Transport public : Bamako et Koulikoro paralysées hier par un arrêt de travail des chauffeurs des sotrama et bennes

0

A l’appel de la Fédération Nationale des Syndicats des Conducteurs Routiers du Mali, les chauffeurs des sotrama, taxis, bennes et ceux  de l’administration ont observé hier un arrêt de travail à Bamako et à Koulikoro.

Un mouvement qui a paralysé la vie socio-économique de la capitale réduisant les usagers de ces moyens de transports collectifs, soit à une marche forcée, soit à renoncer  à rejoindre leurs lieux de travail (administration, commerce, industrie, ateliers  d’artisanat…).

La disparition des sotrama du paysage urbain de la capitale avait curieusement conféré une certaine fluidité à la circulation, qui est, cependant, loin de compenser le coût social et économique du mouvement.

A Bamako, aucun sotrama n’était visible dans la circulation. Aucun camion-benne non plus.

Seuls quelques taxis, dont les  chauffeurs ne sont pas affiliés à la Fédération syndicale, étaient visibles dans la circulation.

En réalité, les chauffeurs de sotrama, des taxis et de l’administration se sont solidarisés avec les chauffeurs des bennes dans leur bras-de-fer avec la mairie de Koulikoro. Tout est parti de la décision de la mairie de Koulikoro de porter le taux de la taxe journalière, que les conducteurs des bennes lui paye, de 2 000 FCFA à 3 000 FCFA.

Une décision qui fait, elle-même, suite à une requête des autorités municipales de la capitale du Méguétan de réquisitionner les camions-bennes de cette localité (au nombre de 86) pour les besoins d’assainissement de la ville, le temps du cinquantenaire.

Demande à laquelle les conducteurs des bennes ont opposé un refus poli mais ferme. Ils ont  tout au plus accepté la "contribution patriotique" seulement  pour deux  ou trois jours.

La conséquence du bras-de-fer fut l’arrêt de travail d’hier.

Heureusement, à la suite d’une rencontre, qui  a eu lieu hier à Koulikoro entre les conducteurs de bennes, l’administration et la mairie, un compromis a été trouvé entre les protagonistes, les autorités municipales de Koulikoro ayant accepté de revenir aux 2 000 FCFA d’avant. Pour ce qui concerne les exploitants de sable et gravier il fut retenu qu’ils payent une taxe de 500 FCFA.

La Fédération Nationale des Syndicats des Conducteurs Routiers du Mali ont donc accepté de lever leur mot d’ordre de grève. Au grand soulagement des pauvres usagers des sotrama de Bamako.                       

       Diakaridia YOSSI

 

Commentaires via Facebook :