Les travaux de l’autoroute Ségou – Bamako dont le début des travaux était prévu pour le mois de mars dernier ne démarreront pas de sitôt. Les chinois ont surevalué les travaux et certains villages qui seront déviés poussent des grincements de dents.
En effet le cout global des travaux estimé a un peu plus 182 milliards de FCFA sera financé par EXCIMBANK, une banque chinoise. Cette somme devant être débloquée en deux temps. Un premier financement de 74,5 milliard de FCFA et un second de 107,5 milliard FCFA. C’est le premier décaissement dore et déjà qui pose problème. La Société nationale chinoise des ponts et chaussées (CNCPC) qui a la lourde tache de réaliser les travaux de ce gigantesque chantier, a jugé les 74,5 milliard de FCFA insuffisants pour la réalisation des travaux.
Il faut noter que les travaux concernent la réhabilitation de la route nationale 6 entre Ségou et Fana à la norme d’une voie autoroutière et la construction d’une nouvelle voie adjacente à la nationale 6. Les deux voies seront séparées par une terre pleine de largeur variable sur le linéaire du projet. La CNCPC soutiendrait pour l’entame des travaux 95 milliard de FACFA soit une différence de 20,5 milliard de FCFA une somme que le gouvernement malien ne parvient pas à négocier avec la banque chinoise.
Aussi les villages de Fana, Markakoungo et Korokoro qui seront déviés jouent des mains et des pieds pour pouvoir bénéficier du projet.
A noter que le délai d’exécution du premier volet est de 18 mois. Quant au second volet estimé à 107,5 milliards de FCFA, il aura un délai d’exécution de 42 mois et concernera l’axe Fana – Bamako.
Cette autoroute jouera sans nul doute un rôle prépondérant dans le développement économique de la région et même du pays. Elle aura les mêmes caractéristiques d’aménagement que celle des autoroutes des pays développés.
Daouda Coulibaly
