La Coordination des Associations de Développement des Cercles de la Région de Kayes (CADERKA), l’Association des Anciens Cheminots pour la Sauvegarde du Rail (ACSR), le Groupement des Syndicats et Associations des Cheminots du Mali (GSACM) et le collectif Sauvons les Rails se sont réunis ce jeudi 21 décembre 2017 à la Maison de la Presse pour défendre une cause commune, la sauvegarde des rails. C’était en faveur d’une conférence de presse.
“Le chemin de fer au Mali connait aujourd’hui l’une des périodes les plus douloureuses de son existence”, dixit Seydou Traoré représentant d’ACSR à la conférence. Suite à ce constat, ces différentes associations se sont activées pour faire pression sur l’Etat afin de sauvegarder les rails qui sont de 646 kilomètres de long.
En effet, ces associations avaient réussi à avoir un accord avec le gouvernement en juin dernier. Dans cet accord, l’Etat s’est engagé à mettre le service voyageur en circulation avant le 31 décembre. Celui-ci ne circule plus depuis le 15 décembre 2015. C’est donc à quelques jours de la date butoir que les associations pour la sauvegarde du rail montent au créneau pour rappeler le gouvernement à son engagement.
Ainsi, selon les organisateurs, le ministre des Transports Me Baber Gano avait promis de débourser 4,6 milliards de francs CFA pour la réhabilitation des services du chemin de fer. Ce qui, toujours selon la même source, reste une fausse promesse. Aussi, le ministre Gano avait-il précisé que le service voyageur serait opérationnel le samedi 16 décembre. Pour cela, le collectif sauvons les rails exprime ses inquiétudes. Il doute que le gouvernement, à travers le ministère du transport, ne reconduise les vieilles locomotives. Du coup, ce collectif s’inquiète pour la sécurité des passagers et exige des nouvelles locomotives. De plus, les techniciens de l’ACSR soulignent qu’il faut impérativement, au moins, trois locomotives pour assurer le service voyageur. Or, il parait que le gouvernement n’envisage qu’une seule locomotive.
Par ailleurs, ces quatre associations se disent déterminer pour sauvegarder les rails qui constituent un levier important du développement du Mali et principalement de la région de Kayes. C’est pourquoi le président de CADERKA Moussa SISSOKO déclare ” la région de Kayes est prête à tout même s’il faut verser le sang pour régler le problème”.
“Il n’y aura plus de train marchandise sans train voyageur ” exprime fermement le président du collectif “Sauvons les rails” Issa Diawara.
En outre, l’on note quatre périodes dans la vie de l’entreprise ferroviaire depuis sa création en 1960 à nos jours. Premièrement, le difficile démarrage en 1960 après l’éclatement de la fédération du Mali. A cette époque, l’entreprise manquait du parc matériel roulant, de locomotive, de wagon, de voiture. Aussi, elle présentait une absence d’équipement de matériels de maintenance sur parc matériel roulant. Et une forte dégradation des infrastructures, voies d’usage et de télécommunication. Deuxièmement, la période de relance ferroviaire, de rééquipement et de la modernisation de l’entreprise qui se situe de 1960 à 1990. Troisièmement, les politiques d’ajustement structurel de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Ceux-ci ont exigé à l’Etat malien de se désengager des entreprises d’Etat dans la période de 1990 à 2003. Enfin, la période de 2003 à nos jours qui est celle des grandes déceptions, de toutes les désillusions, selon M. TRAORE d’ACSR. Pour lui, l’entreprise est aujourd’hui presqu’à l’arrêt.
En somme, le gouvernement pourra-t-il respecter son engagement si, jusque-là, aucune somme n’a encore été débloquée pour la relance des activités sur la voie ferrée ? Alors que nous ne sommes qu’à quelques jours de la date butoir. Tout compte fait, ces associations, en l’occurrence le collectif “Sauvons les rails” est prêt à reprendre ses hostilités si le ministère ne respecte pas la date indiquée. Du coup, il reste ferme ” la date du 31 décembre n’est pas négociable”
Yacouba TRAORE
C’est aux maliens de s’y concerter, pas aux français comme vous mon cher Rinz!
En Afrique la Chine est à l’honneur…
Ce pays a construit des routes et des barrages avec l’aide massive des populations..
Pourquoi ne pas demander à des volontaires de participer à la rénovation des infrastructures primaires( voirie, balast,)
Bien sur il faut une réflexion approfondie sue la mise en place de ces travaux( acheminement des travailleurs, hébergements et moyens logistiques)
Aucun pays ne peut se developper sans les rails.En effet sans les rails ,il n’y a pas d’industrialisation.Les rails permettent d’integrer physiquement un grand pays comme le Mali.Les couts eleves des travaux publics dans notre pays,le cout de construction d’un kilometre de route goudronnee est presque double.L’equipement du pays est rendu inefficace a cause de l’inadaptation de la route pour les transports lourds;le brassage des populations est ralenti activant les particularites locales.Le Mali devrait comprendre depuis bien longtemps l’importance prioritaire des chemins qui devraient faire de notre pays une plaque tournante,l’axe central de croissance de l’Afrique de l’Ouest.Cette negligence de notre reseau ferroviaire provient de manque de vision des perspectives de croissance rapide de ce pays immense,enclave et qui s’etouffe et risque de se desintegrer.La Guinee a perdu son reseau ferroviaire ;les ennemis de l’Afrique ont meme enlever meme les rails.Si l’Etat Malien se desinteresse de cette liaison d’interconnection entre le Senegal et le Mali ,qu’il autorise le Syndicat des rails, les entrepreneurs nationaux et internationaux a prendre possession de ce reseau ferroviaire Malien et l’exploiter non seulement au profit des investisseurs etrangers mais au profit de l’Etat Malien et de toute l’Afrique de l’Ouest et du Continent.
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