missions. «A la grande différence des syndicats qui sont des associations de revendication, nous sommes pour la spécialisation du secteur avec pour objectif, quitter l’informel. Nous sommes les seuls de la sous région, fait remarquer Youssouf Traoré, qui regroupent l’ensemble des transporteurs routiers», taxis et bennes» a affirmé Youssouf Traoré.

 

Concernant l’état actuel du parc, Le président du CMTR rassure: «Nous sommes à la recherche des partenaires à l’essieu. Compte tenu de la faiblesse des revenus des transporteurs par rapport au prix et non au  poids. Nous sommes à la recherche de financement pour renouveler le parc. Et présentement nous sommes en pourparlers avec les partenaires. Les bureaux d’études ont été commis, avec l’aide de Dieu, on va s’en sortir». A-t-il conclu.

 

Volet formation, le CMTR, selon Youssouf Traoré, a organisé plusieurs formations dans le cadre de la gestion du parc. Concernant la sécurité routière, il a déclaré que pour réduire les accidents, le CMTR est dans la perspective de création d’un centre de formation. «Nous allons travailler concomitamment avec l’INFET. Les transporteurs ont besoin de bons mécaniciens, il faut que la formation suive l’évolution technologique des véhicules».

Le président du CMTR se veut apaisant en ce qui concerne le renouvellement du parc. Nous sommes en pourparlers avancés avec nos partenaires. Selon lui, la DTE qui a ce dossier est venue de la Chine avec de très bonnes nouvelles. Seulement, l’Etat suit une politique imposée par les institutions internationales, ce qui fait que dans la première démarche, il était question d’un prêt  commercial entre privés. «Mais puisque c’est un problème national, nous avons demandé à l’Etat de prêter ce fonds et de nous le rétrocéder. En outre, nous avons d’autres partenaires. Aussi avions-nous contacté les Russes et les Biélorussiens qui posent des conditionnalités. Avec ces derniers nous avions parlé des opportunités gagnant gagnant. Pour sa part, l’Union européenne a enclenché une étude de mesures d’accompagnement.

 

Avec l’évolution démographique, notre corporation transportent 2 à 3,5 millions de tonnes de marchandise par an. Cette tendance est de 5,5 millions de tonnes de marchandises en 2011».

 

Péage pesage

Concernant le péage, au programme initial, fait remarquer Yousouf Traoré, il était prévu 11postes sur l’étendue du territoire national. Aujourd’hui la tendance va vers 25 à 30 postes de péage. Certes on a besoin d’argent pour entretenir nos routes mais il ne faut pas tuer le transport routier, a-t-il averti.

Le pesage c’est pour la longueur de vie des routes. Raison pour laquelle le CMTR continue la sensibilisation. Mais il faut un temps pour la reconversion des mentalités.

 

A propos du Tramway

Youssouf Traoré déclare : « le Mali a opté pour le tramway, mais à mon avis personnel, il serait souhaitable d’avoir plus de bus. Si l’on arrive à avoir de bons bus subventionnés, il serait beaucoup plus avantageux ».

Parlant des difficultés, Youssouf Traoré dira que : « c’est le contrôle routier qui reste et demeure toujours le casse-tête du transport routier, ça tend à devenir un obstacle au Mali. Exemple de Diboli à Diéma, les véhicules  passent pratiquement une journée entière à cause de plusieurs entraves et quand il s’agit de parcourir 500km, c’est tout un parcours de combattants puisqu’il faut ajouter aux tracasseries les postes de contrôle douanier.

En somme, le transport routier souffre de plusieurs abus. Il faut qu’on trouve la solution. Le plus révoltant étant le fait que, quand un véhicule Malien rentre au Mali, on dirait qu’on est plus au Mali, ce qui ne se passe pas au Sénégal, au Burkina Faso encore moins au Ghana.

Cependant je demande à tous les transporteurs de rester sereins et soudés pour qu’on relève le défi, celui du développement du transport routier ».

Pierre Fo’o Medjo    

 

Commentaires via Facebook :