Lancée il y a de cela un peu plus de sept mois à Lomé au Togo, la compagnie aérienne ASKY dont l’actionnaire principal serait l’actuel président FAURE Yassingbé du TOGO, est en passe de devenir une compagnie bananière.
Et du coup, nombreuses sont les plaintes qui affluent de jour en jour sur ASKY : Annulation de vol, embarcation sans visas de certains passagers togolais, accusation de retard, perte fréquente de bagages, non assistance aéroportuaire de certains passagers en transit etc.…, telle est la triste image que s’offre aujourd’hui Asky, une compagnie aérienne qui entend devenir le premier transporteur régional en Afrique de l’ouest et centrale.
Avec ses trois bœing 737-700 neufs qui assurent les différentes destinations, il faut souligner que le premier actionnaire a sorti la grosse artillerie pour mieux garantir la longue vie et donner une bonne image à ASKY.Ainsi, il a donc fait appel au doyen du secteur aérien en Afrique, Ethiopian Airlines, pour son expérience et qui devient le partenaire stratégique. Viennent s’ajouter la BIDC, BAOD, le groupe ECOBANK, et SATGURU une agence de voyage bien connue. Mais combien de temps reste-t-il encore à Asky AIRLINES?
Les passagers de Brazzaville à destination de Bamako le dimanche 25 juillet dernier ont tous décrié le manque de sérieux et de professionnalisme de ASKY AIRLINES. Après s’être rendu à l aéroport, l’on leur apprend que leur vol est annulé sans aucune raison.
Prévu pour le lendemain lundi 26 juillet à 18 TU, la Boeing 737 de Asky a finalement décollé à minuit moins le quart soit 6heures de retard.
Est-ce là le début d’un cauchemar ?
L’on dira oui, car après avoir décollé, selon le programme, l’avion devrait transiter à LOME.C est ce qui n’a pas été le cas ; une véritable visite des capitales africaines commence : BRAZZAVILLE –Pointe noire ; Pointe noire –DOUALA ; Douala- NDJAMENA N’DJAMENA -Cotonou ; COTONOU- Lomé.
A Lomé, les passagers en transit sont arrivés le mardi 27 juillet à 12h30 TU.
Un autre calvaire va commencer, la confiscation pure et simple des documents de voyages des ressortissants de l’Afrique centrale pour problème de visa.Et là encore, la compagnie ASKY, sensée assister ses passagers était invisible. Du coup, l’on peut imaginer un complot entre la police frontalière et certains agents de ASKY AIRLINES pour extorquer de l argent à ses pauvres qui pensaient être dans une compagnie sure et crédible. Après une heure d’échauffourées entre policiers et passagers en transit, la mésaventure continue jusqu’à leur chambre hôtel située dans un quartier de la capitale togolaise où les odeurs de poissons pourris se mêlaient aux bruits assourdissants de gros porteurs non loin du port autonome.
N.G, une victime de ASKY AIRLINES, a qualifié l’hôtel de chambre de passe et un véritable nid de moustique et a été obligé de changer d’hôtel.
Le lendemain mercredi 28 juillet, les infortunés passagers de ASKY AIRLINES , une fois à l l’embarquement croyaient pouvoir atterrir à Bamako dans une heure trente ou deux heures qui suivront. Faux calcul !
A leur grande surprise la bœing 737 atterri à Niamey au Niger. Une attitude qui vient semer la confusion. Après deux heures d’escale à NIAMEY, le commandant de bord et son équipage présentent leurs excuses aux passagers et annoncent un direct sur BAMAKO.
Au lieu d’un direct, l’avion atterri de nouveau, après 45 minutes de vol à Ouagadougou pour 1h30.
Finalement les passagers en provenance du CONGO Brazzaville, depuis le lundi 26 juillet sont arrivés à Bamako le mercredi soir, soit 48 heures de voyages .Une distance qui, en principe, ne dépasse pas les 4heures de vol.
Asky Airlines est loin d’atteindre son objectif.