Transport: Fin de mandat du conseil malien des chargeurs: Le Premier ministre au secours

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A l’instar des dispositions en cours au niveau de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali (CCIM) pour la mise en place  d’une délégation avec un bureau consensuel pro et anti-Bittar, il est indispensable d’appliquer le même principe au sein du Conseil malien des chargeurs (CMC) dont le mandat est bien arrivé à terme depuis le 31 mars 2012.

Cheick Modibo Diarra

Cela se justifie d’autant plus que les dysfonctionnements du Conseil malien des chargeurs sont alarmants et s’ils ne sont pas corrigés à temps, l’organisation risque de passer à côté des missions à lui confiées.

Parmi ces dysfonctionnements, on pourrait citer entre autres : la non tenue des assemblées consulaires aux dates statutaires. Conformément au décret N°.426 /P-RM du 29 décembre 1999 fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement du Conseil malien des chargeurs en son article 37, «l’assemblée Consulaire se réunit en session ordinaire deux fois par an sur convocation du président  du Conseil malien des Chargeurs».

Malheureusement, le président du CMC n’a jamais respecté cette décision. Il est à noter que la dernière session de l’assemblée consulaire s’est tenue les 10 et 11 Juin 2011. De cette date au 22 mars 2012 (date de l’insurrection), il y a un délai de plus de neuf (9) mois.

Et depuis lors, on constate le non fonctionnement des commissions techniques de travail, l’exécution unilatérale du budget 2011 adopté par l’assemblée consulaire des 10 et 11 juin 2011 et dont aucun compte-rendu n’a été  présenté à l’assemblée de cette date à ce jour, le refus du président du CMC de mettre en place la représentation CMC du district de Bamako.

Il faut rappeler que le nombre total des membres consulaires CMC toutes sections confondues (conformément à la liste actualisée) est de 253. Sur ce chiffre, les membres de l’assemblée consulaire du district sont au nombre de 129 tandis que la totalité des membres consulaires des huit (8) régions sont au nombre de 124.

Bien que les membres consulaires du district de Bamako représentent 51% de l’ensemble des membres consulaires, le président du CMC a opposé un refus catégorique  au sujet de la mise en place  de la représentation CMC du district de Bamako.

Le paradoxe, c’est que cette mise en place est bien prévue par le règlement intérieur du CMC en son article 17.

 

Listes illégales et controversées des membres consulaires CMC du district de Bamako

En réalité, l’opposition  du président du CMC de mettre en place la représentation CMC du district de Bamako ne se connaissent pas pour éviter qu’ils se rendent compte des anomalies sur la liste des membres consulaires de la section importation.

Qu’on en juge lors des élections des membres consulaires-scrutin du 17 mars 2007 ayant servi à mettre en place le bureau actuel présidé par Monsieur Ousmane Daou Balaye, bien qu’il y ait eu deux (2) listes en compétition : A dirigée par Amadou Djigué et B dirigée par Ousmane Babalaye, s’est retrouvée avec une liste de membres consulaires avec des noms figurant sur les deux listes. Du jamais vu dans une élection.

Il est vrai qu’à l’époque, aucun redressement n’est possible si on était du côté du pouvoir.

C’est ainsi qu’on a trouvé un prétexte de prorogation du mandat du président du CMC par Avis N°-009/CS-SA-CH-C de consultation juridique dela Coursuprême du Mali en date du 15 juin 2011.

Curieusement de façon presque clandestine, de toute façon, après la dernière assemblée du CMC, tenue les 10 et 11 juin 2011, donc à l’insu de l’ensemble des membres consulaires, le président du CMC est passé parla Coursuprême pour faire proroger son mandat.

A l’analyse, ce document comporte des points d’interrogations. Au lieu de fixer  la date de fin de mandat à partir des  dates des arrêts N°-172 du 01 novembre 2007, N°-190 du 28 décembre  2007 et N°-23 du 31 janvier 2008 dela Sectionadministrative dela Coursuprême, on est ramené au mois d’avril 2008  comme date de fin de mandat, sans préciser le jour.

Du reste, si on sait que conformément  à l’article 11 du décret N°-426 du 29 décembre 1999 les éléments consulaires sont organisées quatre (4) mois à l’avance on se rend compter que le mandat du président actuel et de son bureau est bien arrivé à terme.

 

 Il y a nécessité urgente de mettre en place une délégation pour diriger le CMC

Cela s’explique par le fait que la gestion actuelle du président du CMC est une gestion unilatérale, opaque, partisane et patrimoniale.

En effet, de la dernière assemblée consulaire tenue les 9 et 11 Juin 2011, la structure  est dirigée de façon unilatérale par le président avec  la complicité des membres du bureau et aucun compte-rendu d’exécution n’est fait  aux autres membres consulaires.

La structure fonctionne sans budget de fonctionnement du 1 janvier 2011 au 30 juin 2012 et au delà, les membres de l’assemblée consulaire du district de Bamako,  bien majoritaire (51%) ne peuvent se réunir car n’ayant aucun cadre de concertation.

Cela est très grave surtout au moment actuel où le  Mali est confronté à la crise du Nord qui demande l’implication de tous les fils du pays pour apporter leurs contributions  à la résolution des problèmes.

Il est donc impensable de continuer de maintenir le président actuel du CMC avec son bureau pour diriger la structure pendant la période de transition dont la durée a été fixée officiellement à un (1) au pour compter du mois d’août 2012, date de fin de mandat des députés.

Le président du CMC ainsi que l’ensemble de son bureau sont disqualifiés pour diriger le Conseil malien des chargeurs pendant la période de transition, qui est un établissement public à caractère professionnel.

Aussi, il serait  souhaitable que le ministre des Transports, de l’Equipement, du Logement et de l’Urbanisme qui est le ministre tutelle, organise une assemblée générale des membres consulaires du district de Bamako pour définir les conditions de la mise en place d’une délégation pour diriger le CMC.

C’est-ce qui a été fait par le ministre du Commerce, des Mines et de l’Industrie pour la mise en place de la délégation qui va dirigerla Chambrede commerce et d’industrie du Mali pendant la période de transition.

Brin COULIBALY

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