Au Mali, le secteur du transport tarde à voir le bout du tunnel. En manque criard d’accompagnement, le secteur est devenu le parent pauvre de la révolution technique.
S’il y a un secteur qui souffre le mal vivre au Mali, c’est bien celui du transport. Manque d’accompagnement ou mauvaise gestion du secteur par ses dirigeants, il faut être dans les secrets de Dieu pour le savoir. Les hommes de Youssouf Traoré souffrent dans leur âme. Les moyens de transport restent caducs. Les milliards mis à leur disposition lors de la CAN 2002 n’ont pas servi à grand-chose. Le parc automobile tarde à être renouvelé.
Qu’attend le président du CMTR pour faire décoller ce secteur ? Des commentaires vont bon train. Pour les uns, cette somme destinée au transport serait utilisée à d’autres fins. Sinon, il est inadmissible que ce secteur reste à la traîne.
Pour les autres, l’obstacle se trouve ailleurs. Car le fonds mis dans la cagnotte permet réellement de faire bouger les choses. Pour eux, la responsabilité incombe au ministère de l’Equipement et des Transports, qui assiste de façon passive à la déchéance du secteur. A quoi sert de faire des routes si les véhicules qui y circulent ne sont pas en bon état et détruisent ces routes construites au prix des sacrifices consentis par le contribuable malien ? Il est temps de sortir de la léthargie pour donner au transport sa valeur d’antan, afin qu’il joue son rôle de levier de développement du pays. Le Mali est à la traîne par rapport au transport comparativement aux autres pays de la sous région. Un fait inadmissible par rapport aux fonds destinés à ce secteur. Les autorités en charge du domaine sont interpellées plus que jamais à redorer le blason, car le développement passe par les transports.
Hassane Kanambaye