Transport fluvial : Griefs contre la Comanav

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La Compagnie malienne de Navigation (Comanav) continue ses dessertes malgré des difficultés que rencontrent certains de ses bateaux. Des passagers expriment leurs frustrations. La directrice s’explique.

 

 

Ces dernières années, les bateaux de la Compagnie malien de Navigation (Comanav) sont devenus sources de tensions et de frustrations à cause des pannes successives à chaque reprise de la compagne fluviale. « Avant chaque campagne, nous faisons l’entretien des bateaux. De plus, sur chaque bateau, il y a des mécaniciens qualifiés, des pilotes mécaniciens pour faire face aux avaries sur le trajet », explique Mme Haïdara Maïmouna.

Selon elle, la première difficulté est le fait que les bateaux restent à quai pendant 6 mois. « Il faut donc du temps pour tout redémarrer », dit-elle.

De Koulikoro, leur point de départ à Gao, le terminus, les bateaux de la Comanav parcourent environ 1 300 km et ce, avec plus de 43 ans d’expériences.

Normalement, les bateaux de la Comanav peuvent charger jusqu’à 130 tonnes de fret. « Mais, à cause des volumes, nous n’atteignons jamais ce chiffre », explique notre interlocutrice, balayant par la même occasion, du revers de la main, les accusations de surcharge. « Les chargements ont plus de volumes mais n’atteignent jamais le poids maximum. Donc on ne peut parler de surcharge », se défend-elle.

Et le nombre élevé de passagers est dû aux risques pris par les voyageurs qui se permettent d’amener tout genre de bagages avec eux vu que le prix de transport est presque gratuit dans les grands bateaux et des fois ils sont obligés de faire appel aux forces de l’ordre pour intervenir.

La Comanav, sur son trajet, déplore l’ensablement, la dégradation des berges qui obstruent le chenal et diminuent le tirant d’eau.

« Nous devons ensemble faire en sorte que cette société de transport reste et que nous puissions améliorer ensemble nos services surtout en cette période d’insécurité où les bateaux restent les moyens de transports les plus sûrs », a conclu la directrice.

 

Med H. Maïga

(Stagiaire)

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