La Sotrama est le moyen de déplacement par excellence des Bamakois. Depuis les sanctions de la Cédéao et la crise en Ukraine, on assiste à une montée en flèche du prix du carburant et par ricochet du transport en commun, malgré une diminution ces derniers temps du prix des hydrocarbures à la pompe.
Alors que les sanctions de la Cédéao ont été levées et les prix du carburant ont connu de légères baisses, les Maliens ne le sentent pas sur leur pouvoir d’achat. En effet, les prix de transport en commun restent hors de portée de nombreuses bourses (Sotrama, taxi, duruni). Ils n’ont toujours pas baissé et les usagers ne comprennent pas cet état de fait.
Aujourd’hui, partir d’un quartier de Bamako pour le Rail-da, varie entre 225 à 400 F CFA. Safiatou Diarra, élève, reste perplexe face à cette situation. “Cette hausse de prix m’est très défavorable parce qu’à peine si je peux m’en sortir avec ce qu’on me donne à la maison. Car si j’enlève le transport, il ne me reste plus que 100 F pour la restauration. C’est insuffisant car on ne peut pratiquement rien acheter, pire lorsque que je dois passer la journée à l’école, je suis obligée de rester le ventre vide”, se plaint-elle.
Les transporteurs ne comprennent pas les choses en termes de baisse des prix à la pompe. Youssouf Diakité, un chauffeur de Sotrama, explique que le prix du carburant était de 5900 F CFA les 20 litres de gasoil. Selon lui, la même quantité leur revient à ces jours à 15 000 F CFA. La recette journalière fixée par le propriétaire du véhicule est aussi de 15 000 F CFA.
“Difficile de nous en sortir avec les nombreuses pannes imprévues”, se défend-il.
Fatoumata Louis Samaké
(Stagiaire)
Where we adopt western democracy style of doing business greed sets in. It is fact of life.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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