Les autorités sénégalaises ont franchi le Rubicond en décidant de mettre à exécution le retrait d’autorisation de continuation à partir du tarmac Léopold Sédar Senghor aux compagnies Air Burkina, Air Mali et Brussels Airlines en destination des capitales ouest-africaines. La compagnie belgo-allemande qui conteste cette décision est sur le point de rappeler son ambassadeur au Sénégal.
Annoncée par Les Afriques dans son édition électronique du 19 janvier dernier, l’information portant sur les manœuvres de l’Etat sénégalais à réviser les droits de trafic aérien sur son pavillon national se confirme. Une semaine après la réception de deux avions loués auprès de la firme française, Airbus, la nouvelle compagnie aérienne Sénégal Airlines- qui a inauguré son premier vol commercial le 25 janvier dernier- passe à la vitesse supérieure. Urbi orbi, rien ne sera plus toléré comme avant et les obligations sur le droit de trafic seront appliquées à tous, clame- t-on du côté des autorités en charge du secteur.
Selon une source proche de l’aviation civile, contactée par Les Afriques, l’Etat sénégalais veut protéger les intérêts de son pavillon national qui a subi d’énormes désagréments financiers au profit d’autres compagnies africaines et étrangères.
" Notre plateforme aéroportuaire présente des atouts stratégiques considérables pour la desserte des compagnies vers les autres pays de la sous-région. Ces compagnies qui utilisent notre pavillon pour le routage en continu doivent s’acquitter des obligations financières" a commenté notre source ce vendredi.
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rnEn réalité, les actionnaires de Sénégal Airlines, qui ont consenti avec le concours de l’Etat quelque 16, 5 milliards FCFA n’entendent pas brader leurs investissements.
Sur la short-list des compagnies ciblées, seule la compagnie belgo-allemande est montée au front en exigeant aux autorités sénégalaises de reconsidérer leur décision. Refus catégorique de Dakar qui joue la carte de la rentabilité de ses investissements pour préserver le fleuron aérien.
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rnLes compagnies Air Burkina, Air Mali ont privilégié la concertation et sont dans de bonnes dispositions de réviser les clauses juridiques de trafic en vue de ne pas perdre leurs parts de marché.
rn Selon des informations, pour l’instant, non confirmées, la Belgique , exaspérée de cette décision de retrait d’autorisation du trafic par le Sénégal, est sur le point de rappeler son ambassadeur "pour consultation économique".
LES AFRIQUES
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